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Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]

Sybile
Sybile

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Sujet: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Dim 14 Aoû - 23:00
C'est au détour d'une rue, que Sybile avait aperçu Ayden pour la seconde fois. Leur première rencontre avait eut lieu, il y avait environ deux ou trois semaines, l'artiste avait perdu la notion du temps, puisqu'elle ne comptait pas vraiment les jours : le temps qui passe n'était pas vraiment une chose importante pour elle, du moment qu'à la nuit tombée, elle pouvait regagner un lit, un coin de parquet ou un abri. La jeune femme vagabondait dans les rues, en attendant Zin'ka, lorsqu'un étrange cortège avait envahit les rues de la ville. Rapidement, elle s'était détournée, peu encline à se faire remarquer par les multiples soldats qui, quadrillaient le secteur ; d'autant plus que certaines appartenaient à l'élite de la ville en matière de corps-armé et possédait le titre de Veilleurs. Si, quelques semaines auparavant, le tout nouveau prince d'Ylisse ne lui avait pas porté secours, la jeune femme serait actuellement une résidente des geôles de la prison d'Ylisstol. Il lui avait même prodigué quelques conseils... Qui étaient rapidement tombés dans l'oubli. Voler pour vivre était une nécessité que la droiture du jeune noble avait du mal à comprendre, sans doute.

Malgré tout, la jeune femme lui était redevable. De plus, ils avaient passés un moment plutôt agréable ensemble : ce garçon était vraiment drôle, surtout lorsqu'elle le taquinait et qu'un florilège d'émotions venaient s'emparer de ses joues encore un peu rondes et de ses yeux. Dans les souvenirs de Sybile, ces réactions étaient même charmantes. Un enfant dans un corps d'homme pour un esprit aussi téméraire que timide. Mais, c'est un tout autre souvenir, plus triste, qui la poussa à tout de même essayer de le voir au travers des badauds. Si, Ayden avait été vraiment une personne facile à mener par le bout du nez, l'artiste se souvenait de la tristesse qu'il lui avait communiquée en parlant de sa défunte mère. Bien qu'ayant du mal à comprendre pourquoi sa mère lui manquait à ce point, puisque ses propres relations avec sa génitrice étaient pour le moins... Étranges, elle avait néanmoins accepter de danser pour lui et avec lui.

Plusieurs fois, depuis leur première rencontre et surtout après l'annonce d'un héritier pour le trône, Sybile s'était demandé s'il était triste, comme lorsqu'il lui avait demandé une danse. Mais a chaque fois, elle s'était ravisée en se disant qu'il était impossible qu'un homme avec sa situation puisse éprouver ce genre de choses. L'argent, les conquêtes, le pouvoir sont des choses que beaucoup de gens convoitent et lui, avait les trois de part de noble naissance : il n'avait rien besoin d'autre pour être heureux, non ? Enfin, tous les nobles de sexe masculin qu'elle avait rencontré ne brûlaient de désir que pour ceux choses, sauf un... Le baron rouge, mais, la simple pensée de cette rencontre lui donna un frisson désagréable. Puis, elle se rappela qu'il n'était pas comme tous ces gens-là. Ayden était, certes, un prince, mais son cœur était pur et son esprit indompté par le protocole, tout du moins, pour l'instant. Alors, elle se hissa doucement sur la pointe des pieds, regardant au travers du rideau humain que formait la foule, espérant trouver une expression joyeuse sur le visage de son ancienne victime. Et en effet, elle lui trouva un sourire, léger, digne et, il fallait l'avouer, princier. Mais, comme il était beau, ce n'était pas bien difficile d'avoir cet air-là, non ? Se dit-elle et pourtant, elle se ravisa bien vite lorsqu'elle aperçut ce petit éclat dans son regard. Le même que dans le sien, cette lueur presque éteinte, qu'elle avait appris à camoufler par l'humour, les pitreries et une prétendue innocence. L'artiste détourna rapidement la tête afin qu'il ne la surprenne pas en train de l'observer et elle disparut dans les corps en mouvement puis dans les ombres des bâtiments.

Toute l'après-midi durant, elle n'arrivait pas à chasser cette image de sa tête, ce regard triste accompagné d'un sourire franc. Pourquoi est-ce que cela la tourmentait-il à ce point ? Il était spécial, mais pas si spécial que ça ! Mais, quelque part, elle se sentait... Concernée. Lors de leur première rencontre, il n'était pas encore officiellement Prince, elle-même avait entendu le petit sobriquet de « Miracle » grâce à des quolibets glanés à une taverne où elle chantait et son sauvetage avait tout perturbé, sans doute. Adieu vie tranquille, grasse matinée et plaisirs simples de l'existence et bonjour sérieux, ennuis et responsabilité. Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, cette lueur dans son regard était de son fait et il fallait qu'elle corrige le tire ! Et puis, le revoir avait réveillé en elle le désir de l'embêter, peut-être même en mangeant une petite sucrerie ou deux !
Cette pensée la fit sourire et, sans un bruit, alors que la nuit était en passe de prendre ses droits dans le ciel, elle quitta sa chambre, laissant un petit rébus explicatif à Zin'ka de la situation. Sybile ne savait pas écrire, ni lire, mais elle arrivait toujours à se faire comprendre grâce à des petits gribouillis, bien que cette méthode ne fût pas sans faille. Et puis, a pire, ce n'était pas la première fois qu'elle se comporterait d'une manière peu raisonnable ! Au diable ce genre de considérations, ses envies de farces et de blagues avaient besoin d'être assouvies. Un plan se formait déjà dans son esprit et celui-ci impliquait d'entrer par effraction dans le château pour y manger de la confiture à la cuillère.

Certaines fables parlaient d'un trou dans la muraille, par lequel, plusieurs personnes avaient réussi à s'introduire dans le château au fil des ans. Le mythique trou était peut-être refermé, mais, la jeune femme ne doutait pas de l'existence d'un nouveau passage ! Alors, lorsqu'elle arriva aux abords du château, elle entreprit de marcher calmement, observant la moindre faille, la moindre chance de pouvoir se faufiler à l'intérieur. Ses recherches, longues et hasardeuses, finirent par être couronnées de succès. Ce n'était pas une brèche très visible et un adulte aurait bien du mal à passer, mais, en décalant avec soin quelques pierres, le petit gabarit de Sybile pourrait aisément se glisser à l'intérieur. Innocemment et après avoir étudié la ronde des gardes avec soin, elle entreprit sa petite opération. À quelques reprises, ses doigts glissèrent sur la pierre, s'entaillant sans peu profondément, mais tout de même suffisamment pour lui provoquer un sentiment d'inconfort. L'opération était d'autant plus longue que, régulièrement, elle reprenait son chemin afin de ne pas être soupçonnée de quoi que ce soit ! Elle avait envie de rendre visite à Ayden, pas aux cachots de la ville.

Finalement, alors que la lune était déjà bien haute, elle réussit à venir à bout de la dernière pierre, ouvrant suffisamment la brèche pour s’engouffrer dans les jardins royaux. Le reste de son plan était plutôt simple, elle attendrait sagement que sa victime préférée se montre à sa fenêtre, à partir de là, elle n'aurait qu'à escalader la façade la plus proche pour ensuite rejoindre son point d'entrée par les toits. Intérieurement, elle remercia Zin'ka de lui avoir appris à penser comme une voleuse. Elle s'imagina pendant quelques instants, aller toquer à la porte, pour réclamer une audience avec le prince Ayden en toute urgence. Les chambellans lui auraient sans doute rit au nez avant de fermer la porte avec dédain. Au final, ça méthode était plus drôle, plus efficace et avait le petit goût délicieux de la folie. Tapie dans les fourrées, elle se conforma sans peine à son idée, scrutant chacune des grandes vitres avec attention.
Les minutes s'écoulèrent et à part un valet fricotant avec une servante, elle n'apprit pas grand chose. Découragée, gelée, elle était à deux doigts d'abandonné lorsqu'une forme familière se dessina dans l'une des ouvertures, juste avant que la lumière ne s'éteigne. Pour un prince, il se couchait drôlement tôt, non ? À moins qu'il fût bien plus tard qu'elle ne l'imaginait...

Après avoir laissé passer une ronde de garde, Sybile s'attela à la deuxième phase de son plan. Après avoir atteint la façade, elle releva sa blouse, laissant tomber une corde avec un grappin à ses pieds. Elle avait choisi de monter par la partie la plus basse du château, sans doute les écuries ou le corps de garde. Avec aisance, elle envoya sa prise se ficher dans la cheminée et après avoir sécurisé son ascension, elle grimpa rapidement au mur d'un pas léger. Les années de danse au cirque en valaient la peine finalement, se dit-elle en atteignant le haut du toit, quelques minutes avant que la garde ne repasse pour une deuxième ronde. La partie la plus délicate venait de commencer, il fallait qu'elle se fasse la plus légère possible et avance modérément afin que le bois de la charpente ne trahisse sa présence en grinçant. La clef d'un bon cambriolage était la patience et c'était cette même clef qui lui permettrait d'aller retrouver Ayden.

