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Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]

Ayden
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Sujet: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Mar 10 Mai - 21:24

Ylisstol portait bien son surnom de havre de paix. C'était un paradis sur terre, où les rues animées voyaient danser un sourire sur le visage des gens; une chaleur bien différente de ce qu'à pu connaitre Ayden à Ferox. Ses extérieurs étaient moroses par la neige, et l'intérieur peuplé de personnes ayant un esprit purement compétitif. Le jeune homme était natif de là-bas, il s'était même en grande partie imprégné de cette mentalité car les choix de sa mère l'on conduit ici, mais son destin d'héritier d'Ylisse l'a finalement ramené vers le foyer qui aurait dû le voir naître et s'épanouir aux côtés de son véritable père, l'Exalt Dristan. Leur rencontre toute en émotions a eu lieu quelque jours à peine, et déjà un lien solide s'était formé entre les deux hommes. Non pas seulement parce qu'ils étaient liés par le sang, mais c'était surtout la perte de l'être le plus cher qu'ils avaient au monde qui les avait d'avantage rapproché. Une mère, une future épouse...Elle avait laissé un trou béant sur son chemin en disparaissant. En lui révélant brutalement la vérité sur sa paternité, Ayden s'est retrouvé avec de lourdes responsabilités sur ses épaules qu'il était prêt à assumer bien que cela allait s'avérer difficile. Des responsabilités qu'il devait assumer en tant que devoir envers Ylisse et son géniteur. Mais le problème, c'est que c'était un nobliau et il avait encore tout à apprendre de la vie d'un noble. Savoir danser, connaitre sur le bout des doigts les lois, les traditions et l'histoire ylissienne, monter à cheval, les bonnes manières...Rien que d'y penser, le jeune homme en avait les poils qui se hérissaient parce que ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout sa tasse de thé ! Peut-être avec le temps, Ayden s'y habituera ? Bien que pour l'instant la seule chose que ce dernier puisse réellement bien faire fût de mémoriser chaque recoins d'Ylisstol pour se faire des repérages en se baladant tous les jours dans la rue depuis qu'il est ici. Aujourd’hui ne faisait pas exception d'ailleurs.

Incognito car n'étant pas officiellement reconnu, le prince errait sur la place du marché déjà remplie de monde en ce début d'après-midi. Il ne voulait pas causer du tort au monarque alors le fils de l'Exalt s'était munit d'une capuche qui recouvrait une partie de son visage juvénile, laissant dépasser involontairement quelques mèches bleutées ainsi que sa boucle d'oreille en forme de plume. Seule sa fameuse épée était visible à sa ceinture enveloppée de son fourreau et son bras gauche entièrement recouvert de plates solides, représentant en quelque sorte son passif de combattant feroxien. En marchant, ses yeux scrutaient attentivement chaque étales pour voir s'il pouvait repérer quelque chose susceptible de l’intéresser ou faire plaisir à l'un de ses proches. Mais rien ne l'avait réellement accroché pour l'instant.

- Vous ne voulez rien acheter mon garçon ? Vous n'en trouverez nulle part ailleurs vous savez !


Ayden qui s'était arrêté par curiosité pour regarder de part et d'autre une statuette sculptée main de Naga qu'il trouvait particulièrement jolie, s'est retrouvé interpellé par le commerçant. Il leva légèrement la tête, un léger sourire se dessinait sur ses lèvres.

- Désolé je ne faisais que l'admirer, je ne suis pas réellement intéressé. Toutefois...Je dois avouer que vous possédez de très beaux objets.

- Haha ! Mais peut-être en vous faisant un prix, arriverais-je à vous convaincre ?

Le lord hésita. C'est vrai que c'était tentant, mais que pouvait-il en faire après ? Et alors qu'il était en pleine réflexion, autre chose a retenu son attention. Une douce mélodie vint bercer ses oreilles, alors que la foule s'était rassemblée un peu plus loin. Tout portait à croire qu'il s'agissait d'un spectacle de rue; l'esprit d'Ayden était déjà là-bas. Gentiment, ce dernier refusa la proposition du marchand, posa ce qu'il avait dans les mains et fit rapidement son chemin pour voir ce qu'il se passait. Il se faufila parmi les gens, apercevant peu à peu ce pourquoi ils restaient tous planté ici : un spectacle artistique s'y déroulait. Les yeux du prince s'illuminèrent instantanément et son cœur battait à tout rompre de joie. A chaque fois, ce genre d’événement le ramenait dans son enfance; il y voyait celle qui l'avait mise au monde ravir ses oreilles avec sa voix mélodieuse, et lui montrer quelques gracieuses chorégraphies que son jeune âge lui permettait encore d’exécuter sans problème. Le lord était littéralement bercé par ce qu'il était entrain de voir, à tel point que celui-ci ne remarqua même pas que quelque chose manquait dans ses poches. Et à la fin, il allait partir sans même y faire attention.

Sybile
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Jeu 12 Mai - 15:26
Cela faisait déjà quelques jours que Sybile et sa comparse, Zin'ka avaient posé leurs valises à Ylisstol. Les deux jeunes femmes n'étaient pas revenues depuis longtemps, mais la ville n'avait pas beaucoup changé. De toutes les nations, la jeune danseuse appréciait énormément Ylisse. La nature omniprésente ainsi que l'architecture douce l'enchantaient toujours et peut-être seul Mei'an, la mystérieuse capitale de Chon'sin pouvait espérer rivaliser avec elle, aux yeux de la jeune femme. Et puis, il fallait bien avouer que les ylissiens étaient des gens charmants et qu'il était facile de les soulager de leurs bourses, contrairement à d'autres nations où, la population était bien plus méfiante, comme à Ragna Ferox dont elles venaient.
En plus d'être mauvais spectateurs, les feroxiens avaient beaucoup trop d'armures et d'armes sur eux pour être détroussé d'une manière rapide et discrète. Zin'ka avait beau être douée... Ses longues griffes de lapines ne pouvaient pas s'empêcher de tinter contre le métal d'une armure plate un peu trop ajustée. Par conséquent, elles avaient dû survivre avec les économies qu'elles avaient faites à Valm. Heureusement pour elles, les deux jeunes femmes n'étaient pas réellement dépensières et se contentaient de peu. Mais, il fallait bien avouer que l'argent commençait à manquer.

Sybile inspira profondément avant de réajuster doucement sa cape sur ses épaules. Après plusieurs nuits à la belle étoile dans des conditions plus ou moins agréables, la jeune femme n'avait qu'une envie : un bon lit. La vie sur les routes était quelque chose qu'elle appréciait pour la liberté qu'elle offrait, mais, il fallait bien avouer que sans caravane la vie de nomade n'était pas particulièrement confortable. Quoi que... Pour rien au monde, elle ne remettrait les pieds dans une roulotte : avoir été captive pendant plus d'une année l'avait profondément dégoûtée de ce moyen de transport. Et quand bien même son corps pouvait être douloureux à cause de ses membres bandés, elle ne se plaignait jamais. Ou plutôt, elle ne se l'autorisait pas.
Sans un mot, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers la place du marché. Ce genre de lieu, vivant et passant, était leur terrain de jeux et de chasse favoris. Sybile n'avait pas grand chose à faire dans ces espaces de plein air pour capter l'attention des badauds et Zin'ka pouvait plus facilement se fondre dans la masse, surtout à Ylisstol qui accueillait sans peine des tagüels et des manaketes. D'ailleurs, la voleuse avait déjà quitté sa comparse. Comme une ombre, elle s'était évaporée dans la foule, attendant patiemment que sa complice commence son numéro.

Sybile fit un premier tour du marché. Elle s'imprégna des odeurs et des sons joyeux. Des cris et des hèles des vendeurs, des gloussements des jeunes demoiselles de tous horizons présentes. Pour qu'un spectacle soit réussi, il fallait toujours connaître son auditoire potentiel, mais également sentir l'humeur du lieu où il avait lieu. Une danse triste accompagnée d'un chant mélancolique allait bien aux nuits d'hiver ou aux journées pluvieuses ; quant aux performances plus joyeuses, elles étaient parfaites pour les journées comme celle-ci. Une danse triste accompagnée d'un chant mélancolique allait bien aux nuits d'hiver ou aux journées pluvieuses ; Généralement, comme elle n'était pas pudique ni farouche, elle jouait de son charme et de son physique agréable afin d'obtenir le monopole de l'audience.

Finalement, la jeune femme se sentit prête. Elle avait trouvé un endroit agréable, légèrement ombragé grâce à la présence d'un grand arbre. Au pied de ce dernier, elle déposa ses affaires et ne garda que sa lance, qu'elle portait dans son dos, emballé à l'aide d'un grand linge. Quelques passants remarquèrent la présence de l'artiste, peut-être même que certains l'avaient reconnue : son physique ne passait guère inaperçu. Sybile sourit avant de découvrir son arme et de la ficher dans le sol.
Sa voix s'éleva alors puissante et sonore, couvrant tous les autres sons. Si son répertoire était large, la jeune femme affectionnait plus particulièrement les chants narrant les épopées de l'Exalt Chrom et de sa fille, Lucina. Ce genre de chant était réellement apprécié à Ylisse, les habitants étaient particulièrement fiers du fait que leur nation ait été le berceau d'un tel héros. Tout en chantant, doucement, Sybile se mit à bouger. Son corps souple mimait avec aisance une joyeuse épopée, le volage léger de sa tenue apportait une grâce presque hypnotique à ses mouvements et créait un contraste saisissant avec la brutalité de son arme qu'elle utilisait pour réaliser quelques figures acrobatiques pour impressionner la foule qui, petit à petit s'était amassée devant elle.

Rapidement, quelques enfants se mirent à danser également alors que les plus âgés se mirent à frapper dans leurs mains, dans un rythme rapide. Sybille ne pouvait pas distinguer Zin'ka, mais elle était sûre qu'elle était à l’œuvre, dérobant les personnes les plus fortunées de l'assemblée, en toute discrétion. Si son regard ne capta pas sa comparse, il accrocha néanmoins un jeune homme à l'apparence étrange. Par une aussi belle journée de printemps qui pouvait porter une cape aussi lourde ? Ses vêtements avaient l'air d'être ylissiens, mais, le reflet argenté de son armure au soleil ne coïncidait pas réellement avec le reste. Peu importe son identité, il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'or dans sa bourse, la tagüel ne le prendrait certainement pas pour cible... Mais le petit malin qui venait de lui dérober sa bourse, lui, ne s'était pas gêné. L'inconnu était étrangement trop concentré sur sa danse pour qu'il ne remarque quoi que ce soit.
Après un dernier mouvement, Sybile s'arrêta de danser. Une conclusion forte, les notes sortaient avec douleur dans sa gorge à cause de l'effort, mais, sa voix restait claire et agréable à l'oreille. Un peu de sueur perlait sur ses tempes, mais rien de véritablement alarmant. Une pluie de pièces frappa le pavé alors qu’applaudissements et acclamations résonnaient à présent dans la place du marché. Sybile salua l'assemblée trois fois avant de ramasser poliment l'argent que l'on lui avait cédé. Il n'y avait pas grand chose, mais, avec le fruit des larcins de Zin'ka, elles pourraient au moins s'offrir une chambre dans une auberge pour cette nuit.


La jeune artiste s'empressa de ranger toutes ses affaires. Il fallait toujours rapidement déguerpir après un spectacle. Il ne fallait pas que les gens se rappellent de son apparence plus que nécessaire. Ni qu'ils se rendent compte de l'argent manquant dans certaines bourses. Les artistes de rues étaient toujours les premiers à être accusés, quand bien même Sybile ne pouvait physiquement pas dérober quoi que ce soit. Elle remit sa cape légère sur ses épaules, cachant les bandages de son bras et ceux qui couvraient une partie de sa cuisse, avant de disparaître dans une petite rue.
Elle se souvenait que le jeune pickpocket qui avait fait les poches à l'inconnu douteux était partit dans cette direction. Sybile se faufila dans la ruelle encombrées de caisses, tonneaux et d'autres amas qu'elle ne saurait pas réellement nommer. Sa cible n'était pas loin, il n'avait pas pu avoir le temps de réellement s'éloigner et son jeune âge lui indiquait qu'il était probablement déjà en train de compter son butin. Après quelques mètres supplémentaires dans la ruelle, son intuition se révélait être la bonne. Le voleur était encore un enfant. Ses vêtements crasseux et négligés indiquaient sans peine qu'il volait par nécessité et non pas par plaisir. Sybile s'approcha de lui doucement.

« Hey, petit.
_Hein, quoi ?! Le gamin sursauta, lâchant la bourse sur le pavé.
_]Tiens, prends ça et rend moi cette bourse veux-tu.
_Je...
_Tous les deux, nous savons très bien que tu l'as volé. Prends ce que je te donne, je rendrais la bourse à son propriétaire.
_...
_Sinon, je te dénonce aux Veilleurs.
_NON ! D'accord ! Je la rends !! » Sans demander son reste, il arracha la bourse que tenait Sybile et laissa celle qu'il avait dérobée au sol.

La jeune femme soupira : le monde connaissait enfin une paix durable, sauf pour les plus démunis qui continuaient de se battre pour quelques morceaux de pain pour le souper. Sybile ramassa la bourse et l'ouvrit. Il n'y avait pas grand chose à l'intérieur. La seule chose ayant une valeur véritable était une bague. Sans doute destinée à la fiancée du pauvre inconnu détroussé. Tss, l'amour en voilà une idée absurde, se dit-elle en se redressant. À vrai dire, elle avait été chercher la bourse de ce pauvre bougre, mais n'avait aucune idée de comment le retrouver... Peut-être était-il encore sur la place du marché, croyant que celle-ci était tombée quelque part pendant le spectacle ?
Sybile rebroussa discrètement chemin, se faufilant dans les petites rues jusqu'à pouvoir se glisser sur un toit pour observer la place du marché. Au loin, elle distingua sa cible. Après plusieurs minutes de recherches, il devait sans doute rebrousser chemin lui aussi, dans l'espoir que sa bourse se soit décrochée sur le chemin du marché. C'était l'occasion rêvée pour Sybile d'aller, lui parler, le faire sur la place du marché réduirait à néant sa crédibilité pour les spectacles à venir. La jeune femme se laissa glisser du toit et prit une rue parallèle à celle qu'il avait sans doute empruntée. Au détour d'un croisement et après avoir bien calculé son timing, elle se planta devant lui.