Mètre après mètre, les bras en croix pour se stabiliser, elle réduisit la distance jusqu'à atteindre la corniche de la fenêtre où elle avait vu Ayden. Heureusement pour elle, le jeune homme avait hérité d'une chambre avec balcon, ainsi, elle n'aurait pas à jouer les acrobates tout en ouvrant la fenêtre avec son passe-partout. D'ailleurs, à l'occasion, il faudrait qu'elle donne quelques conseils en matière de sécurité pour le château : s'y introduire était vraiment trop facile. Le loquet de la fenêtre céda sur ces pensées. Si elle ne s'était pas trompée, elle était dans la bonne chambre. À pas de loup, elle se glissa dans la pièce, observant à la lumière de la lune les objets à l'intérieur de celle-ci.
Le mobilier était noble et riche en détail, peut-être un peu trop chargé aux goûts de Sybile, mais, tout était resplendissant. Pour une chambre de garçon, cela avait quelque chose de presque... Inquiétant. Mais, l'artiste se raisonna en se disant qu'il était plus probable qu'une bonne ne lui laissait absolument pas le loisir de mettre le bazar – chose à laquelle, elle se promit de remédier dans la soirée.

Elle continua son petit tour de la chambre, toujours en silence : bien que la forme qui dormait dans le lit ressemblât à Ayden, elle voulait avoir la preuve formelle d'être dans la bonne chambre avant de, vraisemblablement, le réveiller en pleine nuit. Rapidement, elle trouva près d'une armoire, la pièce d'armure qu'il arborait tout le temps. Sybile gloussa de soulagement avant de se retourner et, d'un pas guilleret se diriger vers le lit.
Très doucement, elle glissa ses doigts en direction de ce qui devait être la tête du jeune homme. Ils rencontrèrent les longues mèches bleues pour ensuite remonter jusqu'au cuir chevelu, qu'elle caressa délicatement du bout de ses ongles. Sybile émit un sourire, alors qu'elle constata que cette méthode n'apportait aucun résultat, si ce n'était de l'enfoncer un peu plus dans les bras de Morphée.

S'il fallait employer la manière forte, très bien ! Elle interrompit son contact pour ensuite faire le tour du lit. Elle considéra l'espace que prenait le corps endormi avant de se jeter sur le mobilier, rebondissant plus haut qu'elle ne l'aurait imaginé tout en poussant un petit rire cristallin.

« Coucou ! » Entonna-t-elle d'un ton joyeux, tout en se penchant sur lui.
« Je suis venue pour une petite soirée pyjama ! J'espère que tu as de quoi grignoter, je meeeeeurs de faim !! » Ajouta-t-elle rapidement, souriant innocemment.

« Tu m'as pas oublié, j'espère... » Bouda Sybile, tout en se mettant à genoux sur le lit.
« Sinon, je serais trèèèès très très trèèèès triste ! D'autant plus que je t'avais confié un excellent pot de confitures lors de notre rencontre ! » Un petit rire glissa sur ses lèvres avant que sa position ne change pour quelque chose de plus décontracter, ses muscles fatigués par son petit manège n'en pouvaient plus et étaient reconnaissant d'avoir un peu de répit.

En attendant une réaction, la jeune artiste se mit à regarder la pointe de ses cheveux. La lune, bien ronde derrière elle, baignait la pièce d'une lumière aussi froide que diaphane, qui lui donnait un air spectral.

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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Dim 11 Sep - 19:33

« Toutes ces années je pensais à Céleste. Ce qu'elle était devenue, pourquoi m'avait-elle laissée alors que notre amour était à son paroxysme ? Toutes ces années à me demander si elle reviendrais un jour, si je reverrais son visage angélique, sa bonne humeur, son sourire qui m'avaient charmé plus que je ne l'avais jamais été. J'ai dû avancer, me reconstruire...Et te voilà Ayden, vingt ans plus tard. Toi, cet enfant que je désirais tant et dont le sang de ma bien aimée coule aussi dans tes veines. Toi mon fils, le digne héritier de Naga et le descendant de notre légendaire lignée. Tu es une bénédiction dans ma vie et sache que tu as fait de moi le plus heureux des hommes d'être venu au monde. Peu importe les années que nous avons perdu à ignorer ce lien qui nous unissait, seul compte le futur que nous allons écrire ensemble, et je suis persuadé qu'un jour, tu feras un meilleur régent et un meilleur père que je ne le suis actuellement. »

Ces mots, témoins de cette affection sincère que le Saint-Roi éprouvait pour ce nouveau fils avait atteint le coeur du jeune prince et gravèrent à jamais dans son esprit le souvenir d'une enlaçade émouvante entre deux hommes dont de tristes circonstances les avaient trop longtemps séparés;  suite à sa donation officielle de titre quelques temps plus tard, il portait désormais l’honorable nom de Prince Ayden du Saint-Royaume d'Ylisse, noble héritier au trône après sa Majesté l'Exalt Dristan, digne manieur de Falchion dont la lame avait également choisit le nouveau lord qui était prêt à endosser de lourdes responsabilités. Certains  voyaient cela comme un nouvel espoir, alors que d'autre criaient au scandale, dénonçant soi-disant une infidélité de l'Exalt auprès de son épouse, la Reine Julia, et que Ayden n'était ni plus ni moins qu'un enfant illégitime à écarter au plus vite de la gouvernance.

Les Veilleurs et lui revenaient victorieux d'une mission au sud d'Ylisse qui consistait à chasser une prise d’assaut de bandits sur un hameau et à leur retour, des gens les avaient accueillis avec enthousiasme. A sa tête on y trouvait le nouveau Prince et son vassal attitré à dos de son cheval, Oswald. Et malgré quelques regards noirs et inquisiteurs qu'on lui lançait, Ayden trouva la force de les saluer en arborant ce sourire chaleureux qu'il tenait de sa défunte mère. Mais la sensation de paraître hypocrite ne lui plaisait guère parce qu'au fond, une sorte d'amertume et tristesse subsistaient dans son coeur. Une partie du peuple avait du mal à l'accepter et il le ressentait. Personne ne voyait sa détresse, il souffrait en silence : c'était son choix de toute façon et du moment où il avait pris sa décision de se présenter en Ylisse, le lord savait qu'un retour en arrière serait tout simplement impossible. Sa vie de feroxien lambda faisait difficilement parti du passé pour lui désormais;

A son retour au château, il transmit un rapport sur le déroulement de l'intervention qui fût un franc succès et sans grande surprise, Ayden reçu les louanges de son père. Le voir satisfait était la meilleure des récompenses de la journée à ses yeux malgré cette réticence constante planante autour de lui. Seul le temps ainsi que ses actions finiront par payer, espérons. "Un régent doit aimer son peuple, pour que son peuple l'aime en retour " telles étaient les sages paroles d'une de ses aïeules, l'Exalt Emmeryn. Elle était un exemple pour tous, un exemple de paix qu'il devait suivre pour qu'il puisse un jour tisser un lien de totale confiance avec les ylissiens. D'ailleurs après le dîner, Ayden vint se ressourcer dans le calme au sein du jardin intérieur avant de se retirer pour la nuit. Les couloirs n'étaient éclairés que par des chandeliers accrochés aux murs émanant une lumière douce et agréable. Sa chambre se trouvait dans l'aile royale où il devait d'abord traverser toute l'allée aux portraits de figures légendaires en commençant par le Roi-Héros Marth, jusqu'à celui de son père dans ses jeunes années dans une tenue royale, probablement lorsqu'il fût monté sur le trône à l'âge de 25 ans en étant marié et déjà parent sans le savoir. Cette peinture lui faisait toujours étrangement un petit pincement au cœur pour une raison obscure et à côté une sorte de fierté d'être la progéniture d'un homme aussi bienveillant.

Une fois la porte imposante de son espace personnel et luxueux franchie, il s'adossa contre le bois et poussa un long soupire de soulagement après deux jours bien éprouvants. Retrouver un peu de temps pour soi n'était donc pas de refus; l'entrée donnait directement sur cette chambre aux dimensions démesurées pour un seul individu, sans compter le salon et la salle de bain à côté : tout était en fin de compte aménagé pour deux personnes. C'était bien une suite princière qu'il partagera probablement un jour avec sa future épouse mais en tout cas, tout lui paraissait exagéré quoique très confortable. Surtout le lit avec son moelleux qu'il allait bientôt rejoindre; alors après s'être dévêtit et avoir soigneusement rangé son arme et ses pièces d'armure, le Prince d'Ylisse se détendit tranquillement dans un bain à s'en être presque laissé emporté par le sommeil. Il en sortit une serviette autour de la taille dont quelques gouttes ruisselaient sur son corps et ses cheveux humides que le lord sécha à la va-vite avant d'enfiler un sous vêtement et un haut à manches courtes en guise de pyjama puis il glissa dans ses draps. D'abord, ses yeux fixèrent le plafond, observant les faibles rayons qui ondulaient au dessus de sa tête pendant de longues minutes. Beaucoup de choses lui traversait l'esprit, en particulier les récents événements : la mort de son beau père, la découverte de son patrimoine et puis toutes les personnes qu'il avait rencontrées également. Toutefois, Une en particulier sortait du lot :

Sybile

Une danseuse aux chorégraphies d'une grâce exceptionnelle à ses yeux, et aux allures mystérieuses ayant disparu aussi vite qu'elle était venue. Mais Naga ne semblait pas de l'avis d'en rester ainsi ou plutôt, la jeune artiste en elle-même ne le voulait pas.

Maintenant profondément endormi au Pays des songes dans une position fœtal, Ayden n'avait pas remarqué qu'une invitée surprise s'était introduite dans son nid douillet. Le geste affectueux, presque maternel qu'elle avait eut en glissant sa main dans ses cheveux n'avaient eu pour effet que tu lui faire pousser un petit gémissement à peine audible avant de se mettre tranquillement dans l'autre sens. Cet homme, qui d'habitude paraissait avoir les épaules solides se retrouvait dans un état de totale vulnérabilité tel un enfant dans toute son innocence. Néanmoins, l'agitation que Sybile provoqua en sautant sur le matelas semblait l'avoir extirpé de son occupation première; et sa voix qui résonna dans la pièce l'avait fait définitivement. Encore tout somnolant, il ouvrit lentement ses paupières, laissant paraître au fur et à mesures ses mirettes bleutées.

- « Hmm...Pas maintenant... »

Yeux ambrés, cheveux immaculés, un air enfantin : Ayden tomba nez à nez avec Sybile. Et de la surprise, le lord eu un sursaut l'ayant fait redressé brutalement dans une position assise. Si la vagabonde n'était pas perchée suffisamment au dessus de lui en étant debout sur son matelas, le mouvement brusque qu'il venait de faire aurait résulté en un méchant coup de boule donné bien entendu sans le faire exprès. Heureusement, cela s'est terminé pour l'Héritier d'Ylisse à avoir eu l'une des plus grosses frayeurs de sa vie, une soudaine bouffée de chaleur venant l'envahir suite à son coeur qui était encore tout chamboulé par ce qu'il venait de se passer.

- « S-Sybile ?? »

Le prénom de la jeune femme passa entre ses lèves comme pour s'assurer que ce n'était pas un rêve après d'être frotté les yeux. Visiblement ce n'était pas le cas, puisqu'elle était entrain de lui dire oh combien elle espère que Ayden ne l'eût pas oublié. Bien sûr que ce n'était pas le cas, Sybile était difficilement quelqu'un qu'on pouvait effacer de sa mémoire, non pas que pour son apparence hors normes mais également son caractère particulier.

- « Qu'est-ce que tu fabriques dans ma chambre ? Comment es-tu entrée ?! »

Il parlait à voix basse pour éviter d'attirer l'attention des autres habitants du couloir. Car à tout les coups, ils pourraient s'imaginer tout les scénarios possibles tel qu'un assassin ayant pénétré discrètement sa chambre ou alors que Ayden fasse comme son père, quelque chose d'inapproprié avant le mariage. Le prince se plaça bien en face de la concernée, l'expression du visage bien réprobatrice afin de paraître le plus crédible possible aux yeux de la jeune femme.

- « Loin de moi de ne pas être content de te voir, vraiment au contraire, seulement tu ne peux pas rester. Si on te trouve ici on risque d'avoir des problèmes ! »

Ayden baissa la tête et passa une main devant son visage perturbé avant de relever à nouveau le nez vers Sybile.

- « Enfin je veux dire, ce n'est pas bien. Tu comprends ? »

Le lord continua sur le même ton puis soupira avec cette horrible impression de débecter n'importe quoi. Si ça ne tenait qu'à lui, il l'aurait invitée à profiter du confort de son habitation. Cependant, non seulement il ne savait pas comment réagir au fait de sentir une présence féminine derrière son dos ou dans la pièce d'à côté mais en plus d'avoir la sensation de franchir un interdit, cela le mettait mal à l'aise. Sauf que c'était de Sybile dont on parlait, une enfant innocente dans un corps d'adulte dont l'imprévisibilité ne faisait parti que l'un de ses nombreux talents.

Sybile
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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Ven 16 Sep - 22:32
Sybile regarda les réactions d'Ayden avec attention presque avide : le jeune homme était un véritable livre ouvert sur le plan des émotions. Il fronçait les sourcils aussi vite qu'il rougissait et cela le rendait terriblement attachant. Bien qu'elle n'ait pas eu le loisir de souvent penser à lui, car elle avait beaucoup de choses à manigancer et planifier, dans son existence menée par ses activités illégales, elle gardait néanmoins, un très bon souvenir de leur rencontre au fond de son cœur. Le voir revenir avec un air triste dans l'après-midi avait suffit à la décider pour s'introduire dans le château et lui redonner un peu le moral. S'il y a bien longtemps, en compagnie d'Adaline, elle avait compris que l'argent et la gloire ne faisaient pas le bonheur, elle savait que des amis, eux, pouvaient tout faire changer. Un sourire bienveillant valait au moins une place dans ce lit princier, non ?

Au moins, le jeune noble semblait encore se souvenir d'elle. S'il avait eut la négligence d'oublier, elle lui aurait rappelé d'une cruelle façon, peut-être en lui jouant une farce, en le faisant rougir ou bien même les deux à la fois : ce n'était pas les idées saugrenues qui lui manquaient. D'ailleurs, alors que le prince, sous le joug des émotions était encore au lit, la jeune danseuse, elle, s'était levé du lit et faisait déjà un petit tour dans la pièce après avoir allumé une petite lampe à pétrole, ignorant le geste du pauvre jeune homme pour qu'elle daigne l'écouter et être raisonnable. Elle observait avec intérêt tous les détails de la chambre, les vêtements et la décoration, dans un silence presque inquiétant pour elle. Après tout, c'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans un château, alors, il fallait que la visite soit mémorable et qu'elle garde en tête tous les détails si on la fichait dehors ou au cachot dans les minutes à suivre D'un point de vu extérieur l'ingénue n'avait pas l'air de réellement écouter ce que le prince chuchotait – d'ailleurs, pourquoi parler à voix basse ? Doucement, la joie de la jeune femme se transformait en déception. Ils pouvaient être amis dehors, loin des yeux des gens, mais pas ici ? Elle n'était pas assez bien, c'est ça ?

Après avoir ouvert un énième placard, elle trouva la réserve d'édredon et, sans demander quoi que se soit, elle tira sur le premier coin venu, créant un équilibre précaire qui se rompit rapidement, résultant un affaissement de la pile de linge. Sybile considéra la chose, lâcha son oreiller avant de tout ramasser à la va-vite avant de refermer l'armoire en quatrième vitesse pour la pile de draps ne retombe pas. Finalement, elle se retourna vers Ayden, un sourire sur les lèvres bien que son regard possédât une légère onde de tristesse. Gracieusement, elle fit une petite pirouette pour se saisit de l'oreiller avant de ressauter sur le lit et s'allonger sur le côté, près de son « hôte ». Comme une petite fille un peu capricieuse, elle le regarda avec des yeux ronds avant de caler l’édredon contre son ventre à l'aise de ses cuisses.

«Tu avais l'air triste »
finit-elle par dire après un petit silence, durant lequel, elle le fixait droit dans les yeux sans le moindre complexe.
« Je t'ai vu cette après-midi, rentré de je-sais-pas-quoi, et t'avais l'air triste, même si tu souriais. Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d'une amie. Du coup, j'ai fouiné pour trouver un trou dans la muraille. Il était un peu rebouché, j'ai fait un trou dedans pour pouvoir passer. Et puiiiiiis... Le reste, on va dire qu'une Sybile ne dévoile pas tous ses trucs ! Sinon, ça perd de sa magie ! » Dit-elle d'une voix douce, en essayant de contenir son léger rire cristallin.

Doucement, elle étira ses jambes ; ces os craquèrent dans une étrange mélopée qui précédèrent un soupir. Ce lit était décidément trop moelleux pour exister dans la vraie vie. Elle n'y était pas depuis longtemps, mais, elle pouvait aisément sentir la différence entre ce mobilier d'artisan expert et les espèces de banquettes infâmes des auberges de grand chemin. Elle aurait bien voulu être divertissante ou réconfortante, mais elle n'avait pas réellement la force d'être joyeuse entre des draps aussi doux et un matelas qui lui donnait l'impression d'être sur un nuage.

« Pourquoi tu vas avoir des problèmes ? Il suffit de dire que je suis ton amie et ton invitée. Les gens comprendront bien que le Prince à besoin d'un peu de compagnies avec des gens qui ne lui donnent pas du « Oui Monseigneur » toute la journée... Et puis ça fait depuis midi que j'essaye de venir, alors, je bouge pas !! »
Déclara-t-elle alors, plus boudeuse et enfantine que jamais en enfouissant son visage mutin dans le coussin qu'elle avait dérobé.

« Et puis, pourquoi c'est mal ? J'ai pas envie de te sauter dessus sauvagement ! On est ami, pas amoureux ou quoi que ce soit du genre que je sache ! J'ai pas envie de te donner ma virginité moiiiiiiii ! » Ajouta-t-elle, la tête toujours dans le coussin.

« Ah moins que... ... ... ... !! Oooooh !! C'est çaaaaaaaaaaaaaaa !! »
Enchaîna-t-elle en relevant la tête hors de son oreiller en s'approchant aussi près qu'elle le pouvait d'Ayden.

« C'est parce que t'as une petite femme maintenant?! Coquin va, et moi qui pensait qu'on allait se marier et faire des enfants bientôooot !» Ajouta-t-elle rapidement en gloussant tout en profitant de leur proximité physique pour saisir une des mèches bleues du jeune homme pour la tresser distraitement, faisait totalement fit des remarques du prince quant à sa présence inappropriée dans sa chambre.

Soudain, son ventre se rappela à elle, grognant bruyamment dans la chambre. C'est vrai qu'elle n'avait pas mangé quelques la veille, son estomac, insatisfait de cette absence de nourriture avait soudainement envie de s'exprimer. La jeune femme rougit un peu en riant, puis se releva avant de quitter le lit en passant par-dessus Ayden.

« J'imagine que les cuisines sont en bas, tu veux manger un truc toi aussi ? » Dit-elle joyeusement avant de se détourner rapidement du lit et de la chambre pour s'introduire dans le salon qui était adjacent. La pièce était immense, richement agencée. Si Sybile n'était pas une habituée des intrusions dans de riches demeure, l'endroit aurait pu lui donner le vertige. Finalement, elle fit demi tour en quatrième vitesse avant qu'Ayden ait pus se décider à sortir du lit, pour lui sauter sur les genoux.

« Aaaaah c'est troooop grand !! Viens avec moi ! J'ai peur !! »
Dit-elle tout en secouant le prince par les épaules.