«_Salut ! » Dit-elle tout en faisant un petit pas en arrière afin d'éviter une collision avec son bras en armure. Une fois l'inconnu stoppé, elle se rapprocha de lui, le dévisageant sans gêne.
« _Hum. Mouais. T'es plutôt pas mal ! » Conclut-elle en riant légèrement après son analyse.
« Tu vas m'aimer. Tu vas m'aimer. Tu vas m'aimer... » Dit-elle doucement en essayant de plonger son regard perçant dans celui de l'inconnu.
« Ça y est, tu es ensorcelé ! » Peut-être ne savait-il pas quoi répondre... En tous les cas, seul le silence répondit à Sybile.
« Ou peut-être que ceci... Sera une meilleure formule magique. » Dit-elle en sortant la bourse d'une jeune homme tout en faisant un pas ou deux en arrière.

Un sourire à la fois mesquin et séducteur sur les lèvres, la jeune artiste était prête s'enfuir à tous moment. Même si elle pressentait que cette rencontre était peut-être le pré quel, de quelque chose de plus grand.

Ayden
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Sam 14 Mai - 4:29

Sa sensibilité de mélomane était toute émoustillée. Le prince d'Ylisse avait reconnu sans aucun doute l'épopée de ses aïeuls au travers de la danse et du chant de l'étrange jeune femme aux nombreux membres bandés. Elle était entrain d'exécuter le tout dans une parfaite harmonie avant de brutalement se finir. Ayden lui, avait encore du mal à réaliser que la représentation venait de s'achever. Ce sont les applaudissements du public et le bruit des pièces d'or tombant au sol qui l'extirpèrent de sa rêverie. Heureusement, le nobliau avait eu le temps d'applaudir un peu soit-il et avait envie de récompenser lui aussi la fabuleuse artiste qui venait de se produire devant eux. Alors Ayden chercha promptement d'une seule main dans le petit sac accroché à son ceinturon pour voir s'il ne trouvait pas sa fameuse bourse, son sourire aux lèvres semblable à celui de sa défunte mère, mais fût surpris de ne pas la trouver. Il déchanta très vite, sa mine radieuse se drapa en l'espace d'une seconde de panique.

- « Bon sang ! Où est-ce qu'elle est passée ?! » Murmura-t-il à lui-même, sur un ton à demi agacé et stressé.

Toujours rien. Bien que les chances étaient faibles, le lord a par réflexe regardé autour de lui s'il n'y avait pas quelqu'un le lui ayant dérobé. Après tout, le fait que l'homme aux cheveux bleutés était distrait pouvait être une occasion en or afin de lui faire les poches. En tout cas sa bourse était de couleur écarlate et Ayden espérait l’apercevoir... Sauf que personne ne l'avait apparemment en main dans les environs. Même l'artiste qu'il venait de voir n'était plus là ! Le fils de Naga prit alors deux secondes pour rassembler ses esprits et l'idée que ce dernier puisse l'avoir laissée tomber sur son chemin n'était pas à exclure. Enfin c'est ce qu'il pensait. Cela représentait son unique espoir de pouvoir la retrouver, à moins qu'un miracle tombe des cieux. Le prince rebroussa donc chemin en passant vers le commerçant de tout à l'heure, ses iris saphirs orientés vers le sol à l’affût en tenant sa capuche comme s'il avait honte. Oui Ayden avait honte ! Honte d'avoir été aussi stupide ! Il se sentait mal, très mal. Rarement il ressentait un tel sentiment, c'est dire ! Ce n'est pas l'or qu'il y avait dedans qui le mettait dans cet état, mais bien quelque chose de plus précieux qui était avec. Ne pas mettre la main dessus serait quelque chose que le lord ne pouvait pas se permettre, cet objet était beaucoup trop cher à ses yeux.

Heureusement, Naga semblait avoir entendu le souhait de son petit protégé. C'est là qu'au détour d'un carrefour, le fameux miracle est tombé du ciel; enfin non plus précisément, quelqu'un se tenait devant lui en étant sortit de nulle part ! Ayden leva la tête, et trouva l’inespéré : la danseuse qu'il venait de voir à l'instant. Que pouvait-elle bien lui vouloir dans un moment pareil ? La mystérieuse demoiselle commença à s'avancer près de lui, trop près même afin de scruter son noble visage.

- « Q-Qu'est-ce que...? »

Le prince n'arrivait pas à terminer sa phrase tellement la gêne le gagnait ! Il recula subitement d'un pas, ses joues se tintant de rose; mais cela n'a fait que pousser la jeune femme à continuer son manège, plongeant volontairement ses yeux dorés dans ses orbes bleutés.

- « S-Stop...! » Essaya-t-il de continuer.

Ignorant ce que l'homme venait de s'exclamer, celle-ci lui fit toute amusée, un compliment sur son apparence. Cela en était trop pour Ayden, qui détourna immédiatement son regard avant de devenir complètement rouge. Loin de là qu'il ne la trouvait pas charmante, au contraire, seulement...Le garçon à l'apparence fier que vous voyez malgré son jeune âge cache en réalité une grande part de timidité. Les femmes étaient encore trop mystérieuse pour lui; il suffisait que l'une d'entre elle soit trop avenante avec lui pour le mettre mal à l'aise, tout simplement parce que le lord ne savait pas comment s'y prendre. Il faut dire qu'Ayden a rarement été entouré de femme, excepté celles de sa famille...Donc être amoureux - ou pour résumé, le domaine de la romance - était encore un sentier inconnu. Néanmoins, cela ne voulait pas dire que le prince ne comprenait pas ce qu'était entrain de faire la jeune femme en face : elle essayait de le séduire, ou alors s'amusait de le voir réagir aussi excessivement.

Inconsciemment, le jeune homme avait couvert un peu plus son visage en tirant d'avantage sa capuche afin de cacher ses rougeurs. Tétanisé par la gêne, il ne savait plus quoi dire. La danseuse avait elle, apparemment, encore plein de choses à dire : celle-ci tendit la bourse d'Ayden sans que ce dernier ne s'en rende compte immédiatement. Il a fallu qu'il entende le bruit des pièces pour oser lever le nez et l'héritier d'Ylisse remarqua la fameuse bourse écarlate qu'il recherchait avec vigueur. Comment l'avait-elle obtenue ? Ses yeux écarquillèrent sur le moment et le soulagement avait effacé son embrassement précédent. Sauf que les deux pas arrière que faisait la jeune femme et son air de joueuse-séductrice ne lui disait rien qui vaille. Toutefois, il n'avait pas le choix : Ayden devait absolument la récupérer. Donc avec détermination, il s'avança d'un pas sûr vers elle.

- « Rends-moi ça ! Tu peux garder l'or si tu veux, de toute façon j'avais l'intention de t'en donner vu le magnifique spectacle que tu viens de faire. » Et il était sincère. « Je te remercie de l'avoir retrouvée mais j'ai absolument besoin de récupérer quelque chose à l'intérieur, c'est un objet précieux qui m'est particulièrement cher ! »

Il s'arrêta net, avant de reprendre plus calmement en tendant la main pour qu'elle le lui rende.

- « ...Alors s'il te plait. »

Sa voix était presque suppliante. Ayden détestait être dans ce genre de situation, en position de faiblesse. Toutefois, cette alliance était la seule preuve matérielle de l'amour que ses parents biologiques ont pu partager. Son père, encore prince à l'époque, l'avait offerte à sa mère le jour de son propre anniversaire pour demander sa main. Elle était son cadeau, sa promise; et cette bague, gravée de la marque de Naga incrustée d'un magnifique saphir bleu fabriquée pour célébrer la naissance de son père, lui avait servi plus tard à la remettre à celle qui avait su voler son cœur. Malheureusement après de tragiques circonstances, cette alliance fût confiée à son fils jusqu'au jour où il trouvera celle qu'il partagera son quotidien jusqu'à la mort. De grès ou de force.

Encore faut-il que le brave récupère son précieux...Mais ça, c'était une autre histoire.

Sybile
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Sam 14 Mai - 16:33
Si cette petite stratégie visait dans un premier lieu à l'amuser, Sybile se retrouva rapidement déconcertée : qui était donc ce type qui dés qu'on essayait de le séduire un peu, devenait rouge comme une pivoine ylissienne ? Surprise, elle profita du fait qu'il ne la regarde pas pour elle-même affiché une mine étonnée. Si on lui avait dit qu'elle croiserait un homme à l'apparence aussi dure que le fer, rougir comme une jouvencelle, elle ne l'aurait pas cru... Enfin... Le jeune inconnu n'avait pas l'air d'être beaucoup plus vieux ou plus jeune qu'elle. L'âge de Sybile avait été estimé par Zin'ka aux alentours de la vingtaine, puisque la jeune femme ignorait sa date de naissance exacte. Ving était un chiffre pratique, mais pour une femme, il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle pouvait très bien avoir dix-sept ou dix-huit ans et paraître plus vieille. A l'inverse, il n'était pas impossible qu'elle soit, un tout petit peu, plus âgée et avoir vingt un ou vingt-deux ans... A vrai dire, Sybile n'avait jamais prêté attention à ce détail. Et personne ne lui demandait jamais son âge : c'était plus facile parfois.

Cependant, devant la réaction de l'inconnu, elle ne put s'empêcher de se poser tout un tas de questions. D'où pouvait-il venir pour avoir ce genre de réactions ? N'avait-il pas eu de frères ou de pères pour lui rabattre les oreilles avec les femmes ? Peut-être n'était-il pas hétérosexuel, tout simplement. Ou juste un novice du flirt et de ce genre de jeux. C'était à la fois touchant et un peu ridicule, aux yeux de Sybile. Pour elle et bien d'autres femmes, la séduction était une arme de plus, un moyen de survivre. Pendant quelques secondes, elle l'envia : son innocence avait été découpée en même temps que sa chair et elle ne pourrait jamais récupérer cette partie d'elle. Et elle excluait totalement le fait de pouvoir tomber amoureuse : de toute façon, qui voudrait d'une fille comme elle, une petite campanule défigurée ?

Pourtant, cet état de timidité maladive ne dura pas et une étincelle déterminée s'embrasa dans le regard de l’inconnu. Il avait vraiment envie de récupérer cette petite bourse écarlate... Si tu la désires tellement, il faudra la mériter, songea doucement Sybile en croisant les bras tout en l'écoutant supplié le retour d'un objet à l'intérieur. C'était peut-être ça que le petit voleur regardait avec insistance : il essayait d'en évaluer la valeur et sa chance de reprise. Sa supplique était presque touchante, mais, malheureusement pour lui, l'artiste de rue avait envie de le tourmenter un peu. Quelqu'un avec des réactions aussi extrêmes était réellement divertissant. Comme un chat qui avait envie de jouer avec sa proie avant de la dévorer, Sybile avait l'intention de le faire languir avant de lui restituer son bien.
Elle considéra longtemps la main tendue devant elle, regardant les détails qui la composaient. La paume était légèrement calleuse, elle avait du vécu. Il ne devait pas être noble. C'était sans doute un voyageur, comme elle. Ou un mercenaire qui avait besoin d'un travail dans la ville : les légères cicatrices au niveau des phalanges ainsi que l'épée qu'il portait à son côté, lui indiquaient sans peine qu'il pratiquait l'escrime depuis quelques années.

Lentement, elle releva les yeux vers le visage de son interlocuteur. Sa cape masquait la plupart de ses traits et assombrissait son regard, mais elle pouvait deviner sans peine le voile d'inquiétude qui nappait son regard azur. Par pur plaisir, elle fit un pas en avant tout en tendant la main en avant. Un sourire chaleureux sur le visage, le regard doux. Toute son attitude était construite pour le mettre à l'aise, le réconforter. Intérieurement, elle était déjà en train de savourer le mauvais coup qu'elle avait imaginé. Le bras de Sybile commença à décomposer le mouvement nécessaire pour rendre sa bourse à l'inconnu. Juste avant de se stopper quelques centimètres avant que l'objet tant désiré ne regagne la paume de son propriétaire.

« Non, désolée. » Siffla-t-elle doucement en esquissant un sourire aussi malicieux que machiavélique.

À peine, les mots avaient quitté sa bouche que la jeune femme avant lancée la bourse en l'air, légèrement vers l'arrière pour qu'elle puisse la récupérer aisément après avoir fait trois pas rapides en arrière.

« Rendons la chose plus amusante ! Attrape-moi si tu peux ! » Lâcha-t-elle, avant de disparaître dans une petite ruelle sans réellement laisser le temps à sa victime de réagir.

Lorsque l'occasion se présentait, pourquoi refuser une bonne petite partie de chat ? Ylisse était une ville parfaite pour ce genre de petits défis... Et s'il tenait réellement à ce qu'il y avait dans cette bourse, il ne refuserait sûrement pas l'invitation. Oh non, l'éclat qu'elle avait vu dans son regard lorsqu'elle s'était sauvée lui indiquait qu'il viendrait après elle. Et s'il la rattrapait rapidement... Oh, il ne fallait absolument pas douter qu'elle eût déjà une solution. En attendant, il fallait mettre toutes les chances de son côté pour pouvoir jouer le plus longtemps possible. Au détour d'une rue qui menait au marché, elle laissa tomber sa lance ainsi que sa cape après avoir croisé le regard de Zin'ka dans la foule. La tagüel pouvait ainsi comprendre sans peine que sa comparse s'était engagée dans son activité favorite : faire tourner en bourrique quelqu'un. Ainsi débarrassée de son attirail, la jeune femme déjà avantagée par sa souplesse et son corps fluet, gagna en rapidité. Pourtant, régulièrement, elle regardait derrière, s'assurant que sa victime du jour n'était pas loin.

Sybile profita de l'appui d'une charrette abandonné pour monter sur un toit. Souple comme un chat, elle continua de prendre de l'avance, trottinant délicatement sur les ardoises en terres cuites afin de ne pas les briser et passer au travers d'une toiture. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas autant amusée ? Bien trop longtemps. Mais il fallait avouer qu'elle rencontrait peu de personnes qui lui donnaient envie de jouer. La plupart abandonnaient rapidement. D'autres ne prenaient même pas la peine de faire un pas, décidant qu'ils étaient assez riches pour ne pas se donner la peine d'essayer de remporter ce petit défis...

Ses jambes ainsi que ses pensées la conduisirent près de la fin de la ville, dans une zone où la nature ylissienne essayait de se mêler avec l'architecture de la capitale. Sybile glissa le long d'une gouttière, surprenant un petit groupe d'enfants qui jouait à l'angle de la bâtisse. La petite troupe piailla d'excitation légèrement avant de garder le silence à la demande de la fuyarde. Elle s'assura de ne pas voir l'inconnu et se remit à courir, cette fois-ci en direction d'un arbre dans lequel, elle grimpa sans réelle difficulté.
Son souffle était légèrement court, quelques perles de sueurs lui trempaient le bas du dos, les tempes ainsi que la limite de ses bandages. Mais ça en valait le coup. Elle émit un rire malicieux avant d'inspirer un grand coup pour s'installer confortablement sur une branche massive, attendant patiemment de voir quelconque signe de vie de sa victime du jour.