La jeune femme allait insister un peu plus lorsque quelqu'un toqua à la porte. Aussitôt, comme une souris effrayée par la présence d'être humain, elle quitta les genoux du prince pour se glisser sous le lit, derrière les replis des couvertures. Intérieurement, elle espérait fortement que le service d'étage avait lu dans ses pensées et que quelqu'un leur apportait une énorme tarte à la crème pâtissière avec des fruits fondants et onctueusement caramélisés.

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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Lun 26 Sep - 22:29

La présence de la jeune femme au sein du château...Non pire...Dans ses appartements, était loin d'être la chose auquel il aurait imaginé même dans ses rêves les plus fous. Comment ? Pourquoi ? Telles étaient les interrogations passant en boucle dans son esprit embrumé à moitié réveillé. Et tiraillé entre le malaise et néanmoins la joie de revoir cette danseuse qui avait réussit l'exploit lors de leur dernière rencontre à lui faire oublier un temps soit-il le chemin tortueux dans lequel Ayden avait volontairement emprunté, il ne savait pas quoi rajouter de plus dans cet espèce de réquisitoire improvisé que le lord venait de lui adresser alors que les draps le recouvraient encore. Mais convaincre Sybile, c'était comme essayer d'apprendre à un pégase à ne pas voler.

L'ylissien observait curieusement les faits et gestes de son invitée surprise qui ne paraissait pas réaliser la portée que pouvait avoir son intrusion dans une chambre princière. Mais cela n'empêcha pas la vagabonde de prendre ses aises en s'installant à côté de lui. Peut-être que dans une autre vie, comme celle qu'il aurait dû avoir en naissant sur les terres du Saint-Royaume l'aurait rendu sans-coeur en la jetant sans aucune forme de procès hors de son château, ou peut-être pas s'il avait suivit à la lettre les pas de son père. A vrai dire, Ayden se retrouvait dans une impasse, entre offrir son hospitalité à cette fille qu'il savait inoffensive dont il appréciait malgré tout la compagnie et respecter les mœurs. Dans tous les cas, il n'avait pour l'instant pas d'autre choix d'espérer que personne ne puisse avoir vent de ce qu'il se tramait ici.

Sybile l'intriguait. Encore. Elle le regardait avec ces ambres expressifs, affirmant qu'elle l'avait vu revenir de son aventure avec les Veilleurs. Oui, il avait sourit, parce qu'il se devait de le faire pour perpétuer une bonne image de sa famille. Le prince pensait que son illusion était parfaite, puisque personne n'avait sembler le lui reprocher. Mais pourtant, son amie était bien la seule a avoir vu sous son masque : le visage d'un homme prisonnier de la tristesse et de l'incertitude. Suite à cette révélation, Ayden baissa les yeux et se mordit la lèvre inférieure. Depuis quand quelqu'un avait-il réussit à décrypter aussi aisément ses pensées les plus profondes ? A sa connaissance, personne. Jusqu'à maintenant. La danseuse révéla ensuite une partie de son secret quant à son arrivée ici et leva immédiatement la tête, surpris.

- « Un trou tu dis ? Oh bon sang, c'est quoi encore cette histoire... »

Le prince d'Ylisse passa une main devant son visage, désespéré par la situation actuelle. Il n'avait jamais entendu parlé d'une quelconque anomalie dans la muraille du château. Et maintenant avec la manipulation de Sybile, voilà qu'elle avait laissé le poulailler ouvert au loup ! "Avait-elle au moins conscience aux conséquences de ses actions ?!" pensa-t-il en son for intérieur. Non vraiment, Ayden ne la comprenait pas. Comment pouvait-elle survivre dans un monde pareil en étant aussi imprudente ? Lui avait appris à toujours rester sur ses gardes, c'était son beau père qui le disait. Puis lorsque qu'il a vécu par ses dépends aux côtés des feroxiens purs et durs, il s'agissait d'un fait qui s'était ancré dans son quotidien et d'autant plus maintenant à vrai dire. Certes, Sybile n'avait pas son statut mais elle n'était pas non plus à l'abri d'un déséquilibré qui en voudrait à son joli minois. Malheureusement, il était impossible pour le lord de jouer ses gardes du corps comme celui-ci avait pu le faire auparavant en sa qualité de jeune mercenaire.

La vagabonde continua dans sa filouterie, tentant de capter l’attention de son hôte. Elle l'avait, pour sûr même s'il donnait parfois l'impression de l'écouter que d'une oreille. C'est bien ce qu'il disait, la têtue n'avait pas l'intention de quitter les lieux.

- « Non Sybile, je te dis que tu ne peux pas ! »

Le volume sonore de sa voix avait augmenté par inadvertance dans un élan de montrer sa désapprobation et presque aussitôt après s'être rendu compte de son erreur, le prince se coupa net puis poussa un long soupire avant de parler plus doucement, plus posément, ses iris marines croisant à nouveau les ambres de son interlocutrice.

- « ...Bon d'accord, je t'avoue que ça fait du bien que quelqu'un me traite sans toutes ces titres redondants. Mais admettons. Si je leur dis que tu es mon amie, on t'aurais d'office attribuée une chambre dans l'aile ouest, pas la mienne même si je le voulais. Disons que...Hé bien c'est mal vu dans les mœurs ylissiennes qu'un homme et une femme non-engagés l'un à l'autre dorment dans la même pièce surtout si l'un des deux fait parti de la royauté. »

Dans son esprit, Ayden avait le parfait exemple de ses parents mais le garda pour lui parce que c'était déjà assez gênant comme ça de se savoir être la preuve vivante des conséquences que cela pouvait engendrer avec le regard des gens. D'un côté, il savait très bien que Sybile et lui ne partageaient pas la même relation que ses géniteurs. En réalité, le lord voulait surtout la mettre en garde sur les idées que les autres pourraient se faire si jamais on les attrapait tous le deux à cohabiter dans une pièce close en pleine nuit, tout simplement. Pourtant, en voyant l'expression dans le regard de la danseuse, l'ylissien avait compris qu'elle avait innocemment traduit ses paroles de travers. Le rouge lui monta jusqu'aux oreilles, se mettant à bégayer :

- « Q-Quoi ?! M-mais je ne parlais pas de ça ! Enfin j-je veux dire...! Bien sûr qu'il n'y a rien ! »

Le sujet de la sexualité n'était absolument pas ce qu'il voulait mettre sur la table, bien que cela n'était pas quelque chose d'inconnu pour ses oreilles pour un jeune homme de son âge. Côtoyer des aînés quasiment tous masculins l'avait fait passer inéluctablement dans le chemin d'en parler, mais déjà qu'avec ses propres amis c'était encore une notion qui le dépassait alors d'entendre une femme y faire référence l’embarrassait plus qu'autre chose. D'autant plus que l’intéressée a raccourcir la distance entre les deux, l'obligeant par réflexe à se pencher en arrière. C'est qu'elle insistait en plus ! Femme. Enfants. Son imagination a fonctionnée automatiquement, essayant d'associer Sybile avec ces deux données et...Non. Cela faisait erreur dans le système. Il avait juste du mal à l’imaginer mère ou même lui père de manière générale à cause du problème de maturité. Ou l'heure tardive probablement.

- « Si j'étais marié, ça se saurait ! Et puis regarde je n'ai pas d'alliance, tu vois ? Là ? » Il lui montrait ses mains pour démontrer qu'aucune alliance se trouvait sur l'un de ses annulaires « Sans compter que je ne suis amoureux de personne alors ça ne peut pas marcher. »

Son regard gêné détourna vers l'extérieur - donnant sur la partie sud du jardin - alors qu'il ne broncha pas lorsque son invitée vint lui trifouiller ses cheveux dont la matière et l'apparence étaient hérités de son géniteur. Heureusement, les mariages forcés n'étaient pas admis dans sa famille à part en cas d'extrême nécessité. Bien que la Cour le poussait à tout de même penser à son avenir, il était au moins soulagé de ne pas avoir à se donner entièrement à l'une de ces folles alliées de la noblesse dont la plupart voyait le Prince d'Ylisse, l'héritier au trône du Saint-Royaume et non l'homme qu'il était réellement.

Toutefois, un gargouillement venant de l'estomac de Sybile vint briser la conversation. Il tourna la tête dans sa direction et remarqua une autre lueur dans les yeux de la demoiselle : celui de quelqu'un qui avait vraisemblablement les crocs avec toujours cette petite pointe de malice qui en était presque une marque de fabrique chez elle. Il trouvait qu'elle avait du toupet d'oser vouloir farfouiller dans la cuisine du château, du courage aussi mais d'un autre côté Ayden ne pouvait et ne voulait pas lui jeter la pierre pour ça : lui avait maintenant tout sur un plateau d'argent alors que la vagabonde devait voler ou sûrement manger des rations que sa troupe aurait laissées. Bien que cela ne fut pas aussi accentué, il avait connu la débrouille à Regna Ferox pour gagner de l'argent à la sueur de son front en effectuant parfois des tâches ingrates et ennuyeuses comme jouer les gardes du corps tout le long chemin jusqu'au port au nord-est de la capitale sans avoir vraiment l'occasion de fermer l’œil de la nuit.

- « Non je n'ai pas faim, mais si tu veux vraiment manger quelque chose je vais le chercher moi-même parce que si quelqu'un se réveille et me voit, ça sera moins problématique que si l'on te trouve. » Le prince soupira à nouveau, un sourire s'esquissant timidement sur ses lèvres. « Tu es vraiment pas possible, tu le sais ? »

On risquerait simplement de le prendre pour un gros gourmand à manger entre les repas mais c'était toujours mieux que de déclencher une scène dans les couloirs en pleine nuit. Ayden passa ses deux mains sur le visage afin de se réveiller une bonne fois pour toute. En attendant, la féline s'était aventurée dans la pièce adjacente. Il ne l'avait pas vu d'abord mais plutôt entendue. En tout cas lorsqu'elle s'est jetée sur ses genoux pour ensuite le secouer, on pouvait dire que le maître des lieux était bien réveillé pour le coup !

Le prince d'Ylisse s’apprêtait à lui dire d'arrêter tout en faisant également moins de bruit, sauf que c'était trop tard; on toqua à la porte et il eu un petit sursaut. Posant un doigt sur sa bouche, ce dernier ordonna à Sybile d'être silencieuse. Peut-être était-ce le fruit de leur imagination ? On retoqua. Malheureusement, non c'était bien réel. Il se leva donc, alors que sa compère était partie se réfugier sous son lit.

Toc toc toc.

Ayden tourna la poignée, sans dire un mot bien qu'il pouvait se douter de qui était la personne derrière la porte. Ou du moins supposer. Maintenant légèrement entrouverte, le lord remarqua une faible lumière, caractéristique d'une bougie tenue par des mains qu'il reconnaîtrait entre milles.

- « Oswald ? Que fais-tu ici à une heure aussi tardive ? »

Le prince laissa son vassal entrer et referma la porte derrière. Sans surprise, le grand blond aux cheveux ondulés et aux yeux clairs scruta rapidement les appartements comme pour se rassurer de quelque chose avant de revenir vers son seigneur.

- « Un problème ? »
- « Vous n'avez pas été victime d'une quelconque intrusion Messire ? »
- « Si c'était le cas, un corps giserait à nos pieds ou alors mon épée aurait été déplacée donc non. »
- « ... C'est étrange, il me semblait avoir entendu votre voix et une plus...Féminine. »

Le bond arqua un sourcil tout en lui lançant un regard inquisiteur.

- « Ton imagination doit te jouer des tours mon ami, tout simplement. »
- « Je ne crois pas. Vous savez que j'ai une très bonne oreille et j'ai la sensation que vous me cachez quelque chose. »
- « Ecoutes, crois ce que tu veux mais je viens de me réveiller d'un cauchemar. Peut-être que j'ai dû parler dans mon sommeil mais absolument personne n'est présent dans cette pièce à part moi. »
- « ...Bien, si vous le dites. Mais sachez que je ne suis pas très loin si jamais ma présence est nécessaire. »
- « Elle l'est. Je voulais descendre dans les cuisines pour prendre quelque chose à manger mais puisque tu es là, pourrais-tu m'apporter une tarte aux fruits des bois s'il te plait ? »
- « Ce n'est pas vous qui me disiez que vous n'étiez pas pas le genre de personne à manger entre les repas ? »
- « Oswald. Tu dois confondre avec mon père. »

Et il eut un grand sourire amusé, laissant volontairement un grand moment de silence pour accentuer le tout. Le sérieux de son vassal s'affaissa rapidement, laissant place à une expression dans le même ton que celui du prince. Oswald servait Ayden, mais au fil des semaines, les deux avaient fini par nouer une sincère amitié qu'ils exposaient surtout lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. Le lord était désormais l'une des rares personnes à connaitre son lieutenant sous son meilleur jour.

- « J'avais oublié votre subtil sens de l'humour Monseigneur mais soit, je vous l'apporte. »

Puis l'homme s'éclipsa aussi vite qu'il était venu en faisant le moins de bruit possible, entendant malgré tout le faible remerciement que le lord lui adressa lorsque ce dernier referma la porte. Il resta quelque secondes l'oreille contre la porte, et lorsqu'il eut entendu les pas du chevalier s'évanouir au loin, Ayden poussa un long soupire et s'adossa contre le bois, les yeux clos.

- « C'est bon, tu peux sortir. »

Cependant, le prince se redressa immédiatement après avoir dit cela et se rapprocha de son invité en continuant chuchoter :

- « Fais le moins de bruit possible et quand il reviendra, tu ne sortiras que lorsque je te le dirais, d'accord ? »

- « Tu peux rester ce soir jusqu'à l'aube tout au plus parce qu'au delà tu risquerais d'être coincée ici pour la journée, il y a trop de passages pour que tu puisses être aussi discrète qu'une souris. »

Sur ce, l'ylissien se dirigea vers ses placards pour y sortir des couvertures supplémentaires qu'il posa sur le divan du salon avant de revenir dans sa chambre. Se balader en caleçon ne semblait pas le déranger, en fait, il n'avait pas fait attention surtout. Il s'asseyait ensuite sur la bordure de son lit et leva le nez vers l'un des portraits au dessus de sa commode : lui donner cette chambre alors qu'elle appartenait à l'Exalt Chrom avant de devenir roi, l'ancêtre auquel Ayden ressemblerait le plus apparemment... Il n'était pas le seul à avoir un sens de l'humour bien à lui. Son père aussi visiblement.

Sybile
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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Ven 30 Sep - 16:21
De tous les endroits où elle s'était déjà cachée, le dessous du lit d'Ayden était sans doute l'un des plus propres. Loin d'être effrayée ou même consciente du danger, Sybile trouvait la chose plutôt excitante et stimulante. Si elle était vue... Elle n'aurait qu'à grimper au rebord de la fenêtre et se laisser glisser le long de la grande corde qui pendait, tout simplement ! Le reste du plan reposant sur ses jambes et sa capacité à esquiver les flèches. Mais, elle avait le sentiment qu'Ayden ne la dénoncerait pas et que cette soirée ou plutôt, cette visite nocturne allait se passer comme sur des roulettes. Et puis, elle aimait bien voir une autre émotion sur le visage d'Ayden. Sa petite visite, ayant pour but de lui changer les idées et de lui apporter un peu d'inattendus était plutôt réussit. Sybile se retint de glousser doucement. Mais intérieurement, elle se disait qu'elle aussi avait peut-être besoin de ça. Zin'ka était toujours là pour elle, mais, la belle tagüel avait tendance à la couver un peu trop parfois et puis, elle lui rappelait le passé : après tout, c'était elle qui avait trouvé Sybile lorsqu'elle avait pris la fuite. Et dans quel état l'avait-elle trouvée ! Couverte d'urine et de sang, maigre comme un clou, la jeune femme ressemblait alors plus à une morte qu'à une jeune femme espiègle et farceuse.

Combien de temps pourrait-elle garder le masque avec Ayden ? Combien de temps lui faudrait-il pour réaliser qu'à l'intérieur, elle était pourrie ? Que toute cette comédie était presque feinte et que son réel caractère était bien plus sombre ? Rejeté, les ténèbres par l'innocence, la joie et l'espièglerie étaient sa technique depuis des années, mais face à ce prince si sincère et vrai, elle n'avait qu'une envie : montrer son vrai visage, laisser exploser sa peine comme elle pouvait parfois le faire avec Zin'ka, mais elle sentait que ce n'était pas bon pour eux et la relation qu'ils avaient instaurés pour le moment. Il avait besoin qu'elle soit une chose divertissante dans cette vie pleine d'obligation et non pas un boulet à traîner. Un de plus. Doucement, la jeune femme essaya de reprendre son rictus souriant. Les commissures de ses lèvres se levèrent lentement et automatiquement, ses yeux se mirent à papillonnés en attendant qu'on lui dise de pouvoir sortir. Elle entendit vaguement une conversation ; visiblement, elle avait fait un peu trop de bruits et le vassal du prince était venu voir s'il y avait le moindre souci. Soudain, Sybile se rappela de Louisine, la servante d'Adaline qui l'avait laissée jouer avec sa petite-maîtresse... Peut-être que ce chevalier serait aussi gentil ? Sauf que le saltimbanque n'avait plus une dizaine d'années et Ayden non plus. Il risquait de se méprendre sur ses intentions, peu importe comment elle le dirait : une jeune femme dans la chambre du prince, ne pouvait avoir que de mauvaises intentions. Mais, à vrai dire, elle n'en avait pas grand chose à faire. Personne n'en voudrait à Ayden d'avoir une pseudo-amourette et elle, sa réputation la décrivait déjà comme étant une femme aussi talentueuse que légère quant à ses exigences sur les hommes. Fait ironique lorsque l'on savait que Sybile ne se laissait jamais toucher sans ses bandages.

Finalement, la porte se referma. Doucement, l'intruse roula sur le ventre pour pouvoir jeter un œil à la porte. L'ylissien était adossé à celle-ci et semblait en proie à la fatigue. Mais, au fond, elle savait qu'il s'amusait. Oui, quelque part, comme lors de leur première rencontre, il devait tirer du positif de tout ça. Enfin, elle l'espérait. Il lui indiqua qu'elle pouvait sortir et, elle s’exécuta sans se faire prier. Comme elle s'y attendait, il n'y avait aucune poussière sur ses vêtements ou ses cheveux. La jeune femme finissait d'inspecter son bandage au bras avant de reporter son attention sur le prince qui avait commencé un étrange ballet. Pourquoi était-il entrain de sortir des couvertures en plus ? Ah non, elle n'était pas d'accord ! Elle avait fait tout ce chemin pour s'amuser et passer du temps avec lui, alors, dormir n'était pas une activité envisageable et surtout pas s'il devait s'exiler dans une autre pièce. Sybile remarqua ensuite que le jeune prince rougissait indéniablement à la moindre approche physique de sa part, mais, il se déplaçait sans la moindre gêne en sous-vêtement devant elle. Comme ci, elle seule devait être pudique. Sans dire un mot, elle commença à l'observer de plus en plus intensément, tout en faisant la moue. Ce n'était pas drôle. Et cette manière de chuchoté l'était encore moins.