Par curiosité, elle ouvrit la bourse. Elle avait envie de voir ce qui lui avait permis d'autan s'amuser aujourd'hui ! Dans le pochon écarlate, sur une petite somme d'or reposait une bague. Finement ouvragée, sertie d'une pierre précieuse, elle avait été sans conteste faite par un orfèvre de talent. On ne lui avait jamais offert et elle n'avait jamais possédé de bijoux, pourtant, cela se voyait au premier coup d'œil qu'il s'agissait d'une sorte d'alliance. Sybile considéra l'anneau quelques instants, sans pour autant remarquer la marque de Naga présente sur le bijou.

« Ça doit être ma taille, je crois... » Dit-elle a voix basse avant de passer l'anneau., la curiosité l'emportant sur tout le reste. Il était un peu trop petit pour son majeur, mais allait convenablement à son annulaire, confirmant sa première impression quant à la fonction du bijou. Elle tendit la main, indolente, comme toutes les nobles qui essayent de nouveaux ornements.

« Ce n'est vraiment pas pour moi ce genre de conneries... Et cette gravure, c'est... » Sybile pâlit d'un coup. Comment avait-elle pu passer à côté d'un tel détail ?! Et pourquoi ce gars avait-il un bijou frappé de la marque de la maison de l'Exalt ?!.
La jeune femme retira rapidement la vague avant de la remettre dans la bourse. Dans quel pétrin s'était-elle fourrée ?...

Ayden
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Lun 16 Mai - 14:06

Ayden n'avait pas d'autre solution que de paraître convainquant. Il n'allait pas régler la situation par la force comme ce dernier avait l'habitude de le faire dans un combat typiquement feroxien à la loyal ! Non non, puisque cela ne servirait absolument à rien car après tout, la jeune femme avait l'air inexpérimenté dans l'art de la bataille bien que la lance solidement accrochée dans son dos lui disait qu'elle devait avoir quelques bases quant à son maniement. De plus, la danseuse avait l'air résolue à lui rendre son bien, enfin...C'est ce qu'il croyait. Le lord avait beau suivre patiemment chacun de ses faits et gestes avec pour seule envie d'en finir avec cette histoire qui lui avait déjà bien causé des frayeurs. Sauf que cela ne fût pas assez pour la jeune femme : elle en voulait plus.

- « Comment ça, non ? »
La réponse ne lui avait visiblement pas plu vu ses sourcils froncés et sa voix grave qui était cette fois-ci plus sec quoique teintée également de surprise.

Hé oui, Ayden se fit entourlouper naïvement par l'inconnue qui décida de s'accaparer ce qu'elle avait dans les mains. Toutefois, son intérêt n'était pas porté sur le contenu de la fameuse bourse, mais bien de pouvoir mener l'homme en bateau. Elle voulait s'amuser, et ne s'en cachait pas alors que lui était le plus sérieux du monde. En fait, le prince ylissien n'eût même pas le temps de réagir que la demoiselle lança le petit sac écarlate en l'air histoire de se donner de l'avance avant de s'enfuir, criant malicieusement au garçon de jouer le chat en la chassant. Ayden en resta sidéré sans même pouvoir interpeller son interlocutrice puisqu'il ne le connaissait pas son nom. Mais il ne resta pas planté sur place pour longtemps, car chaque secondes permettait à la danseuse de pouvoir s'éloigner encore plus de son champs de vision. D'un autre côté...Lui aussi était joueur. Sauf qu'il avait horreur qu'on lui lance un défi non-équitable parce que clairement, la souplesse et la légèreté de la jeune femme pouvait jouer en sa défaveur. Toutefois, cela ne déstabilisa pas le lord qui, avec une détermination sans faille s'élança à sa poursuite aussi vite qu'il le pouvait, slalomant le mieux possible entre les gens entassés dans les ruelles d'Ylisstol sans quitter l'artiste des yeux. Stupéfaits, des habitants se retournaient sur leur passage l'air de se demander ce qu'il se passait. Certains devaient penser qu'un malfrat capuchonné en voulait à la demoiselle, lui qui voulait passer inaperçu c'était loupé !

De nouveau sur la place du marché, l'inconnue se débarrassa de ses affaires et là, Ayden comprit qu'elle n'avait peut-être pas encore dévoilé toutes ses cartes; l'artiste profita de la présence d'un chariot pour grimper dessus afin de continuer sur les toits. Le prince savait qu'il ne pourrait pas suivre. Il avait beau être suffisamment rapide et endurant pour suivre la cadence, le poids supplémentaire qu'il portait sur son bras gauche à cause de son armure le contraignait et il le savait très bien, c'est pour cela que l'homme aux cheveux cobalts ne tenta rien. Ayden s'arrêta quelques instants, levant brièvement les yeux vers le dessus et observa la féline partir victorieuse. Mais lui n'avait pas dit son dernier mot, oh non. Elle été têtue ? Lui aussi. Surtout que ce garçon est très fort à ce jeu-là, en particulier s'il y avait quelque chose d'important pour le pousser ainsi, ce qui était le cas. Il continua sans l'ombre d'un doute sa course, en réfléchissant plus stratégiquement cette fois-ci. Le lord emprunta d'avantage de petites ruelles jusqu'à l'autre bout de la ville en ne la quittant toujours pas du regard, seulement l'angle de vue qu'il avait actuellement lui faisait perdre de la visibilité et inévitablement, il finit par percuter brutalement quelqu'un dans sa course. Le choc fût tel que celle-ci tomba par terre, faisant tomber la capuche du prince au passage. On pouvait y distinguer désormais un homme d'une vingtaine d'années, arborant un visage pas encore tout à fait mature, mais pas juvénile non plus. Sa mâchoire était marquée, sa pompe d'Adam bien apparente par exemple. C'était ses joues peut-être encore un peu arrondies qui reflétaient cette petit trace de jeunesse. Néanmoins en le regardant de plus près si on connaissait bien le faciès de l'Exalt, on pouvait sans aucun doute trouver des similitudes frappantes avec Ayden à savoir d'abord la couleur des cheveux et des iris, l'expression du regard en lui-même...

En tout cas, le choc le ramena à la raison. La victime était un roturier vu sa tenue, ni trop délabrée ni trop chic d'une quinzaine d'années probablement. Ayden possédait peut-être la fierté feroxienne, mais son sens moral était lui aussi bien présent. C'est pour cela qu'il n'a pas pu s'empêcher de s'excuser, lui tendant par la suite la main afin de l'aider à se relever.

- « Rien de cassé ? » Demandait-il, légèrement essoufflé.
- « N-Non ça va, merci. »

Pendant quelques secondes, celui-ci se mit lui aussi à le scruter curieusement. Le fils de Naga ne savait pas si c'était à cause de la sueur qui coulait de son front qui l'intriguait ou alors les traits royaux que le jeune homme présentait. Cependant, dans le doute d'être découvert avant l'heure, le noble déguerpit en vitesse sans prendre le soin de remettre sa capuche. De toute façon, il avait trop chaud. Toutefois, Ayden n'avait pas tout de suite remarqué que sa cible s'était malheureusement évaporée : le nobliau ne l’apercevait plus. Il ne s'arrêta pas, quoiqu'il a ralentit sa course pour récupérer un peu et réfléchir. Que faire dans ce cas-là ? Il y avait-il aucun espoir pour lui retomber dessus ? L'épéiste eût alors l'idée d'interroger quelqu'un et son choix se porta sur un petit blondinet jouant à manier l'épée avec une simple branche, en essayant d'imiter très maladroitement un mouvement de la Maison d'Ylisse que l'adulte avait reconnu aisément, puisque son père tentait en ce moment même de le lui enseigner personnellement. "La danse de l'épée" était une technique qui donnait bien du fil à retordre à notre cher prince, car non seulement la manière spécifique de tenir la lame était compliquée - surtout pour une personne ayant déjà apprit à se battre différemment dans le passé-  mais en plus il fallait être parfaitement coordonné pour l'exécuter correctement. Cette scène eu l'effet de faire sourire l'héritier, qui s'approcha du garçon dont ce dernier remarqua immédiatement sa présence et s'arrêta de faire ce qu'il était entrain de faire.

- « Excuse-moi petit, tu n'aurais pas vu une demoiselle de cette taille-là » Il lui montra le haut de son torse. « Avec des bandages partout sur le corps se balader sur les toits ? »

- « Euuh...Je crois oui ! J'ai eu à peine le temps de dire bonjour à mon amie que la faille a disparu comme par magie, POUF ! »
- « Tu sais où elle était avant de disparaître ? »

L'enfant réfléchissait avant de regarder autour de lui, lui indiquant ensuite une direction. C'était une bâtisse vieillotte en face de lui.

- « Par-là ! »
- « Merci petit, tu me sauves la vie tu sais ! » Remercia-t-il gentiment, lui frottant les cheveux comme il le faisait parfois à son petit frère.

Ayden serait bien resté plus longtemps à discuter avec le garçonnet, mais le temps et son nouveau rang jouait en sa défaveur. Le lord se résolu alors à quitter les lieux, partant dans nouvelle course vers cette fameuse bâtisse. Il cherchait autour comment la contourner, et c'est là qu'en se faufilant dans un petit passage étriqué, le protégé du Dragon Divin tomba sur un petit espace vert où baignait une douce atmosphère. Des rires d'enfants lui vinrent jusqu'aux oreilles, des enfants que le prince a fini par croiser et qui sont étonnement devenus silencieux avant de se mettre à chuchoter entre eux tout en lui jetant des coups d’œils méfiants. Ayden était assez surpris de leur changement soudain de réaction, il arqua un sourcil l'air de se demander ce qu'ils tramaient, bien que son attention se soit rapidement tournée vers le grand arbre planté un peu plus loin. Il y perçu une silhouette familière et en se rapprochant un peu plus près, devant elle, l'homme aux cheveux bleutés était formel : c'était la fuyarde qu'il recherchait depuis tout à l'heure et il comptait bien ne plus la laisser filer.

- « On s'amuse bien à me faire courir dans toute la ville à ce que je vois, pas vrai ? » Haletant, ses mots étaient légèrement saccadés. Puis il laissa un petit sourire victorieux se balader sur son visage, les yeux rivés sur la demoiselle.

- « Tu es coincée maintenant ! Je te laisse encore une chance de descendre de là et de me ramener mon bien. Et si tu refuses...» Ayden enleva totalement la cape qu'il portait sur le dos et s'est défait en de temps trois mouvements de ce qu'il portait sur le bras gauche dont les parties tombaient une à une dans un claquement sourd. Ses bras étaient maintenant totalement découverts et symétriques, laissant paraître ses musclés finement dessinés par ses années d'entrainement au combat.

- « Je n'hésiterai pas à user de la manière forte en allant le chercher moi-même ! » S'exclama-il, à l'affût des moindres faits et gestes qu'elle puisse faire, prêt à lui bondir dessus si jamais cette dernière lui faisait encore faux pas.

Qu'allait-elle faire ? Telle est la question. Le renard attendait son corbeau.


Sybile
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Mar 17 Mai - 18:46
Sybile avait pris le temps de s'installer confortablement, au creux d'une branche après la panique qu'elle avait ressentit en regardant la bague. Elle savait qu'elle possédait une longueur d'avance, mais elle n'avait rien fait pour ne pas être retrouvée. C'était plutôt l'inverse, la jeune femme avait envie qu'il la déniche, pour voir comment elle pourrait se jouer de lui pour que l'amusement dure encore quelque temps. Surtout s'il était de noble lignée comme le laissait croire cette bague – à moins qu'il n'en soit le livreur ou que lui-même l'ait dérobée ? En tous les cas, il n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre, juste un jeune homme encore mal dégrossit par la vie.

La jeune artiste s'interrogea sur la marche à suivre s'il retrouvait sa trace, ce que même un enfant pourrait faire puisqu'elle avait pris le soin d'être visible et reconnaissable pour une fois. Si cela avait été un larcin classique, elle n'aurait jamais quitté sa cape et aurait passé son temps dans l'ombre. Elle était plus vive, plus rapide et surtout plus agile... Intérieurement, elle songea au fait d'abandonner la danse pour se consacrer uniquement aux vols. Zin'ka lui avait déjà dit maintes fois qu'elle serait douée avec un peu d’entraînement et un mentor pour recevoir une formation adéquate et... Il semblerait que son invité soit en train d'arriver ; au loin, elle avait reconnu une voix grave, différente de celle des enfants qui étaient en train de jouer lorsqu'elle était arrivée.

Doucement, elle quitta sa position allongée pour s'asseoir sur la branche, laissant pendre légèrement ces pieds dans le vide, pour narguer un peu plus sa victime du jour : même en sautant, il ne pourrait pas attendre le bout d'un de ses orteils, à moins qu'il ne dissimule des ailes quelque part sous sa cape. Sybile posa ses coudes sur ses genoux et déposa son visage entre ses mains, regardant l'inconnu tandis qu'il semblait être fier d'avoir réussi à courir un peu plus longtemps que la moyenne.

« Vois-tu, je me délecte tout autant que je m'amuse... Ma première évaluation de ta personne était en deçà de mes espérances » Lança-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté, indolente, presque insolente dans ce commentaire à propos du physique du jeune homme qui avait retiré sa cape ainsi que son armure pour laisser apparaître ses bras sculptés par les années d’entraînement à l'épée. Inutile de préciser que Sybile jugeait la chose avec grand plaisir.
Sa victime du jour était à son goût. Ses cheveux mi-longs sombres aux reflets bleutés n'étaient pas communs, quant à ses prunelles azures légèrement sévères, elles apportaient un charme indéniable à un visage qui n'avait pas encore perdu toutes les rondeurs de l'enfance. Si elle avait été une de ces filles au cœur tendre, peut-être serait-elle tombée sous son charme physique, rougissant en le regardant, n'osant pas soutenir son regard. Si elle avait été une de ces filles, elle ne serait sans doute pas dans un arbre et porterait une robe – sans doute pastelle pour aller avec la pâleur de sa peau et l'absence de pigmentation de sa chevelure. Si elle avait été une de ces filles, peut-être se seraient-ils rencontrés au détour d'une rue et un rire mutin aurait fait écho à quelques-uns de ces mots. Mais elle n'était pas ce genre de fille. Non, Sybile n'était pas cet archétype de poupée, elle était forte, déterminée, mais surtout meurtrie. Une vie normale, banale, jamais elle ne pourrait s'en contenter ou s'en satisfaire.