Visiblement peu réceptif à la bouderie de la jeune femme, elle sortie de la partie chambre pour aller chercher un des édredons qu'il avait déposé dans le salon avant de se planter devant lui et de lui donner un énorme coup d'oreiller. Le coussin était fort heureusement mou et Sybile n'avait pas beaucoup de force, mais ça devait avoir suffit pour le surprendre et le réveiller un peu plus !

« Tu sais, si je suis venue, c'est pour qu'on s'amuse ! » Commença-t-elle tout en donnant un autre coup de coussin à sa victime.

« Je ne dors pas moi. Si tu dors, je vais m'ennuyer. Tu es un prince, tu peux faire tout ce que tu veux, non ? Personne ne te dira non, j'en suis sûuuuure et certaine ! Alors, fais une grasse matinée demain et amusons-nous toute la nuit ! s'il te plaaaaaaaait ?? » Un autre petit coup de coussin s'ajouta aux deux autres avant que Sybile ne se penche légèrement en avant pour trouver le regard d'Ayden avant de lui présenter sa moue la plus faussement triste possible.

Puis, doucement, elle se retourna pour essayer de voir ce qu'il regardait avant tant d'ardeur avant qu'elle n'intervienne. Il y avait un portrait au-dessus de la commode. Peint, d'une manière magnifique, on retrouvait sans doute un des ancêtres d'Ayden, la ressemblance était trop frappante et troublante pour qu'il en fût autrement. Sybile reporta son attention sur le tableau. La couleur des yeux et des cheveux était les mêmes chez les deux hommes, l'expression légèrement sévère aussi. Quelques traits ça et là étaient presque semblables. Descendre d'une grande lignée avait ses avantages, notamment pouvoir se comparer physiquement avec les autres. Sybile se demanda alors, fugacement, ce à quoi devait ressembler son père. Il devait avoir les yeux couleur de lune lui aussi, vu que sa mère, elle, avait des yeux aussi bleus et froids qu'un glacier. Intriguée, elle s'avança un peu vers la toile. En bas, encastré dans le cadre, il y avait des lettres gravées. La jeune femme plissa les yeux.

« K... Non... C... C... H... Che ?... Non, ça fait pas de bruit le H ! CRO.... … Crom... Oh, Chrom ! Comme le héros ! » Déchiffra-t-elle péniblement à voix baisse.

Sybile n'avait jamais eut réellement la chance d'apprendre à lire et à écrire, le peu qu'elle savait déchiffrer lui servait à lire les noms et prénoms des gens et parfois à paraphé le sien. Les joues légèrement rouges, elle se retourna vers Ayden avec un léger sourire, contente d'avoir pus lire le nom de l'aïeul du jeune homme.

« C'est amusant de voir à quel point vous vous ressemblez ! Même si je te préfère toi !! » Déclara-t-elle en sautant sur le lit après avoir ramassé l'oreiller qu'elle avait laissé tombé par terre sous le joug de la concentration à cause de son exercice de lecture.

« C'était sa chambre ? » Demanda-t-elle tout en regardant le plafond. « Il a dû s'en passer des choses dans ce palais. Les choses que je chante et pour lesquelles je danse ne sont peut-être pas que des fables... » Continua-t-elle tout en roulant pour se mettre sur le ventre en observant Ayden du coin de l'oeil.

Puis, une farce lui vint en tête. Soudainement, elle se redressa pour se tenir debout sur le matelas. Un large sourire lui barrait le visage. La jeune femme commença à attaqué gentiment Ayden avec l'aide de son coussin et de son corps tout en poussant des petits grognements.

« Je suis Griiiiimaaaaaa, le dragon déchuuuuuuuu, bats-toiiii éluuuuuuuuu de Nagaaaaaaa ! »
Joua-t-elle tout en l'attaquant.

Peut-être que faire appel au folklore Ylissien lui ferait plaisir ? Et puis, il fallait avouer qu'elle faisait une très bonne Grima avec ses jambes trop maigres, son corps bandé de partout et surtout avec la couleur pâle de sa peau et de ses cheveux. Pour un dragon noir, on pouvait faire mieux, mais il y avait certainement pire. Sybile continua de le provoquer de différentes manières, en lui donnant des petits coups de coussins, en le poussant légèrement du bout des coudes et finalement, elle délaissa ses méthodes pour tenter de le chatouiller. Ne sachant pas si le prince était chatouilleux, elle commença par stimuler ses côtes, sa nuque et divers autres points qu'elle savait sensible chez elle avant de grimper sur ses épaules.

« AAAAaaaaaah, Moiii, Grimaaaaaa, je suis victoriiiiiiiiieuuuux ! Ah ah ah ! Toute la confiture d'Ylisse sera mienne à préseeeeeeeeeeent ! » Déclara-t-elle alors qu'elle trônait triomphante, parfaitement calée sur les épaules d'Ayden.

Soudainement, un petit raclement de gorge se fit entendre dans la pièce. Sybile tourna immédiatement la tête vers l'origine de ce bruit. Un homme aux cheveux blonds, fort séduisant, était dans l'encadrement de la porte, un plateau à la main. La jeune femme n'arrivait pas à deviner quels sentiments habitait le nouveau venu. Mais, son cœur à elle, battait à tout rompre. Ses jambes lui ordonnaient de fuir, mais son cerveau était incapable de mettre ce plan en exécution. Elle réussit néanmoins à descendre de son perchoir humain, mais ces gestes étaient un peu lourds, plus maladroits à cause du stress. Devait-elle se préparer à fuir de toutes ses forces ? Sa gorge se serra, après tout ce qu'elle avait fait pour venir voir Ayden, elle n'avait pas envie que la soirée se termine comme ça, alors doucement, elle se cacha derrière lui. Protégée par le jeune prince, elle se sentait en sécurité, bien qu'elle ne pût pas s'empêcher de jeter des coups d'œil inquiet au nouveau venu. Un silence de plomb s'était installé dans la chambre. Lourd, pesant, chacune des personnes essayant de juger la situation, lorsque le ventre de Sybile se mit à gronder.

L'artiste se fit encore plus petite dans le dos d'Ayden. Légèrement tremblante, elle ne put s'empêcher de chercher la main du jeune homme pour se rassurer et ses petits doigts s'enroulèrent autour de l'index droit du prince. Cette situation lui rappelait trop de mauvais souvenirs, trop de réprimandes et de coups de bâton. Sauf que d'ordinaire, à l'époque, elle n'avait personne sur qui compté. Aujourd'hui, elle avait Ayden et, si elle se faisait arrêter, Zin'ka pourrait toujours la sortir de ce mauvais pas, bien qu'elle préférât éviter une petite visite dans les geôles du palais. Après tout, le prince n'avait-il pas le droit d'avoir des amis femelles dans ces appartements pour jouer à des heures indues ?! Le Prince Chrom avait sans doute fait pire en son temps et puis, des personnages illustres de ces épopées n'étaient pas forcément nobles ni bien intentionnés à la base !

« Grima a faim... » Lâcha-t-elle à voix baisse, en espérant que la situation ferait rire le vassal d'Ayden.

Ayden
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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Mar 20 Déc - 3:09
Loin étaient les journées où il était encore maître de ses faits et gestes. Ayden n'avait plus le loisir de faire ce qu'il voulait, lorsqu'il le souhaitait. C'était une décision que le jeune homme avait finie par accepter, parce que c'était son destin. Son devoir. Se contraindre à vivre un quotidien qui reviendra en boucle : des jours, des semaines, des mois, des années durant. Mais on n'est jamais à l'abri d'un élément imprévu et cet élément s’appelait Sybile; le prince soupirait longuement, espérant intérieurement que son message était passé dans les oreilles de son invité et qu'elle resterait à sa place comme demandé. Un premier coup d'oreiller vint le sortir de sa rêverie dans un sursaut. Le deuxième, en revanche, le lord était suffisamment lucide pour s'en protéger.

- « Aah par Naga mais il est tard !! Je dois aller dormir, un point c'est tout ! »

Tout grognon, des rougeurs narguaient ses joues au teint naturellement clair de sa peau alors que la jeune fille s'amusait encore à réduire la proximité entre eux. Et là, autre chose semblait soudainement la distraire : elle lui tourna le dos, pour y observer le fameux portrait du héros dont on chantait et contait tant les louanges que son épopée ne fût sûrement plus un secret pour personne. La vagabonde essayait désespérément de lire ce qu'il y était gravé et son innocence le faisait sourire aussi bien que cela l'attristait quelque part. Même s'il n'avait pas vraiment eu suffisamment de présence parentale, Ayden avait eu la chance d'apprendre en plus de se battre, à lire et à écrire dès son plus jeune âge. Mais cela n'avait pas l'air de déranger son invité, au contraire, cette dernière semblait fière d'avoir réussi à décrypter ce qu'elle avait sous les yeux ! Sa réaction d'ailleurs face aux similitudes entre les deux hommes n'étonnèrent même pas Ayden.