« Penses-tu vraiment que je sois coincée ? » Demanda-t-elle doucement avant de se laisser tomber en arrière, se retenant à la branche par la force des muscles de ses cuisses. Malgré sa posture de chauve-souris, elle continua de la toiser – tout en tenant d'une main la chemise ample qui recouvrait le haut de son corps, pour maintenir le contact visuel. Elle ignorait totalement la menace d'être rejointe et de descendre d'une manière forcée : elle savait très bien que le temps qu'il grimpe, elle pourrait toujours sauter en bas pour échapper à des actions trop vindicatives, l'avantage de vivre sur la route : le corps est bien plus tolérant aux coups ainsi qu'aux chocs.
« Ne penses-tu pas que je t'ai conduit où je voulais ? Que peut-être, je n'avais aucune intention... Malintentionnée ? »

Le sang commençant à lui descendre dans la joue, Sybile se redressa, retrouvant sa posture assise sur la branche. Sans un mot, elle continua à le toiser, cherchant la moindre faille dans l'attitude ou la détermination du jeune homme qui pourrait lui donner un indice sur la manière dont elle pourrait faire durer ce petit jeu. Il semblait plutôt sensible aux plaisanteries grivoises et ne semblait pas réellement à l'aise en la compagnie de personne de sexe féminin. Ce qui était plutôt en sa faveur en vue de sa condition et de sa personnalité. Mais cela ne servait à rien de lancer des insanités sans raison. Et combien même elle avait envie de le taquiner, Sybile n'avait aucune envie de se mettre nue dans un arbre. Non, il fallait trouver autre chose.

« Cette bague, elle est pour ta fiancée ? Elle risque d'être fâchée si elle apprend que tu cours après des inconnues pour ensuite les menacer de les rejoindre dans des arbres ! » Pouffa-t-elle doucement.
« Qui sait, peut-être que chez certains laguz, tes actes peuvent peut-être vu comme une demande en mariage ! ... » Continua-t-elle de badiner joyeusement tout en se balançant d'avant en arrière sur sa branche.

Sybile laissa passer un léger silence et continuait de le scruter. Déçue de voir que cette approche ne fonctionnait pas plus que ça, l'artiste se pencha en avant, laissant sa chemise s'ouvrir un peu sur sa gorge. Puis finalement, elle détourna le buste, pour décrocher la bourse écarlate de sa ceinture.

« Si tu la veux tellement... Tiens ! » Dit-elle en lançant la bourse vers son charmant renard.
Sans rien dire, elle se contenta de l'observer. Voir le mélange des sentiments qui allait s’emparer de lui. Quelle tête délicieuse ferait-il lorsqu'il verrait que la bague n'est pas là ? Oh, peut-être la colère ? Peut-être la peur ? Peut-être les deux à la fois, mais il était sûr que cela serait divertissant. Sybile se mordit la lèvre doucement, pour se retenir de glousser avant de se remettre debout sur la branche. Il releva le nez, sans doute pour pester contre elle et c'est à ce moment-là que la jeune femme choisit de lui sauter dessus.

« Rattrape-moi ! » Piailla-t-elle joyeusement avant de s’exécuter. Sans doute prévenu trop tard ou ne voulant pas jouer le jeu, au lieu d'être réceptionnée par les bras solides du gaillard, tout deux tombèrent à la renverse. Ce qui provoqua l'hilarité de Sybile qui se retrouva couverte d'herbe et de poussière.

« Tiens, je te la rends ! » Dit-elle alors, en enlevant l'anneau d'un de ses doigts avant de le poser sur le torse de sa victime.
« Je t'aurais cru plus moelleux avec tout ces muscles ! » Lança-t-elle en se relevant pour ensuite s'allonger dans l'herbe, le visage vers le soleil avant de fermer les yeux, ignorant presque totalement le jeune homme.

Chacun avait eut ce qu'il voulait. Une bague pour l'un, de quoi tromper l'ennuie et la rancœur pour l'autre. Il n'y avait plus qu'à se quitter et les choses reprendraient leurs cours.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Ven 27 Mai - 2:32

Pourquoi avait-il été prit pour cible ? Lui qui n'avait rien demandé, se retrouvait dans une situation délicate ! Peut-être savait-elle que l'homme en face n'était pas n'importe qui, même en ayant son visage partiellement dissimulé et du coup, s'amusait de cela pour se la jouer du prince. Cette jeune femme était une danseuse cachant bien des mystères. Jamais encore, Ayden n'avait vu quelqu'un porter autant de bandages sur son corps. Il ignorait si c'était pour se démarquer des autres ou simplement pour cacher de quelconques blessures mais en tout cas, l'inconnue avait une apparence très peu commune. Elle possédait des cheveux longs immaculés, paraissant soyeux à l’œil nu et de jolis yeux dorés. Le lord trouvait que la demoiselle avait du charme et dégageait quelque chose de spécial, d'indescriptible. Et c'est cette façade de jeune femme gracieuse et extravertie justement qui lui paraissait suspecte au premier abord. Ayden avait l'impression que cette dernière feintait avec une idée saugrenue derrière la tête. Il était d'avis d'être sur ses gardes, pour l'instant du moins.

Septique, le prince l'observa se mouvoir dans tous les sens pendant qu'elle le provoquait, prouvant au protégé de Naga que la danseuse ne prenait absolument pas sa précédente déclaration au sérieux, tel une petite fille qui n'en faisait qu'à sa tête. Un comportement pareil n'était pas un obstacle à son franc-parler, oh bien au contraire ! Il n'allait pas se gêner pour rétorquer.

- « Écoutes, j'ignore ce que tu me veux exactement mais dans tous les cas si tu voulais me faire visiter la ville ce n'était pas la peine. »

Ayden s'avança d'avantage, arborant une mine plus renfrognée afin d'avoir l'air plus convainquant les yeux rivés sur la féline perchée au dessus. Il aurait eu d'autant plus plaisir à échanger avec la demoiselle, si seulement elle n'avait pas essayé de jouer au toutou courant à toute allure derrière l'objet de convoitise au travers de la capitale ! L'alliance était beaucoup trop précieuse à ses yeux pour qu'il puisse avoir l'esprit tranquille et tant que cela n'était pas le cas, il était dur pour le prince d'imaginer pouvoir lui accorder une quelconque confiance. Toutefois, le masque de l'homme déterminé se brisa brutalement en deux lorsqu'elle fit référence avec humour à une fiancée imaginaire. Ayden était loin d'avoir une promise, de partager sa vie et fonder une famille avec une femme. Il était loin car le jeune homme n'avait encore tissé aucun lien avec une fille potentielle qui pourrait gagner son cœur. De plus, cela ne faisait absolument pas parti de ses intérêts du moment en plus d'être totalement ignorant dans le domaine. Certes, ses anciens camarades feroxiens abordaient parfois le sujet de la gente féminine en racontant les aventures qu'ils ont eu avec certaines, les peines de cœurs, leurs coups de cœur...Ayden écoutait attentivement afin de ne pas rester ignorant, mais parfois il aurait mieux fallut qu'il fût sourd. Sa timidité, en plus de cela ne l'aidait guère. Et bien qu'au fil des années le combattant avait gagné en maturité tant sur le plan physique que psychologique, elle restait toujours présente au fond. Pour le coup, la mystérieuse artiste avait trouvé son talon d'Achille dont celle-ci exploitait avec brio.

Les joues du prince viraient une nouvelle fois au rouge écarlate, son sang-froid et sa prestance précédente perdant en crédibilité en un clin d’œil.

- « U-une fiancée ?! Arrêtes de dire n'importe quoi et p-puis si c'était le cas, ça ne te regarderait pas ! »

Le garçon perdait ses moyens, le cœur battant violemment contre sa poitrine. C'était indéniable. Il s'agissait d'une sensation qu'il n'aimait pas, se sentir impuissant était juste contraire à ses principes. Persévérer. S’entêter. Foncer. Même dans la pire situation possible, il s'accrochait. Sauf que là...Ayden ne pouvait pas lutter contre une puissance qui dépassait même celle de sa volonté. Son corps réagissait et même pas sous l'impulsion des hormones ! Non, c'était sa personnalité qui voulait ça. Pourtant, bien que mal à l'aise il ne la quitta pas du regard. Et la danseuse le laissa baigner dans sa gêne alors qu'elle décrocha la fameuse bourse. Avait-elle eu pitié du pauvre petit prince réclamant corps et âme son bien ? Bien sûr que non, ce n'était qu'un jeu après tout : Le corbeau entourloupait le renard. D'un mouvement sec, l'inconnue balança en l'air ce qui appartenait à son interlocuteur et rattrapa son bien d'une seule main; sa timidité cachée mise de côté. Par réflexe, Ayden l'ouvrit. Il avait bien entendu le bruit des pièces à l'intérieur mais voulait s'assurer qu'il n'y avait plus de piège, ne vérifiant même pas s'il y avait la totalité de l'or à l'intérieur. Il s'en fichait royalement en réalité. Par contre le lord avait bien eu raison de se méfier : la bague exaltée, elle, était toujours absente. Il grimaça, et bien que sa mèche bleutée bouchait une partie de son regard, on pouvait clairement distinguer qu'il état loin d'être ravi. Le prince releva subitement le nez vers la danseuse pour rouspéter contre elle avec l'intention de mettre sa menace à exécution mais fût prit de court : Ayden n'a même pas eu le temps de réagir que la fille se jeta à corps perdu dans ses bras sans crier gare !

Le jeune homme n'étant absolument pas préparé n'a pas pu la réceptionnée correctement et chuta bêtement en arrière, ses bras ayant inconsciemment entouré la demoiselle espiègle dans un bruit de pièces qui tombèrent à proximité. Heureusement, son dos suffisamment renforcé par ses années d'entrainement et ses chutes à répétions firent que le lord ne sentit aucune douleur, juste l'effet du choc lorsque qu'il heurta le sol. Mais son cerveau, lui, n'avait pas tout de suite enregistré dans quelle situation gênante Ayden et la danseuse se trouvaient. Et lorsqu'il le réalisa avoir pleine vue sur le joli minois de la fille aux cheveux immaculés, il retira immédiatement son étreinte et tourna la tête sur le côté comme pour chasser l'idée de cette dangereuse proximité qui le mettait dans tout ses états. Cela ne dura pas puisque son assaillante, s’esclaffant de rire, s'était rapidement relevée, déposant au passage sur le torse du nobliau l'alliance qu'il désespérait tant à récupérer. Ce dernier fini donc par se redresser, faisant malencontreusement tombé l'objet devant lui qu'il récupéra sans problème majeur, car le soleil le faisait brillé, le rendant ainsi plus facilement visible à l’œil nu. Puis lorsque l'héritier d'Ylisse a pu enfin l'avoir dans le creux de sa main, son faciès s'illumina d'un rictus chaleureux. A chaque fois qu'Ayden regardait cette bague, il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer tout ce qu'elle avait pu traverser pour arriver en sa possession hormis ce qu'il venait de se passer en ignorant presque qu'il n'était pas tout seul en ces lieux. Bien sûr, son père avait eu rapidement l'occasion de raconter son idylle avec sa mère, et cette alliance était l'une des preuves des sentiments qu'ils partageaient qui n'égalait, toutefois, le fruit né de leur amour et de leur union.

Sortant de sa courte rêverie, ses iris saphirs se posèrent une fois de plus sur cette étrange jeune femme maintenant étendue dans l'herbe les yeux fermés, se prélassant au soleil comme si de rien n'était. Vu de cette façon, elle avait vraiment l'air inoffensive et pourtant...C'était difficile pour l'épéiste d'en être totalement certain. Celle-ci lui avait laissé l'occasion rêvée de grogner après elle et de partir sur cette dernière note de mauvaise humeur mais...Le prince ne trouva pas cela nécessaire. Il n'était pas venu en ville pour se faire remarquer, mais plutôt pour faire connaissance avec le coin qui était devenu sa nouvelle maison et celui qu'il gouvernera un jour. Néanmoins, il était hors de question pour lui de quitter ses lieux sans savoir qui était la mystérieuse jeune femme. Sa curiosité le lui interdisait.

Le soupire d'Ayden brisa alors le silence, observant celle qui était à côté de lui avant de se lancer dans ce qui ressemblait à un interrogatoire.

- « J'ignore pourquoi tu t'es amusée à me faire courir comme cela ni pourquoi tu es revenue vers moi pour me rendre mon bien sans rien demander en retour. Mais j'aimerais juste savoir : qui es-tu, au juste ? Une espionne envoyée pour me faire chanter ? »

C'est étrange. Le noble avait beau réfléchir, il ne voyait pas qui pouvait être derrière cette mascarade. De toute façon, seules quelques rares personnes au sein du royaume étaient au courant de son hérédité. S'était-il trompé ?

- « Si tu as quelques choses à dire, dis-le moi. Au moins que je puisse partir d'ici l'esprit tranquille...  »Demanda-t-il, avec sa voix qui ne possédait aucune once de colère. Au contraire, elle était plutôt neutre et directe.

A ces mots, Ayden se leva afin de débarrasser d'une seule main - car l'autre était occupée - de la poussière et de l'herbe encombrant ses vêtements, sans compter les quelques brindilles enfouies dans ses cheveux que l'ont distinguait très bien à cause du contraste entre les deux couleurs. En tout cas bien que des doutes persistaient, une chose était sûre : le lord n'allait pas être au bout de ses surprises, ni de ses peines d'ailleurs.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Sam 28 Mai - 12:45
Le soleil réchauffait doucement sa peau diaphane. Les yeux clos, Sybile laissait un profond sentiment de bien-être l’envahir. Réjouie d'avoir pu jouer un mauvais tour, la jeune femme n'en avait plus grand chose à faire de l'existence de sa victime. L'herbe était un peu sèche à cause de la venue de l'été, mais cela restait tout de même d'un confort relatif. Le sol caillouteux de Rosanne était bien pire pour le dos, mais aussi pour les pieds. Pieds, tiens, cela lui ferait du bien d'enlever ses bottes. Doucement, elle releva les jambes et se débarrassa de ses chaussures aisément, dans un geste fluide, car elles étaient bien trop grandes pour elle. Le jeune homme qu'elle avait entourloupé était encore là. Il ne faisait pas de bruits, mais elle pouvait sentir sa présence. Pour être tout fait honnête, tous ses sens étaient tournés vers lui : d'ordinaire, les gens qui subissaient ses blagues étaient relativement enclins à se venger et souvent en utilisant la force physique. La petite sieste improvisée n'était qu'une provocation de plus pour le tester. Mais il semblait complètement absorbé par la bague... Il n'avait pas de fiancée – enfin, d'après ses dires, mais il y tenait vachement à cette babiole.

Puis, doucement, elle sentit son épiderme la picoter. Il avait cessé de s'occuper de ses affaires pour l'observer. Sybile avait toujours cette sensation affreusement désagréable lorsqu'on la regardait trop longtemps, des petites chatouilles dans le bas du dos, qui lui donnaient envie de se cacher ou de frapper la personne à l'origine de la sensation. Il poussa un soupir qui brisa le silence paisible qui s'était installé entre eux. Dommage. La jeune femme ouvrit lentement les yeux et laissa le soleil frapper ses rétines. Que voulait-il ? N'avait-elle pas le droit de jouer quelques tours ? D'après ses habits, il pouvait très bien être un fils d'Ylisse ou de Ferox. Peut-être un bâtard des deux nations, alors, elle était sûre de ne pas avoir d'ennuis avec la milice et encore moins avec les Veilleurs. Certains n'étaient vraiment pas drôles... Malheureusement et la jeune danseuse l'avait apprit à ses dépens, il y avait au moins une année de cela.

Finalement, il prit la parole. Sa voix était grave, légèrement mélodieuse, agréable à entendre. Intérieurement, la malicieuse Sybile songea qu'elle préférait l'entendre lorsqu'il bégayait timidement, mais se garda de faire quelconque commentaires sur le sujet, pour le moment, car une autre chose l'amusait bien plus sur l'instant : elle, une espionne ? Avait-il perdu la tête ? Pourquoi voudrait-on espionner un voyageur ? Alors qu'elle l'écoutait avec attention, elle dut se mordre la lèvre pour s'empêcher de rire. Oh, il y avait tant à dire. Des choses aimables, des choses désagréables... Mais comment commencer ? Fallait-il s'introduire proprement ? Après tout, il pourrait très bien aller la dénoncer et la jeune femme n'avait pas tellement envie de constater par elle-même l'hospitalité carcérale du Saint-Royaume. Finalement, elle se dit qu'avec un peu de chance, si cela arrivait, Zin'ka viendrait la sortir de ce mauvais pas : ce n'était pas la première fois que les deux complices s'évadaient d'une prison.
Lentement, elle roula sur le côté. Lascive, elle se cala dans une position confortable pour discuter.

« Je l'ai fait parce que c'est amusant. » Lâcha-t-elle finalement, tout en se recroquevillant comme un chat, un sourire sur les lèvres tout en plongeant son regard dans celui de l'inconnu.

« J'ai vu ce gamin te voler ton bien, je me suis dit que tu te rendre d'une manière conventionnelle n'était absooooolument pas divertissante. Et puis tu étais tellement mignon à chercher partout, avec un air désespéré... » Se moqua-t-elle gentiment en affichant une moue faussement triste.

« Mais, tu peux avouer que cette petite course poursuite t'as fais le plus grand bien ! Ne me remercie pas. Mais ne te fais pas d'idées, tu n'es pas un cas spécial. Ça aurait été quelqu'un d'autre, ça aurait été la même chose. » Souffla-t-elle tout en se redressant pour prendre une position assise.

Après un léger soupire, Sybile s'étira doucement à la manière d'un chat, ses os craquèrent alors qu'elle dépliait avec soin sa colonne vertébrale juste avant de se laisser tomber à nouveau sur le côté. Son regard se porta sur les fleurs des champs qui commençaient à pousser dans l'herbe folle, puis, il dériva lentement sur l'inconnu. Depuis son arbre, elle avait pu le détailler un peu, mais maintenant qu'ils étaient « face à face », elle avait l'occasion d'une manière un peu plus aboutie. Elle remarqua des détails qu'elle n'avait pas notés jusqu'alors, comme la petite boucle d'oreille en forme de plume, quelques petites imperfections qui rendaient son visage charmant ou la teinte intéressante de ses iris.

« Mmmmh, une question subsiste, pourquoi me prends-tu pour une espionne ? Moi, qui est l'innocence même ! » Sybile resta silencieuse pendant quelques secondes.

« Attends ! Je sais !c'est une de tes conquêtes qui te suit comme la peste au cul d'un plégien ! Sinon je vois pas trop... Tu n'as pas l'air d'être riche, ni puissant. Enfin, t'as l'air sans histoire. T'es beau, mais banal. Du coup qu'est-ce que tu aurais pu faire... !?» Elle marqua une pause avant de se redresser subitement et se rapprocher de lui rapidement à quatre pattes, le saisissant par les épaules, faisant fit de toutes des règles de respect de l'espace vital – si, bien entendu, elle les avait connues un jour.

« JE SAIS ! T'avais une nana et tu l'as plaquée à l'autel, c'est pour ça que t'as une aussi belle bague dans ta bourse et tu voulais la revendre parce que t'as plus un rond et que tu dois fuir sa famille ! »
Suite à cette théorie, très loin de la vérité, Sybile se mit à rire de bon cœur. Il fallait dire que le jeune homme s'était montré particulièrement timide, alors, l'imaginer prendre la poudre d'escampette lors de son mariage plutôt que de célébrer sa noce était plus que plaisant à imaginer. Elle finit par reprendre son souffle après quelques minutes et trouva par la suite le courage d'essuyer les quelques larmes de rires qui avaient perlés aux coins de ses yeux.

« Oh, fais pas cette tête ! C'est triste d'être aussi sérieux !» Lâcha-t-elle doucement en se redressant sur ses jambes et en lui assénant une énergique tape sur l'épaule pour ensuite commencer à cueillir des fleurs, les récoltant à l'aide de sa blouse, découvrant son ventre sans la moindre gêne et pour le malin plaisir de le voir rougir.

« Sinon, je m'appelle Sybile. Et toi, c'est quoi ton nom, chère Victime du Jour ?» Demanda-t-elle doucement, tout en continuant sa cueillette.

Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de faire la causette après un méfait. Non, d'ordinaire, les victimes, sous le joug de la colère – et sans doute par manque de sens de l'humour, l'agressaient ou l'insultaient. Mais pas lui. Ce type était différent des autres, attisant la curiosité de la jeune femme. Son visage n'avait pas encore perdu les rondeurs de l'adolescence, ils devaient avoir environ le même âge, et pourtant dans son regard, elle pouvait deviner le poids des ans. Remarque, elle n'était pas mieux servit, mais elle savait se cacher et verrouiller loin de ses yeux et de son cœur, ses émotions, tout simplement. Sybile l'observa du coin de l’œil alors qu'elle se penchait pour se saisir de petites fleurs blanches. La tignasse bleue de sa victime lui rappelait vaguement un souvenir d'enfance, un peu flou, celui d'un petit garçon, timide et fuyant, d'une famille feroxienne qui avait aider le cirque coincé dans la toundra. Elle lui avait sourit, ravie de voir un autre enfant, lui s'était caché rapidement derrière son père, en guise de réponse à cette « offense », la fillette lui avait tiré la langue. Sybile chassa rapidement cette rêverie inutile : il y avait peu de chances pour que les deux soient la même personne et puis, cela n'avait aucune signification pour elle. Ce souvenir, parmi tant d'autres, faisait partie d'un passé qu'elle voulait oublier le plus possible.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Lun 13 Juin - 9:55

Alors qu'il était debout, un courant d'air lui caressait doucement le visage, déblayant au passage les quelques mèches rebelles qui menaçaient presque de cacher ses orbes saphir. La température ambiante à Ylisstol rendait cette sensation plus qu'agréable, contrairement au vent glacial de Regna Ferox dont ce dernier pouvait frigorifier le corps en quelques secondes. Ayden ne voyait que la malicieuse, étendue tel un chat prenant un bain de soleil sur le sol florissant de l'arrière-cour où ils se trouvaient, rien d'autre. Cette fille, elle captivait incontestablement son attention. Il avait récupéré son précieux et au lieu de partir comme si de rien n'était, le lord avait un besoin soudain d'assouvir sa curiosité. En fait, il venait rencontrer une personne capable de rivaliser avec les fourberies de l'un de ses compagnons d'armes de Ferox. Un aîné qui était à la fois un cauchemar lorsqu'il s'y mettait à faire des farces dignes d'un gamin et de l'autre une vraie bouffée de bonne humeur. La superposition de ces deux personnes quasi-similaires dans leur comportement le fit bêtement sourire. La danseuse devait probablement prendre cette risette comme une réaction à l'un de ses aveux ce qui, d'une part, n'était pas totalement faux. C'est vrai que son corps n'avait pas particulièrement souffert de cet exercice physique imposé à travers la capitale, par contre, c'était la peur de perdre le bijou qui le motivait ainsi.

- « Je m'en serais bien passé de cette course-poursuite. Moi qui voulais faire le tour de la ville sans me faire remarquer je crois que c'est loupé...! » Affirma-t-il, secouant la tête. « Enfin...J'imagine que je dois quand même te remercier, je suppose. »

Ayden soupira puis commença à amasser les quelques pièces d'or tombées au sol avant de les remettre une à une dans le petit sac suivi de l'alliance provoquant ainsi cette mélodie métallique que beaucoup de gens connaissent. Une fois dans la poche, la bourse était en sécurité et à l'avenir cela serait chose plus sûre; et pendant que le lord vaquait à ses affaires, il avait observé du coin de l’œil l'inconnue s'étirer familièrement de toute sa longueur comme si de rien n'était, contradictoire avec l'apparence qu'elle arborait. Ayden ne le pensera jamais assez, il trouvait qu'elle était incontestablement jolie. Mais peut-être que cette constatation avait été influencée par le fait que celui-ci en avait trop vu de ce qui était autorisé pour un homme de son rang à voir d'une femme, à cause de sa courte tenue ? Quoique, cela s'appliquait surtout aux nobles, ce que n'était probablement pas cette artiste itinérante. Pourquoi alors, son père avait pu poser ses yeux admiratifs sur sa mère durant sa jeunesse si cela n'était pas correct ? Ah décidément ! Les mœurs étaient un vrai casse-tête pour ses yeux encore naïfs, et la fameuse inconnue qui l'observait encore avec ce regard ambré plein de malice ! Depuis l'attribution de son honorable titre et même avant, le lord n'avait jamais imaginé subir un tel interrogatoire de qui que ce soit. La logique voudrait que cela soit lui l'extirpateur des réponses aux questions et pourtant, non. Pas qu'Ayden manquait de caractère, seulement c'était difficile d'en placer une. Ce qui fasait que lorsqu'il y avait l'occasion, il ne se gênait pas pour le faire.

- « Pourquoi je te prenais pour une espionne ? Disons que - »

Le voilà à nouveau coupé. "Cette fille est sacrément bavarde ma parole !" pensa-t-il. La suite lui donnait envie de répliquer aussitôt également, sauf qu'il ravala vite ses paroles tel un breuvage bu en cul sec. Pauvre petit prince ! Comme si ce n'était pas assez, la danseuse continua son espièglerie en contant une histoire tirée par les cheveux digne d'un théâtre Shakespearien, soutenant Ayden tantôt du regard pour le faire volontairement rougir, tantôt par les épaules - ou les deux - avant d'éclater de rire. L'homme était tout simplement...Perplexe. Oui perplexe, il resta simplement la bouche légèrement entrouverte à observer la demoiselle bouger dans tous les sens tel un chiot. Puis le tape amicale eu l'effet, au contraire, de durcir son expression avant que cette dernière ne se mette à cueillir des fleurs comme si de rien n'était ! Une telle innocence, un tel comportement chez une fille de son âge, on aurait dit que son esprit enfantin était coincé dans ce corps de jeune femme aux traits à la fois plaisants et étranges qui ne laissaient pas indifférent l'héritier d'Ylisse. Peut-être que, s'il arrivait à rentrer dans son jeu, arrivera-t-il a enfin la cernée ?

Cette inconnue, elle s’appelait Sybile. Enfin ! il pouvait enfin poser un nom sur cette personne qui le faisait tourner en bourrique depuis toute à l'heure ! Dépité, Ayden secouait la tête tout en se retenant de ne pas s'éclater de rire face à cette situation insolite dans laquelle il se trouvait. Mais cela fut au-delà de ses forces et il se lâcha pendant quelques secondes, relevant ensuite la tête accompagnée d'un sourire narquois dansant sur ses lèvres. Il s'avança ensuite lentement vers elle, habité par une soudaine confiance.

- « Alors Sybile... Je vois que tu aimes bien t'amuser, dans ce cas... »

Le lord s'est accroupi bien en face de son interlocutrice avec une idée précise taraudant dans son esprit qui ne demandait qu'à être exploitée. Hé oui, c'était à son tour de jouer un petit peu ! D'un côté cela l'amusait et d'une autre part, c'était une façon à lui d'exécuter une petite vengeance pas trop méchante.

- « Je ne te dirais pas tout de suite mon prénom, tu ne le sauras que si tu arrives à deviner qui je suis. En réalité je ne suis pas aussi "sans histoire" que tu le penses, "ni banal." Ce n'est pas pour rien que je me baladais incognito en ville mais évidemment personne ne connaît ma vraie identité à part une personne dont je ne citerai pas le nom sinon cela serait trop facile ! »

Le prince balaya une mèche bleutée dissimulant une partie de son faciès royal, un air de défi qu'on ne pouvait pas louper. La situation s'était retournée à son avantage et Ayden en profitait largement.

- « Allez je suis sûr que je te fais sûrement penser à quelqu'un non ? Mes traits ne sont pas trompeurs, crois-moi. »


Il y avait du vrai dans ce qu'il disait : hormis la teinte de ses cheveux et de ses yeux, l'ylissien avait clairement hérité de son père. Longtemps avant, on lui faisait la remarque, niant catégoriquement à chaque fois que celui-ci puisse être lié à l'Exalt. Après tout, ce gamin avait cru pendant presque vingt ans n'être issu que d'une famille lambda de roturiers vivant assez difficilement sans sa figure maternelle, certes. Toutefois, Ayden n'était pas non plus le fils de Céleste pour rien, cette jolie danseuse native de Rosanne dont l'un des princes d'Ylisse de l'époque s'était éperdument éprit. Il n'avait pas ses magnifiques yeux verts dont son petit frère avait hérité mais il y conservait son sourire radieux et son regard expressif à n'en point douter. Sybile avait maintenant toutes les cartes en main et avec un peu de perspicacité, même un étranger pouvait faire le raccord entre lui et sa glorieuse lignée connue du monde entier subsistant à travers les siècles, les générations et les esprits de chacun.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Jeu 16 Juin - 23:01
Presque calme pour une fois, Sybile se contentait de fredonner entre ses dents et de laisser œuvrer des doigts fins mais usés sur les tiges des fleurs qu'elle avait récoltées. La vie de ces petites choses avait été fauchée par ses soins et maintenant, il fallait faire bon usage de leur beauté fugace et, il lui semblait plutôt adapté de faire des couronnes, bien que leurs couleurs n'étaient pas éclatantes. Ce genre d'ouvrage la rendait toujours sereine et puis, il fallait bien attendre que le jeune homme retrouve un peu de constance. Même après avoir subi les attaques verbales et taquineries de l'artiste, il n'était pas encore parti et cela attisait la curiosité de Sybile : c'était bien la première fois qu'une de ses victimes n'avaient pas hâte de l'abandonner après l'avoir rossé.