- « Tu dis ça à cause de la couleur de mes cheveux ? Avant même que j'apprenne d’où je venais véritablement, les gens m'associaient parfois à la Sainte-Lignée alors que je réfutais totalement en être lié. Ironiquement, c'était la vérité mais je l'ignorais. Et mon père qui s'amuse à dire que je pourrais être une "âme réincarnée." Moi un héros ? Ha ! Hé bien voyons...! »

Son père avait sauté sur l'occasion pour lui raconter ce mythe qui perdure dans leur famille depuis des siècles : on raconte que l'âme du premier héros, Anri, choisirait parmi les descendants de son frère Marcellus un hôte afin de recommencer le cycle de la vie; d'abord Marth, le premier Exalt et ensuite Chrom. En plus de leur lien de parenté, ils partageaient en tout point le même étant d'esprit et ce même destin qui les a conduit à marquer l'histoire. Le Saint-Roi en est persuadé : le chemin tortueux que son fils a dû entreprendre pour venir jusqu'à lui n'était pas le fruit du hasard, ni que le seul enfant illégitime qu'on a pu lui donné ai été élu par Falchion. Même si Ayden est doté d'un fort caractère, il avait aussi un cœur d'or à n'en pas douter.

Peu convaincu, le prince leva le nez vers le plafond avant de lâcher un petit rire nerveux. Non il n'y croyait vraiment pas. Par contre, il pouvait certifier à la danseuse qu'ils se trouvaient bel et bien dans l'ancienne chambre de son aïeul.

- « Oui, elle l'était avant que l'Exalt Chrom ne vienne à se marier. Il y a tellement de choses qui se sont déroulées dans ce château que je ne pourrais pas démêler les chants inspirés de faits réels ou non. A vrai dire, je n'en ai pas l'air comme ça mais je suis encore inculte sur le sujet. »

Ce que Sybile ne savait probablement pas, c'est qu'Ayden n'avait de Prince que le titre. Tout ce qui faisait la culture ylissienne, il l'ignorait. Ou du moins en grande partie, ce qu'il savait venait surtout de l'homme qui partageait la vie de sa mère ou encore des légendes populaires. Regna Ferox avait beau être une nation alliée et voisine du Saint-Royaume, la religion et les croyances n'étaient que superflues pour les habitants. La bataille, la fraternité, la volonté était ce qui régissait le pays. Et même si le jeune homme avait hérité d'une partie de ces valeurs, il n'était pas réfractaire à se familiariser avec de nouvelles. Seulement cela ne sera évidemment pas une mince affaire.

En tout cas, il n'en avait pas fini avec les enfantillages de la danseuse ! En croisant à nouveau son regard, il avait remarqué cette lueur malicieuse dans ses yeux dorés  qui ne lui disait rien qui vaille, et Ayden avait bien raison de se méfier. Sentant le mauvais coup arriver en la voyant se redresser sur ses jambes l'oreiller à la main, un grand sourire carnassier sur le visage, il se leva avec l'attention de s'éloigner protectivement de son lit douillet dont les draps étaient maintenant sans dessus-dessous. Mais c'était trop tard : bondissant telle une féline, Sybile amorça une autre offensive de coussin contre lui dont sa victime n'avait toujours que ses bras pour se protéger alors que son assaillante jouait les Dragons déchus. Et avant même de pouvoir rétorquer quoique ce soit, une pluie de chatouilles vint s'abattre sur l'héritier de Falchion. Malheureusement pour lui, la danseuse avait rapidement trouvé son point faible : son flanc gauche semblait plus sensible que tout le reste. Aaah, il était beau le futur roi d'Ylisse !

- « S-Sybile, s-stop arrête !! Haha ! On va nous entendre !! »


Ayden ne parvenait à reprendre le dessus, finissant par se plier en deux en s’esclaffant de manière incontrôlée. Il avait baissé sa garde et l'artiste itinérante en profita pour se caler habillement sur ses épaules. Heureusement, le prince en avait de solides bien que Sybile ne fut pas bien lourde non plus, mais la surprise de son geste l'avait presque fait perdre l'équilibre. Par réflexe, il l'avait tenue par les chevilles même si la danseuse n'en avait apparemment pas besoin car elle l'air de tenir toute seule. Les deux vacillaient avec Ayden qui lui ordonnait de descendre entre deux rires quelque peu gêné par la situation, chose qu'elle fit au final. Sauf qu'ils furent pris de court par une toussotement grave venant de derrière eux. Son cœur ne fit qu'un bond à cet instant précis et lorsqu'il se retourna, ce n'était pas la peur qui l'envahissait. La honte, seulement la honte de s'être fait totalement prendre la main dans le sac dans son mensonge par son protecteur.

- « "Personne n'est présent dans cette pièce à part moi", hm ? Et cette jeune femme est-elle le fruit de mon imagination peut-être ? »

Le chevalier visiblement loin d'être ravi, posa le plateau sur la commode et marcha d'un pas décidé vers son seigneur avec la ferme intention de le réprimander. Le lord ne flancha pas, au contraire, il se plaça bien devant Sybile pour faire barrière de manière à empêcher son second de tenter quoique ce soit. Trop concentré sur la situation, il n'avait même pas senti les doigts de l’itinérante chercher les siens qui d'ordinaire, un tel geste l'aurait rendu toute chose.

- « Je vais tout t'expliquer, ce n'est pas ce que tu - »
- « N'aggravez pas votre cas je vous prie, Monseigneur ! N'avez-vous pas honte d'entacher l'image de votre famille, au plein milieu de la nuit à braver des interdits avec une disciple de Grima ?! »

Ce que venait de lui jeter de blond à la figure avait fait disparaître en Ayden toute trace de diplomatie. L'injustice était l'une des choses qu'il n'acceptait pas et même s'il était mal placé pour dire quoique ce soit alors que ce dernier avait menti à son vassal, le jeune homme s'était sentit obligé de rétorquer sans mâcher ses mots. Il avait déjà pris la décision d'accepter Sybile pour la nuit : c'était comme ça et pas autrement. Point.

- « Oswald, je t'interdis de formuler de telles accusations devant moi ! Je te rappelle que tu es encore mon vassal et que j'ai passé l'âge pour qu'on me dise ce que je dois faire !! »
- « Au risque de vous décevoir et sauf votre respect Monseigneur, j'obéis à son Altesse l'Exalt Dristan qui m'a remis votre vie entre mes mains et je dois donc veiller à que vous soyez son digne héritier. Mais je n'ai en aucun cas l'obligeance de me soumettre à tous vos désirs que vous le vouliez ou non. Maintenant si vous me le permettez, j'ai du travail ! »

Le ton montait entre les deux hommes. Malgré tout, le chevalier était déterminé à aller jusqu'au bout des choses en chassant la danseuse des lieux, commençant par la tirer par le bras de façon à l'amener vers lui. Aussitôt, le lord répliqua en essayant également de la retenir de son côté. Pauvre Sybile !

- « OSWALD ! »

Mais c'était sans compter sans la venue surprise du Saint-Roi parmi eux. A moitié réveillé, l'homme dans sa tenue de nuit ne tenait que dans sa main une lampe à huile. Il n'avait pas l'air particulièrement furieux mais sa présence les calmèrent immédiatement. Le blond se laissa tomber de façon à se mettre à genoux, tête baissée vers le sol devant son régent. Et le prince, lui, détourna son regard comme s'il n'osait pas faire face à son géniteur.

- « Par tout mes ancêtres, c'est fini ce raffut ? On vous entend à l'autre bout du couloir ! »

- « Je vous prie de nous excuser votre Altesse, votre fils aurait apparemment enfreint les règles de bienséance. »
- « Comment ?! ...Est-ce vrai mon garçon ? »

L'Exalt Dristan se tourna vers sa progéniture, perplexe, scrutant ainsi les deux jeunes gens et en particulier cette figure juvénile qu'il n'avait encore jamais vue jusqu'ici. Ayden quant à lui avait fini par aligner ses iris bleutés avec ceux de son père bien décidé à s'expliquer. Au fond il n'avait cependant que l'unique envie d'en finir le plus vite possible afin de pouvoir disparaître sous sa couette avant de rejoindre les bras de Naga pour un long et paisible sommeil. Qui sera très certainement qu'une utopie pour aujourd'hui.

- « Non, bien sûr que non ! Elle...C'est une invitée, rien de plus. Je suis conscient qu'il est mal vu pour quelqu'un de mon rang de partager son espace de vie avec une femme mais ce n'est que purement amical. Vous avez ma parole. Elle imitait simplement le Déchu pour m'inciter à reprendre le rôle de l'Exalt Chrom dont vous sembliez tant me trouver des similitudes en lui. Visiblement, vous n'êtes pas le seul. »
- « Je vois...Quel est ton nom, jeune fille ? D'où viens-tu ? »

Dites-moi que je rêve. Dites-moi que c'est un cauchemar !
Père n'est pas dans ma chambre en train de s'adresser à Sybile, pas vrai ?
Pourquoi demander de pouvoir se reposer est-il si difficile ?  

Sybile
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Malices au clair de Lune [ PV : Ayden] 1460930484-bar-left2/10Malices au clair de Lune [ PV : Ayden] 1460930015-empty-bar  (2/10)
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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   Mer 28 Déc - 11:18
Ayden parlait de son ancêtre, Chrom, avait une certaine distance. Comme un enfant qui n'avait plus envie de croire aux contes de fées, il prenait de la distance vis-à-vis de ces histoires, sans doute à tort, songeait Sybile. S'il n'avait pas tout à fait la même trogne que l'Exalt qui avait pourfendu Grima, la ressemblance ne pouvait pas se nier ; impossible, trop de choses concordaient. Les cheveux, comme il le disait, mais aussi d'autres petits détails et, la jeune femme en était sûre, lui aussi aurait un beau et grand destin. Quelque part, elle avait honte d'être à ses côtés, clairement, il n'avait sans doute pas besoin d'elle et de sa fausse bonhomie. Mais, dans ce cas pourquoi restait-elle ? Après tout, de son côté, Zin'ka lui suffisait et avait toujours suffit. Les voyages qu'elle faisait en compagnie de la Taguël étaient largement enrichissant – sur le plan psychologique... Et puis, elle savait que si elle le voulait, elle pouvait toujours pousser la porte du Baron Rouge pour trouver un abri. Mais non, ce prince en formation... Elle avait envie de lui suivre.