Au contraire, il semblait lui aussi curieux. La jeune femme n'était pas dupe et avait l'habitude d'être un mystère pour certains, par conséquent, elle savait parfaitement reconnaître le regard d'une personne intriguée, d'une personne indifférente voir véhémente. L'inconnu ne semblait pas être habitué à une présence féminine, il rougissait beaucoup que se soit à cause de paroles, d'un contact physique ou oculaire ; c'était peut-être pour cela qu'il était intrigué ? En dehors de sa famille, il n'avait pas dû beaucoup voir de femme et devait probablement se demander si toutes les personnes du beau sexe étaient à l'image de la danseuse. Mais voilà que lui aussi éveillait la curiosité de Sybile, qui posa doucement sur ses jambes la couronne de fleurs qu'elle avait commencé à tresser.

Il lui proposait un petit jeu, deviné qui il était. Étrangement, il avait réussi à s'approcher d'elle sans perdre son petit air narquois, qu'un petit sourire en coin venait ponctuer d'une manière exquise. Cette confiance lui allait bien mieux que des joues pourpres de gêne. Doucement, Sybile se mit à genoux pour mieux observer le visage qu'il lui demandait d'identifier. Soudainement, la petite farceuse ne riait plus, ne plaisantait plus : elle avait été défiée à son propre jeu et il était hors de question qu'elle perde ! S'il lui faisait remarquer avec tant de fierté qu'il n'était pas monsieur-tout-le-monde, il devait être une personne importante ! La jeune femme se racla la gorge avant de commencer un examen minutieux du visage de son interlocuteur afin de récolter des informations.

Son regard se plongea dans celui du jeune homme. Ces iris avaient une pigmentation singulière, le bleu n'était pas si rare comme couleur d'yeux, mais les teintes aussi pures étaient rares : certaines personnes avaient quelques gouttes de marrons, de verts ou de violets dans leurs iris, mais, là, il n'en était rien. Elle détailla ensuite avec attention le reste de son visage, mais ne découvrit rien de particulier si ce n'est qu'il était sans doute un des plus bels hommes qu'elle avait croisé. À vrai dire, il ne la laissait pas indifférente, il y avait dans ses yeux, une petite étincelle qui, si elle se laissait amadouer, pourrait provoquer involontairement un incendie. Mais, à part ce constat – qui la contraria légèrement, elle ne trouva pas grand chose dans les traits du jeune homme qui pourrait lui donner une idée de son identité. Était-il un barbe célèbre ? Un héros en Ylisse ou ailleurs dans le monde ? Un noble voir même un prince ? Elle n'en savait rien et malheureusement, il fallait qu'elle se rende à l'évidence, elle n'avait aucun moyen de gagner ce jeu, et ce, pour une simple et bonne raison : elle ignorait tout de ceux et celle dont elle chantait les louanges.

Doucement, Sybile détourna les yeux. Son expression demeurait neutre, mais, dans son for intérieur, un ouragan de rage, de colère et de tristesse commençait à se former. Si elle avait été seule, elle aurait laissé libre cours à ses sentiments violents, mais elle devait garder son calme, comme toujours. Ce n'était pas le fait de perdre qui la mettait dans cet état, mais la raison de son échec. Née sur la route, elle avait été éduquée d'une manière plus que rudimentaire et lorsqu'elle avait enfin gagné sa liberté, la jeune femme s'était bien plus préoccupée de sa survie que d'apprendre à reconnaître les gens dont les fables et légendes actuelles et anciennes parlaient. Pourtant, en dehors de tout ça, elle avait un souvenir en tête, celui du petit garçon de Ferox. Nul part ailleurs, elle n'avait vu des cheveux et des yeux pareils. Au pire, que perdait-elle a évoquer la chose ? Il penserait à une farce de plus avant de s'en aller.

« Désolée, je ne vois pas. Je sais pas qui t'es. » Lâcha-t-elle finalement, une fois son trouble intérieur disparut, en reprenant une position plus confortable, la position à genoux n'étant réellement pas des plus confortables.
« Mais tu me rappelles un gamin, à Regna Ferox, qui avait les cheveux bleus aussi. Et des yeux saphir. J'étais touuute petite ! On était coincés avec mon ancienne troupe de cirque et des gens étaient venus nous aider. Je l'avais regardé et lui avait tirer la langue, il était parti se cacher derrière quelqu'un ! » Dit-elle doucement en riant légèrement sur la fin de sa phrase.
« Il semblerait que je sois condamnée à t'appeler Inconnu ! » Soupira-t-elle doucement en basculant sa tête en arrière.

Un groupe d'oiseau s'envola d'une branche de l'arbre à proximité dans un bruit lourd d'ailes et de bois craquants. Une plume s'échappa de l'un des volatiles et doucement, Sybile se redressa sur ses jambes pour l'attraper au vol, elle n'était pas grosse, ni très belle, mais l'entrelacer avec les fleurs serait du plus bel effet sur la couronne qu'elle avait confectionné.

Soudainement, des bruits bien trop familiers réveillèrent l'instinct de survie de l'artiste. Les pas des soldats pressés, elle pouvait les reconnaître entre milles ! La jeune femme déglutit. Elle n'avait rien fait de particulièrement mal aujourd'hui, alors ils venaient sans doute pour les bottes qu'elle avait gentiment emprunté l'avant-veille tout en oubliant de les rendre. Elle regarda dans tous les sens, malheureusement, le groupe de gardes était trop prêt et la petite court dans laquelle elle et Inconnu discutait n'offrait pas beaucoup de moyens de s'enfuir. Mais il fallait bien qu'elle trouve un moyen de s'en sortir, avant tout pour qu'il ne se retrouve pas mêler à une histoire qui ne le concernait pas.

« Viens !! »
Vivement, Sybile remit ses bottes avant de saisir la main du jeune homme ainsi que de la pièce d'armure qu'il avait laissé au sol, abandonnant sa couronne végétale. Le pauvre ne devait sans doute pas réellement comprendre ce qui se passait et n'aimerait sans doute pas le plan qu'elle avait imaginé. L'artiste l'attira dans les ruelles les plus étroites et sombres de cette partie de la ville, ses souvenirs étaient plutôt flou, mais elle se rappelait d'une bonne issue de secours en cas de pépin dans le coin ! Après tout, un bon artiste de cirque soigne toujours autant sa sortie que son apparition !

La jeune femme tourna la tête derrière elle : aucun signe de poursuivants. Malheureusement pour elle s'était plutôt devant qu'elle aurait dû regarder : les soldats, sans doute mieux préparer que la dernière fois l'attendaient au tournant. Une main l'agrippa fermement, la faisant lâcher l'armure qu'elle portait contre elle ainsi que la main de l'inconnu qu'elle avait entraîné dans sa fuite. Peu rassurée, Sybile commença à se débattre, parfois avec un peu de résistance, certains gardes peu expérimentés lâchaient leur proie. Ce n'était pas vraiment le cas ici. Dommage, la journée avait été plutôt à son goût jusque-là.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Lun 4 Juil - 1:01

Patiemment, il attendait sa réponse presque jubilant intérieurement. Finalement, c'est lui qui s'amusait en la taquinant pour changer et il y prenait un plaisir certain. On pouvait dire que le diction "Qui aime bien châtie bien" était parfaitement en adéquation avec son attitude tiens ! En tout cas, la certitude que le lord  n'en voulait pas à la jeune femme était avérée; il avait au contraire compris qu'elle était simplement une farceuse inoffensive.  Le métier d'artiste devait être assez contraignant en soi. Ne pas pouvoir être libre, toujours dépendre de quelqu'un la plupart du temps. Sa mère d'ailleurs, ne lui avait jamais touché un mot à ce sujet. Simplement le fait de mentionner qu'elle avait traversé une longue période difficile. C'était son père qui finit l'histoire à sa place : avant de rencontrer l'homme qui non seulement était son sauveur mais aussi celui avec qui elle avait donné naissance au fruit de son premier amour, sa vie était un enfer. Petite, lui a-t-on raconté, ses parents ruinés n'eut d'autre choix que de la confier à un homme venu leur proposer son aide. En réalité, ce dernier avait décelé en la petite fille de l'époque un talent pour le domaine artistique et comptait s'en servir à des fins personnelles, pour s'enrichir, quitte à la maltraiter et à la surmenée. En voyant la quantité de bandages présents sur le corps de Sybile, le lord pensa immédiatement à cette horrible anecdote.  Avait-elle subit des sévices elle aussi ? Tout comme sa mère, elle devait également ignorer beaucoup de choses. Ne vivre que pour le spectacle et rien d'autre.

Tout compte fait, le ton de ce petit jeu lui laissa un goût amer. Lorsque la danseuse déclara qu'il n'était qu'un pauvre inconnu, cela ne l'étonna même pas.

- « Ah, c'est dommage...»

La déception se sentait et son rictus ne faisait que la traduire. Par contre, ce que son interlocutrice déclara à la suite eût l'effet de capter totalement son intention. Un gamin aux yeux et cheveux saphirs comme lui,  à Regna Ferox qui plus est ? Cet épisode lui paraissait fort familier, d'autant plus que la description de l'enfant était similaire à ce qu'il était en étant petit : timide, réservé, dans son petit monde.  Pendant quelques instants, Ayden chercha au fin fond de sa mémoire pour essayer de retrouver ce souvenir. Il regardait attentivement la jeune femme et bien que cela fût flou dans son esprit, la petite et elle devaient être logiquement une seule et même personne.

- « C'est...Fort possible. Je crois me souvenir d'une fille au yeux dorés et qui tenait difficilement en place. C'était toi je suppose ? A part ma fratrie, il était rare que je croise des enfants de mon âge de toute façon. Et puis me concernant, je pense que le lien entre le gamin et l'homme en face de toi n'est pas compliqué à deviner. Après tout, la couleur des cheveux que j'arbore est peu commune mais récurrente dans la Sainte-Li... »

Oups. Coupé à temps avant d'avoir fait une bêtise. Le lord avait mit sa main devant sa bouche comme pour s'empêcher d'en dire plus. En réalité, il avait renoncé au jeu et il pensait que de révéler à Sybile que celui-ci était en fait un prince d'Ylisse non-reconnu se baladant incognito pouvait changer le ton de cette rencontre. Ce n'était pas ce qu'il voulait.

Pourtant, le seigneur avait ôté sa main, laissant ainsi place à un autre de ses sourires.

- « Au final, je pense que c'est inutile de savoir qui je suis, tu  le sauras bien assez tôt. Tu n'auras qu'à m’appeler "Ayden", ça suffira ! »

Il avait bien insisté sur son prénom, avec son léger accent feroxien. En Ylisse, les gens auraient plutôt tendance à dire Eden. Remplie de lumière, chatoyant, comme pour un prince dont les origines provennaient en partie de ce berceau de paix qu'était le Saint-Royaume. Un paradis. Son prénom n'avait sûrement pas été choisis au hasard, connaissant celle qui l'avait mise au monde. Toutefois, il n'avait jamais apprit à le dire ou à l'écrire autrement de cette manière. Ayden.

D'autant plus que, l'endroit où ils se retrouvaient justement, ressemblait presque à une utopie. Des fleurs et de la verdure recouvraient le sol, dont les tiges se recourbaient un peu par la brise. On entendait les oiseaux chanter puis s'envoler pour voir d'autre horizons. Vu là position accroupie dans laquelle il se trouvait, ses jambes commençaient à s'ankyloser. Se redressant donc, son regard suivit celui de l'albinos, observant avec curiosité la descente en toute légèreté d'une plume perdue. Ce moment de quiétude ne fût cependant qu'éphémère; un bruit sourd, ressemblant à une friction du métal contre métal résonna à proximité comme si quelqu'un marchait avec une armure dans leur direction. Par réflexe, le prince avait tourné la tête pour voir ce qu'il se tramait mais une force extérieure vint le tirer ailleurs. Et cette force, c'était la demoiselle qui l'avait saisit par la main pour le traîner ailleurs, sans qu'il n'ait eût le temps de comprendre ce qu'il se passait.

- « H-hé mais qu'est-ce que tu fais ?! »

Ayden regardait promptement derrière lui, avant de s'engouffrer dans une ruelle avec Sybile qui ramassa sa pièce d'armure au passage. Il se laissa faire, bien que la confusion et l'inquiétude commencèrent à embrumer son esprit. On n'aurait dit qu'ils...Fuyaient. Mais de quoi ? Ce n'était même pas dans ses cordes, les problèmes, il leur fait face. Le lord avait essayé de la retenir, cependant, cela se solda par un échec. Une fois au bout de l'allée, elle lâcha prise oui. Tout simplement parce qu'ils étaient tombés dans un guet-apens. Il aperçu deux soldats ylissiens et l'un d'un attrapa brutalement la jeune femme devant ses yeux alors qu'elle se débattait, tandis que l'autre pointa sa lance vers cette dernière.

- « AH ! Te voilà enfin espèce de voleuse ! Rends-nous ce que tu nous as dérobés ou sinon - »
- « Ou sinon quoi ? »

Déclara Ayden, en se présentant devant eux d'un air autoritaire et tenant fermement le pommeau de son épée au cas où. Ils étaient en pleine ruelle, certes moins bondées que celles qu'ils avaient fréquentées tout à l'heure mais le jeune homme pouvait déjà sentir que quelques passants observaient attentivement la scène. Il avait tourné la tête une fraction de second et avait remarqué que quelque personnes chuchotaient quelque chose qui avait, comme qui dirait, un rapport avec lui. C'était la première fois depuis son arrivée à Ylisstol que le lord était entièrement à découvert, ses cheveux et yeux saphirs brillants à la lumière du soleil. Il pouvait très bien partir et laisser la danseuse se débrouiller toute seule pour partir furtivement. Mais c'était trop tard d'autant plus que celui-ci n'aimait pas l'injustice. L'artiste ne pouvait pas se défendre d'une telle poigne.  Et puis , il avait déjà probablement animé cette curiosité de son peuple envers cet homme aux cheveux bleus qu'ils ne connaissaient pas encore et qui pourtant, possédait les mêmes traits de ce de la royauté d'Ylisse. Ayden devait régler cela et vite.

Les deux hommes, surpris, le regardèrent crédules et celui qui tenait Sybile la relâcha.

- « Quel a été son larcin ? »
- « E-euh une paire de bottes en cuir m-mais qui êtes vous...? »

Le plus grand par contre, eût une réaction inattendue. Il s'avança vers un Ayden perplexe et courba l'échine devant lui avant de parler, paniqué.

- « Pardon, ce n'est pas grave tout compte fait !  Nous ne voulions pas que vous soyez mêlé à cela, nous partons dès à présent ! »
- « Qu'est-ce qui te prend d'un coup ?? »

Celui qui venait de lui adresser la parole s'approcha alors de son allié et lui murmura :

- « Je crois que c'est l'homme de la rumeur au château, tu sais celui qui serait apparemment le fils de Notre Altesse l'Exalt... »
- « Tu crois...? »


Le soldat le plus petit scruta leur interlocuteur chevronné et à la réalisation, se redressa alors d'un coup et se pencha courtoisement lui aussi.

- « Il a raison, nous partons ! Veuillez nous excuser pour ce dérangement mon seigneur ! »

S'exprima-t-il, s’éclipsant ensuite tout les deux sans laisser au lord l'occasion de dire quoique ce soit.  Il semblerait bien que ce qu'il s'était passé au château n'était pas sortit, mais avec un spectacle pareil la décision de son père allait être compromise. Sans attendre une seconde de plus, le prince ramassa son équipement et alla chercher la danseuse d'un pas rapide, lui prit la main et retourna ainsi en arrière en repassant dans le chemin étroit pour récupérer toutes ses affaires sous des regards interrogateurs. Enfin plus précisément, sa cape.

Arrivés dans la fameuse cours, Ayden retrouva ce qu'il cherchait plus loin jonchant le parterre. Il la récupéra, la secoua pour se débarrasser des saletés et lâcha finalement prise sur Sybile. Rapidement, le jeune homme réajusta ses plaques sur son bras gauche, en serrant les lanières afin que le tout puisse tenir solidement. Lorsqu'il eût fini, une question lui titillait l'esprit concernant Sybile.

- « Dis-moi, pourquoi vouloir t'attirer autant de problèmes ? Tu sais que si je ne serais pas intervenu, ils t'auraient très certainement mené dans un cachot, c'est ce que tu veux ? »

D'une voix teintée de colère et t'inquiétude, le prince ne pu s'empêcher de la sermonner tel un père à son enfant. Non seulement elle aurait pu se faire enfermer mais par sa faute, il ne pouvait plus se cacher à présent. C'était une affaire à rapporter à son père maintenant.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Mar 5 Juil - 21:41
Malgré toute la force qu'elle mettait pour se débattre, les mains des soldats se verrouillèrent rapidement sur elle. Privée de tous mouvements, la jeune femme avait l'impression qu'elle était maintenue en place par d'impitoyables oiseaux de proie : tandis qu'un des gardes immobilisait avec vigueur ses poignets, l'autre faisait pression sur ses trapèzes afin de l'empêcher de trop se débattre. La position était grandement inconfortable, mais au moins, aucun des grouillots ne s'occupait de son tout nouvel « ami ». Ayden regardait la scène avec un voile sombre dans le regard, comme-ci, il ne supportait pas de voir la jeune artiste dans cette position. Son enfance à Ferox n'avait pas dû être facile et peut-être que cela lui rappelait de mauvais souvenirs ? Mais en dehors de spéculations, Sybile ne pouvait pas imaginer grand chose, comme l'un comme pour l'autre, tous deux n'étaient encore que des inconnus, bien qu'ils se soient croisés d'une manière fugace par le passé. Finalement, le petit sobriquet qu'elle lui avait donné plus tôt « Inconnu » était plutôt bien choisit. Il avait beau connaître son prénom, c'était sans doute la seule chose qu'il avait pu apprendre d'elle.Oh bien sûr, il avait pu déduire les choses qu'elle souhaitait montrer, comme son attitude puérile ou farceuse, même sa condition d'artiste pouilleuse et de voleuse occasionnelle, elle ne cherchait pas à les dissimuler, au contraire. Pourtant, une chose lui échappa lorsqu'il prit sa défense : un peu de rose aux joues. Pourquoi l'aidait-il ? En quoi était-il concerné ? Il aurait pu tout simplement s'éloigner, récupérer son armure en se dédouanant de tout liens avec elle avant de reprendre sa petite vie. Mais non, il n'hésitait pas à défier la garde, se compromettre pour elle. Si, depuis leur rencontre, elle lui avait trouvé bien des qualités récréatives et esthétiques, elle découvrait un tout autre aspect de la personnalité du jeune homme et, cette attitude presque chevaleresque l'avait touchée.

« Ayd'...! » Commença-t-elle a articuler pour lui dire de s'en aller et que rien de tout cela ne le concernant, avant que la conversation entre ses deux bourreaux ne lui coupe le sifflet. Visiblement, le petit jeu que le jeune homme avait instauré tout à l'heure avait un but précis : lui faire réaliser qu'elle avait pendant tout ce temps dupé le prince du royaume. Peut-être qu'avec une vulgaire courtisane, cela aurait fonctionné... Mais au lieu de tomber en pâmoison, Sybile se contenta d'observer, silencieuse et presque trop sérieuse.

Maintenant que les remarques de deux soldats lui avaient mis la puce à l'oreille, il fallait avouer qu'il était difficile de nier la ressemblance avec les héros d'antan. Si Sybile n'avait jamais vu l'Exalt – même en peinture, Zin'ka lui avait déjà lus certains récits témoignant de gènes récessifs dans la Sainte Lignée. Des cheveux et des yeux bleus, légèrement uniques en leurs genres. La tagüel allait sans doute lui passer un sacré savon lorsqu'elle lui raconterait cette histoire un peu improbable... Mais le jeu en valait la chandelle. Ayden, était différent de tous les nobles qu'elle avait pus croiser : il n'avait pas cet air supérieur ou méprisant qui caractérisait les personnes fortunées d'Ylisse. En un sens, il était intéressant et suscitait un vif intérêt chez la jeune artiste. L'héritier du trône pouvait être plein de surprises, alors, elle ne lui ferait pas l'honneur de filer comme une ombre une fois que les gardes, nettement moins enclins à faire les gros bras, décideraient de lâcher prise.

Après de plates excuses envers Ayden, le garde qui maintenait encore Sybile par les poignets, la laissa partir en la poussant, sans ménagement, vers l'avant. La jeune femme faillit trébucher, mais se retourna rapidement. Les sourcils froncés, la bouche jointe dans une moue capricieuse, elle retira vivement les bottes – objets du litige, avant de faire quelques pas dans la ruelle avant de lancer les chaussures, du plus fort qu'elle pouvait, dans la direction des soldats. L'une d'entre elles ne tomba guère loin d'un des pauvres bougres, qui la ramassa non sans un juron et un regard noir envers la jeune artiste. Sybile s’apprêtait à lancer la deuxième lorsqu'Ayden la saisit par le poignet. La jeune femme, surprise dans un premier temps butta contre quelques pavés légèrement déchaussés avant de se retourner pour marché dans le même sens que lui.
Visiblement, il était déterminé à récupérer quelque chose dans la petite cours qu'ils avaient quittés en trombe quelques instants plus tôt. Le prince lâcha la main de Sybile pour se saisir de sa cape, laissée sur le sol. Il agita vivement cette dernière avant de la mettre sur ses épaules puis il entreprit d'ajuster sa pièce d'armure. La jeune femme le regarda distraitement, intriguée par la suite des événements, même si elle se sentait en sécurité, mais la présence du prince d'Ylisse n'avait rien à voir là-dedans. Même lorsqu'elle était à la merci des gardes, la jeune femme n'avait pas peur : elle savait que Zin'ka n'était pas loin. La tagüel veillait sur elle, toujours. Peut-être avait-elle peut que sa petite protégée s'envole pour toujours ?

Tandis que son comparse du jour était toujours en train de lutter avec son épaulière, l’artiste profita de ce moment de calme pour faire quelques pas librement, dans la cours. La torsion qu'avaient exercé les gardes sur ses bandages les avaient légèrement déplacés. Si on observait son poignet avec attention, on pouvait voir poindre sa peau, çà et là. Une chair plus rose, légèrement sanguine, laide. La jeune femme fit une mine dégoûtée à la vue de son épiderme, avant d'essayer de remettre en place rapidement les bandes qui striaient son bras. Mais c'est à ce moment-là qu'Ayden décida qu’il était temps de reprendre le fil de leur conversation – ou plutôt d'entamer un sermon. La jeune femme le regarda d'abord avec des yeux ronds – était-il réellement sérieux de lui faire la morale, la maintenant, alors qu'ils se connaissaient à peine ? Et puis son ton était bizarre aussi ! Entre la réprimande et l'inquiétude.

« Pour commencer, ce n'est pas moi qui cherche les problèmes, se sont eux qui me trouvent ! » Déclara-t-elle rapidement en se retournant légèrement vers lui, une légère moue boudeuse sur le visage.
« Et concernant le cachot, ceux d'Ylisse ne sont pas si mal. Ni trop chaud, ni trop froid ! À vrai dire, je me suis toujours évadée avant de pouvoir laisser un petit mot dans le livre d'or à propos du confort... » Ajouta-t-elle joyeusement en croisant les bras derrière sa tête, souriante.

Les cachots n'étaient pas vraiment ce qu'elle redoutait le plus. Les cellules avaient l'avantage d'avoir des matelas, ce qui était un luxe pour la jeune femme qui avait pour habitude de dormir à la belle étoile en compagnie de son acolyte. Les autres détenus non plus n'étaient pas une réelle menace, Sybile arrivait toujours à attirer la sympathie d'un ou deux bougres – si ce n'était la totalité des résidents. La prison n'était donc pas un endroit si terrible à ses yeux, que ce soit pour s'évader ou passer quelques jours « tranquilles » à l'ombre, il suffisait de savoir à qui parler et surtout comment parler à quelques personnes. Peut-être n'arrivait-il pas à imaginer ça ? Et comment lui expliquer ? Déjà bien avant de connaître la réelle identité d'Ayden, elle avait rapidement déduit qu'ils n'avaient pas du tout vécu dans les mêmes conditions. Peut-être avait-il souffert du froid à Ferox ou de la dureté de ses habitants, mais ses expériences lui avaient permis de devenir un jeune homme (trop) chevaleresque. Il n'avait pas connu la faim, la peur, l'angoisse, l'asservissement, des choses avec lesquelles la jeune artiste avait été bien trop familière.

« Mais du coup, c'est toi le fameux « Miracle » ? Moi qui m'attendais à un jeune paon prétentieux et ennuyeux à mourir... !» Demanda-t-elle de but en blanc, chassant ainsi les pensées sombres qui commençaient à envahir son esprit.

« Pourquoi tu m'as aidé ? Tu n'agis pas du tout comme un noble ! C'est amusant ! » Ajouta-t-elle en se rapprochant de lui. La jeune femme était suffisamment près pour pouvoir plonger son regard dans le sien, essayant ainsi de comprendre, un maximum de choses sur ce personnage qui commençait à éveiller son intérêt.

« Peu importe ! Je suis pas très portée sur les titres. Et puis, prince ou pas, tu resteras, Ayden. Ayden ma victime du jour du jour adorée ! »
Un léger rire s'éleva de sa gorge alors qu'elle se détournait de lui pour trouver une utilité à sa botte chapardée qui était à présent orpheline.

Sybile avait laissé tomber la botte vers l'arbre. Que pouvait-elle bien faire d'une seule chaussure ? La vendre serait vraiment ironique – et puis, jamais elle ne trouvait de mensonge suffisamment original pour refiler à un badaud crédule un seul cothurne, d'autant plus que la paire n'était pas réellement confortable de base, alors en solitaire... La jeune femme n'osait imaginer les désagréments qu'allait entraîner le port d'une seule chaussure. Finalement, elle s'assit en tailleur dans l'herbe et sortit de la poche arrière de son short, un petit canif. Elle découpa avec soin l'avant de la botte avant de tapisser le talon de celle-ci d'herbe légèrement roussi par le soleil. Elle déposa également un peu de ficelles et la plume qu'elle voulait ajouter à sa tresse de fleur, avant que les gardes n'arrivent dans la cours. La botte informe n'avait pas réellement fière allure, mais la jeune artiste jugeait qu'elle ferait un bon nichoir pour oiseau et décida d'aller mettre en place l'objet dans une branche.

« Dis ! » Lança-t-elle soudainement, après un léger silence alors qu'elle fouinait dans un endroit creux du tronc.
« J'ai faim ! Tu veux manger un bout ?! J'ai de la confiture ! » Un sourire radieux sur visage, la jeune artiste brandissait un petit baluchon ovale, tout en regardant Ayden avec malice.

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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Lun 25 Juil - 18:55

Ouf...Il s'en était fallu de peu. Heureusement que la filiation royale d'Ayden l'a aidé pour sortir sa nouvelle connaissance du pétrin dans lequel elle s'était volontairement fourrée - et c'est d'ailleurs pour cela qu'il a considéré avoir le droit de lui remettre les pendules à l'heure - sauf que d'un autre côté, le jeune homme pouvait dire adieu à son anonymat adoré. D'accord, il savait que le jour viendrait où son identité serait révélée au public mais le lord voulait encore profiter de ses derniers moments d'homme lambda et surtout, d'homme libre. Mais il n'arrivait toujours pas à croire que quelqu'un pouvait être autant insouciant sans même prêter attention aux conséquences ! C'était juste... Il ne comprenait pas, voilà tout.

- « Certes Sybile mais ce n'est pas une vie ! La prison est faite pour des personnes malintentionnées, pas pour toi ! »

Ayden soupira, renonçant à poursuivre ses réprimandes. Il réalisa soudainement qu'elle devait avoir ses raisons, après tout sa vie lui appartenait à elle et à elle seule. Une vie à laquelle le nobliau ne connaissait aucunement les détails. Le jeune homme ne pouvait donc juger que ses actions, non ses motivations. Résolu, ce dernier se posa une nouvelle fois dans l'herbe sans dire un mot de plus puis ramena ses jambes pour poser sa tête sur ses genoux. On ne voyait plus qu'une silhouette drapée de kaki. Un silence de mort régna, alors que le futur prince se mit à gamberger sur les jours qui le précédaient. Il aurait aimé croire que tout cela ne fut qu'un rêve mais c'était bien la réalité. La mort de son beau-père, sa famille déchirée à cause de ce Taurok de malheur et la rencontre avec son père biologique. Un homme au coeur d'or qui, malgré son haut statut dans la noblesse, n'avait enchaîné que des circonstances malheureuses dans sa vie. C'était pour cela que Ayden n'avait pas hésité une seconde à accepter ses nouvelles responsabilités...Enfin il était prêt à le faire maintenant, puisque ce n'était qu'une question de temps.