Peut-être était-ce à cause de la confiance qu'elle lui avait accordé tout de suite ? Ou peut-être à cause de son visage qui lui était un véritable livre ouvert. Non, c'était autre chose, à mesure qu'il se tortillait sous les assauts des chatouilles de Sybile, elle réalisait qu'elle s'amusait réellement. Ce n'était pas une comédie qu'elle jouait, pour une fois. Son sourire était sincère et ses légers gloussements victorieux étaient, on ne peut plus, sincères. Entraînée par le jeu et la joie, Sybile n'avait pas réalisé que le vassal de sa victime était revenue. Impérieux et martial, ce dernier se tenait dans l'encadrement de la porte, le regard sévère et les lèvres pincées. Une sensation glacée s'était répandue dans son ventre et la fuite avait été la seule solution. La peur lui avait fait saisir les doigts d'Ayden, comme une enfant... Prête à fuir, elle n'avait pas envie de se faire attraper. Pas encore, pas cette fois.

Le nouveau venu, un certain Oswald, semblait déterminé à se débarrasser d'elle. D'un pas ferme, il s'était avancé vers l'étrange duo, son regard était verrouillé sur Sybile, comme l'aurait fait un prédateur avec une proie. Malgré ses inquiétudes, la jeune femme prit le temps de l'observer légèrement, pour mieux fuir si jamais elle en sentait le besoin. Le chevalier avait quelque chose de félin, ses épaules larges roulaient avec aisance alors qu'il se mouvait avec assurance. Il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à comprendre ce qui était hors du protocole, mais, il semblait animé d'une profonde amitié pour le jeune prince. C'est peut-être ce qu'il l'avait empêché d'embrocher les jeunes artistes dés qu'il l'avait surprise en train de malmener Ayden. Alors qu'elle s'apprêtait à émettre un jugement favorable sur le chevalier, et ce, malgré la situation plutôt cocasse, ce dernier formula une accusation qui glaça tout le corps de la jeune femme. Un disciple de Grima, elle ? Son cœur manqua un battement sous le choc.

S'il savait... Si seulement il savait... Sa gorge se serra doucement alors qu'elle se rappelait douloureusement de la cérémonie qui l'avait mutilée. Sybile sentait encore les grains de sable, rêches et insidieux sur sa peau, elle se souvenait de la manière dont ses lèvres, sous l'effet du soleil et de déshydratation avaient explosé. Et surtout, son épiderme tressaillit sous les bandages, un mémento cruel de la lame qui avait léché par tant de fois sa chair. Si elle n'adorait pas Grima, lui, était gravé dans sa peau. Sa place dans le cirque, elle ne la devait sans doute qu'aux sombres desseins de Valhart. De la bile commençait lentement à remonter dans sa gorge. L'aigreur emplissait sa bouche et la jeune femme se retint de vomir de justesse.

Puis, fermement, on la tira en avant. Comme une poupée de chiffon, Sybile se laissa faire : quelle importance de toute façon ? Sous la violence du mouvement, les cheveux blancs de la jeune femme se détachèrent pour tomber en cascade sur ses épaules et jusqu'à sa taille dans de grandes boucles artificiellement créées et un peu folles. Les cheveux relâchés lui donnaient une apparence plus fragile et pourtant, par bien des aspects, elle était déjà diaphane : sa peau un peu pâle et sa maigreur, lui donnaient déjà un aspect presque fantomatique. Ayden la retint par son bras, quant à Oswald, il tirait avec une certaine force sur celui qui était bandé. La jeune femme se demanda ce qu'elle devait faire si, à cause de la force du chevalier, les précieuses bandes de tissus venaient à se défaire ou pire à se casser. Après une évaluation rapide de la situation, il valait mieux que son corps reste mou. Forcé dans un sens ou dans l'autre pouvait avoir des conséquences allant de la destruction de son armure de bandages jusqu'à la dislocation de ses articulations. Après tout, comparé à la force des deux hommes, Sybile ne pouvait pas faire grand chose... Elle jeta néanmoins un regard inquiet à Ayden, non pas parce qu'elle craignait de finir en cellule, mais elle avait peur de la réaction du jeune homme s'il découvrait ce qui se cachait sous les bandes. Que dirait-il ? Que ferait-il ? Comme bien des êtres humains, il la rejetterait sans doute, car il était peu probable que, comme le Baron Rouge, il soit un maniaque des cicatrices.

Consciente des ennuis qu'elle créait, Sybile se laissait doucement glisser vers Oswald. Aucun des deux partis ne semblait vouloir lâcher, alors, c'était sans doute la meilleure décision : après tout, Ayden était un futur roi, une personne importante et elle pouvait voir à son regard que tout cela ne l'amusait pas. Cependant, un nouvel invité fit son apparition. Dans une riche chemise de nuit, une réplique plus âgée d'Ayden fit son entrée. Aussitôt, le vassal du prince lâcha prise afin de s'agenouiller devant son seigneur et maître. Sybile se retrouva propulsée en arrière, contre son ami. Pendant quelques instants, elle savoura le f ait de se sentir en sécurité près de lui, mais aussi la douce chaleur de sa peau contre la sienne. Ainsi rassurée, elle prit une grande inspiration avant de se placer à côté de lui, droite comme un i, car elle sentait que le regard de l'Exalt ne l'avait pas quittée depuis qu'il avait réalisé la présence de la jeune femme.

Par la suite, tut s'enchaîna plutôt rapidement : le jeune prince expliqua à son père que son invitée surprise n'avait pas de mauvaises intentions et que, tous les deux pratiquaient un jeu de rôle en toute innocence. Il fallait bien avouer que la jeune femme était hors de tout soupçon avec son physique qui inspirait plus l'insouciance que la malveillance. Néanmoins, l'Exlat s'adressa à elle. La situation, aux yeux de Sybile, étaient assez cocasses. Jamais elle n'aurait songé, qu'elle devrait un jour se présenter à un roi alors que ce dernier était en pyjama et que l'héritier du royaume, lui, n'en portait même pas... Cette pensée lui arracha un sourire, qu'elle masqua tant bien que mal alors qu'elle faisait une référence un peu maladroite, qui démontrait bien le manque d'éducation de la jeune femme.

« Je suis Sybile » Dit-elle doucement en relevant le buste et en verrouillant son regard de chat à celui de l'Exalt.
« Je viens d'ici et de là. Je n'ai ni maison, ni attache. Je suis une artiste vagabonde, née sur la route. » Ajouta-t-elle doucement, pour répondre entièrement à la question qui lui avait été posée.

« Et contrairement à ce que ce monsieur-lion-ronchon peut penser... » Le regard de Sybile glissa lentement sur Oswald, qui était toujours à genoux et semblait bouillonner de colère.
« Je ne suis absolument pas une menace et encore moins un disciple de Grima ! Sauf pour chatouiller Ayden, bien entendu, là, je suis la plus terrible des dragons ! » Conclut-elle par un sourire malicieux en reportant son attention sur l'Exalt.

La jeune artiste observa silencieusement le visage du roi, les mimiques qu'il pouvait avoir, les petites rides qui marquaient son visage comme le ferait des montagnes dans un paysage. Elle n'imaginait pas vraiment le dirigeant d'Ylisse ainsi. Pour elle, il était plutôt question d'un gros barbu pas réellement commode, mais, elle avait bien tort. Malgré sa tenue peu orthodoxe, il dégageait la même aura que son fils : il était le genre d'homme pour qui on risquait sa vie sans poser la moindre question. Un petit rire s'éleva doucement de la gorge de Sybile, irrépressible, léger et charmant.

« Désolée... Je... Je... J'ai tellement dansé et chanté sur des chansons parlant de la famille royale d'Ylisse qu'il m'est difficile de ne pas rire un peu en voyant sa majesté l'Exalt et le prince héritier en pyjama... » Confia-t-elle doucement entre deux rires.

Doucement, la jeune femme se déplaça vers le meuble sur lequel Oswald avait posé le plateau qu'il avait monté à l'intention d'Ayden. Sybile le saisit et se plaça sur le lit du jeune homme, en tailleur.

« Elle a l'air troooooop, troooop, troooooop bonne cette tarte ! En tout cas, elle est jolie, jolie, jolie ! Merci Oswald ! » Roucoula-t-elle pour provoquer un peu le chevalier avant de s'armer du couteau.
Elle découpa avec une précision chirurgicale la tarte avant de tendre une part à l'Exalt dans l'unique assiette qui avait été fournie.

« Vous en voulez ? » Demanda-t-elle avec un sourire qui s'étirait jusqu'à ses oreilles avant de reposer le plateau pour ensuite aller mettre l'assiette directement dans les mains du roi même s'il n'avait pas confirmé son désir de prendre part à la dégustation de tarte, tout en engloutissant le morceau qu'elle savait choisit pour être son dîner. La part de gâteau se retrouva rapidement dévorée, en quelque bouchée à peine. Le visage de Sybile était barbouillé de myrtilles, colorant ses lèvres et sa peau de légers tons violine.

« Manges, toi aussi, Dudu... Ça creuse de se disputer avec un lion grognon ! » Dit-elle tout en tendant une part de tarte à son ami, un léger sourire sur les lèvres.

Au moins, si je finis dans les cachots d'Ylisse, je pourrai dire que j'aurais eu la chance de voir presque toute la famille royale en pyjama, se dit-elle intérieurement avant de rire doucement.

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Sujet: Re: Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]   

Malices au clair de Lune [ PV : Ayden]

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