"Le Miracle". C'est cette appellation qui le fit sortir de cette rêverie et relever promptement la tête vers la danseuse, la surprise et la confusion s'affichant sur son visage juvénile.

- « Attends, comment as-tu eu connaissance de ça ? »

C'est vrai, là première fois où cela a été prononcé venait de la bouche de son père. Après de nombreuses tentatives, le malheureux roi s'était résolu à ne jamais pouvoir avoir d'enfants ayant le même sang coulant de leurs veines avec sa femme actuelle. Les médecins avaient diagnostiqué que l'un du couple royal était très certainement stérile. Une culpabilité que le roi et la reine portaient depuis de longues années sans savoir qui en était à l'origine et l'arrivée d'Ayden avait tout remis en question, apportant la triste réponse qu'ils cherchaient tant. Mais dans ce désarroi, un espoir était né; le trône n'était plus en danger et c'était en tenant son fils adoré, né de son union avec son premier et grand amour qu'il l'appela "son miracle". Un terme, tombé certainement dans l'oreille d'un garde ou autre qui n'a su tenir sa langue. C'était trop tard pour faire marche arrière à présent.

Pourquoi il l'a aidée, demanda-t-elle ? Le jeune homme avait l'intention de poursuivre en justifiant son intervention mais la malicieuse, trop vive dans ses actions et même ses paroles ne lui en laissa pas le temps de s'exprimer ! Instantanément, ses iris saphir croisèrent dangereusement les noisettes de Sybile qui ne se gênait pas de briser la distance pour mieux l'enquiquiner. Elle avait parfaitement enregistré la faiblesse de sa proie et s'en servait contre lui dans le seul but de se divertir. Mais Ayden lui n'arrivait pas à réagir autrement qu'avec une gêne excessive. Presque machinalement, le jeune homme tourna la tête dans une autre direction, le rouge pivoine lui montant jusqu'aux oreilles et il lui a fallu de bonnes secondes pour daigner rétorquer à ses déclarations.

- « J-Je t'ai aidée parce que...Je ne sais pas, mon instinct me disait que tu n'étais finalement pas quelqu'un avec de mauvaises intentions, alors je ne trouvais pas ça très juste de te laisser aux mains de ces gardes. »

Il leva finalement le nez un petit sourire timide aux lèvres vers cette demoiselle intrépide qui, assise, bricolait quelque chose avec son butin. Et lui, continua calmement avant de la rejoindre pour s’asseoir à côté :

- « Et puis...Je ne suis pas un prince, pas encore officiellement du moins, mais ça ne saurait tarder maintenant vu ce qu'il s'est passé. Mais juste appelle-moi Ayden, ça me convient aussi. Je n'ai pas de titre et je suis loin de m'en soucier de toute façon. »

Pour lui, un titre n'était qu'une décoration, une distinction superficielle qui obligeait ses détenteurs à faire honneur à ce qu'on leur avait attribué au risque d'entacher leurs réputations. En tant que membre de la famille royale, il devra faire face à de lourdes responsabilités dont faire preuve d'exemplarité pour paraître crédible aux yeux du peuple ylissien. Et Ayden...Hé bien, il avait vécu une bonne partie de sa vie à suivre ses propres règles basées sur des valeurs feroxienne bien précises. Autant dire qu'une rude épreuve l'attendait. Mais s'il se tenait à Ylisstol aujourd'hui, c'est que ce dernier se sentait prêt à gravir les difficultés, à changer si cela était nécessaire. Parce que son rôle était inscrit dans ses veines depuis sa mise au monde.

Sa capuche recouvrait toujours une partie de son visage; le futur prince avait décidé de rester un peu avec cette mystérieuse et intrigante jeune femme - tant que personne ne venait dans ce coin tranquille - qui agissait comme si...La petite fille qu'elle était se retrouvait coincée dans un corps d'adulte d'une vingtaine d'années environ. Alors que Ayden, le petit garçon réservé qu'elle avait croisé dans les routes enneigées de Regna Ferox, se trouvait être devenu un homme à peine sorti de l'adolescence d'apparence dont rien ne semblait percer ses défenses. Pourtant, une simple inconnue avait déjà réussi à trouver aisément l'une de ses failles et s'en servit aussitôt contre sa "victime du jour" comme elle le disait si bien ! D'ailleurs, il l’observait attentivement terminer ce qu'elle était entrain de faire : elle accrocha à une branche pour en faire un espèce de...Perchoir pour oiseaux ? Quelle drôle d'idée !

Le fils de l'Exalt, encore assis parterre, suivait ses faits et gestes sans en perdre une miette. Elle avait l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac cette fille. Et il n'avait pas tort : la demoiselle fourra son bras dans le tronc de l'arbre pour en sortir avec enthousiasme comme par enchantement un baluchon. A sa vue, Ayden fronça les sourcils totalement perplexe. Sybile venait de lui dire ce qu'il contenait tout fièrement, mais l'origine de l'objet lui était encore inconnue. S'agissait-il d'affaires personnelles ? Quelque chose d'acheté ? Volé ?

- « Mais...D’où est-ce que tu le sors ?! »

Et puis de la confiture...Il s'agissait d'un mets sucré que le jeune homme avait rarement pu manger dans sa vie ou plus précisément, cela faisait très longtemps. Presque en un coup de vent, un souvenir de son enfance lui revient un mémoire : un déjeuner matinal avec sa famille lorsqu'il était petit. Une scène qui illumina subitement son visage. C'était le résultat de cette réminiscence et de la sensation que son geste cachait peut-être autre chose.

- « Oooh, j'ai compris. Tu n'essayerais pas de m'amadouer pour t'excuser de tout à l'heure, hm ? J'aurais préféré que tu me montres plutôt une de tes danses ! »

En fait, la façon dont Ayden le disait ressemblait plus à une requête qu'autre chose. La performance de Sybile tout à l'heure l'avait ramené dans cet instant nostalgique de son enfance sous la neige de Regna Ferox. La chorégraphie en elle-même lui était inconnue mais le style lui rappelait totalement Rosanne, la patrie de sa défunte mère. Peut-être était-ce la dernière fois où il aura l'occasion d'admirer ce spectacle ? C'est bien pour cela qu'il ne voulait en aucun cas louper cette opportunité.

- « Tu sais... » Débuta-t-il sur un ton calme, lent et teinté de tristesse. Le futur prince avait baissé la tête, de ce fait, on ne distinguait plus trop son faciès dû à ce qu'il avait devant les yeux. On apercevait juste quelques mèches bleu marine et la plume accrochée au lobe de son oreille droite. Alors que le nobliau parlait, sa main glissait sur une petite parcelle de terre habillée d'herbe.

- « Lorsque je t'ai vu danser sur cette place publique, j'étais comme subjugué. Je repensais à ce passé heureux que l'on m'avait subitement arraché lorsque j'avais cinq ans parce que la vie avait décidé pour ma mère que de donner naissance à un deuxième enfant devait se faire au sacrifice de sa propre personne. Alors...Si tu pouvais faire ça pour moi, je te le promets, tu seras toute pardonnée. Et on pourra même manger ce que tu as là-dedans si tu veux, d'accord ? En espérant que ça ne soit pas encore une farce bien sûr ! »

Ayden souriait à Sybile, le regard brillant mais plein d'empathie à son égard contrairement à la première impression que ce dernier avait eu pour l'artiste. Il ne savait pas trop pourquoi il lui avait raconté tout cela, mais son cœur se sentait déjà beaucoup plus léger.

Sybile
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Sujet: Re: Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]   Lun 1 Aoû - 16:34
Il était touchant. Pour la première fois, depuis des années, la jeune artiste avait l'impression que quelqu'un réussissait à faire ressortir le bon en elle. Depuis qu'elle avait commencé à le taquiner joyeusement, pas une seule fois, son cœur n'avait été saupoudré de sentiments réellement négatifs. Elle souriait d'une manière sincère et ne surjouait pas, pour une fois, sa bonhomie. Ayden était bien différent de tous les nobles qu'elle avait rencontrés. Même Zin'ka, sa comparse de toujours, lui paraissait parfois loin d'elle à cause de ses origines prestigieuse, comme-ci, elle était au fond de l'océan, dans l'ombre, et que la jolie tagüel, elle, flottait à la surface, au soleil. Mais avec lui, la vagabonde avait presque l'impression d'être au même niveau, comme-ci, sa droiture lui permettait de s'élever à son niveau. Où peut-être était-il assez gentil pour s'abaisser au siens... Sybile soupira doucement avant de sourire sincèrement avant d'effectuer une savante pirouette pour s’asseoir près d'Ayden et déballé son nécessaire à collation.

« Je ne vole pas toujours tout, tu sais ! » Dit-elle en riant face à la remarque presque étranglée qu'il avait formulé.
« Je cache souvent mes affaires aux quatre coins des villes, les auberges ne sont pas sûres. Surtout lorsque l'on voyage en duo féminin. Même si ma Zin'ka sait faire peur quand elle veut ! Héhéhé ! » Continua-t-elle tout en ouvrant le petit baluchon.

Précieusement enroulé dans un tissu encore un peu humide, il y avait une miche de brioche toute dorée. La mie bien alvéolée rendait la viennoiserie vraiment gourmande. Ni trop cuite, ni pas assez, elle était parfaite et avec un peu de confiture de fraises, ce serait un régal. Sur le chemin d'Ylisstol, Sybile et Zin'ka avaient croisé un groupe de paysans qui connaissaient des difficultés avec des nuisibles, les deux jeunes femmes s'étaient proposées afin de gagner un toit pour la nuit, mais aussi un repas chaud. Elles étaient reparties avec un pot de confitures de fraises et cette si jolie broche, cadeau de la maîtresse de maison qui tenait absolument à leur offrir de quoi manger pendant leur voyage. La vie de vagabond était indéniablement difficile, mais elle était aussi parsemée de petites pépites qui la rendaient resplendissante. Un peu comme cette rencontre qui embellissait drastiquement cette journée.

Tout en fredonnant une chanson, tout droit sortie de son imaginaire, la jeune femme coupait doucement des tranches larges de brioche. Sybile avait presque l'impression d'être revenue une petite dizaine d'années en arrière lorsqu'elle s'introduisait discrètement chez Adaline pour jouer avec elle, lorsque le cirque était de passage à Rosanne. De temps en temps, elle se permettait de jeter un coup d'œil vers lui : il adoptait une position presque enfantine, les bras entourant ses jambes, elles-mêmes repliées sous son menton. Le prince d'Ylisse, était vraiment une charmante énigme. Silencieusement, Sybile appréciait les détails de son visage, les petits défauts qui le rendaient beau. Mais, elle s'arrêta rapidement avant de se faire prendre. Dévisagés, les gens, n'étaient pas vraiment la meilleure des méthodes pour les mettre à l'aise et apprendre à se connaître. Enfin, s'il en avait envie. Mais puisqu'il n'était toujours pas parti, Sybile en déduisait que, soit, lui aussi était un adorateur de confiture, soit, il lui voulait quelque chose.

La deuxième option se confirma rapidement et sous, les compliments sur sa danse, il y avait de la tristesse. Peut-être trop et surtout, inavouée. Après tout, ça devait être difficile pour lui de regarder son petit frère ou sa petite sœur en face. À l'âge de cinq ans, on a encore besoin de sa mère, enfin, c'est ce qu'elle essayait de se dire. La relation entre Sybile et sa mère, avait toujours été chaotique. Aujourd'hui, elle ne se souvenait plus de sa vie avant le cirque, avant Valhart. Mais, elle était quasiment certaine, d'après ce qu'elle avait entendu au camp, que sa mère était une épave, plus proche de la catin que de l'artiste avant qu'elle ne soit repérée par le chef du cirque. Par la suite, une relation amoureuse s'était installée entre eux et l'enfant qu'elle était fut rapidement mise aux oubliettes. De sa naissance, Sybile n'avait pas eu beaucoup de détails, elle savait qu'elle était une petite bâtarde, d'un certain Rupert, mais l'histoire s'arrête là. Doucement, elle croqua pour la dernière fois dans sa tartine, alors qu'il lui proposait de manger après une danse. Trop tard pour le repas, mon tendre prince, songea-t-elle en se levant doucement.

« N'en mets pas partout, d'accord ! » Lâcha-t-elle tout en se penchant vers lui pour lui enfoncer avec douceur, la tartine dans la bouche avant de se détourner rapidement de lui, le pas déjà beaucoup plus léger, plus...Dansant.


Après une légère révérence, elle se débarrassa de sa blouse, dévoilant son buste fin à la poitrine discrète, mais entièrement recouvert de bandage. Les bandes courraient de son cou, jusqu'à son short. La seule zone qui n'était pas bandée était son bras gauche. Sybile n'était pas pudique et de toute façon, emmaillotée de la sorte, elle se trouvait convenablement vêtue. Elle noua rapidement sa blouse autour de sa taille, puis, commença à frapper en rythme dans ses mains, enfin d'encourager le prince à battre la mesure et d'une manière convenable. Une fois qu'il eut saisi le rythme, la jeune artiste commença a chanter. Ce n'était pas la langue commune, ni celle d'une région que le jeune prince devait connaître : pour ajouter un peu de magie à sa prestation, elle utilisait la langue des gens de la route, la musique qui coulait à l'intérieur même de ses veines. Le début était calme, doux, ainsi, elle ne bougeait que ses bras, son buste, utilisant tout ses muscles pour exercer un contrôle absolut sur ses mouvements, qui s'arrêtaient toujours là, où elle le souhaitait.

« Chuaigh mé isteach i dteach aréir ( Je suis allé aux pubs la nuit dernière )
is d'iarr mé cairde ar mhnaoi an leanna. (J'ai demandé à la tenancière de me faire crédit!)
Is é dúirt sí liom "Ní bhfaighidh tú deor. (Mais elle m'a dit « tu n'auras rien, pas une goutte...)
Buail an bóthar is gabh abhaile ( Alors vas-t-en d'ici et rentre chez toi!)»


La chanson parlait d'un homme qui, par un concours de circonstances, se retrouvait à faire la fête en charmante compagnie. Toutes les raisons sont bonnes pour boires, s'aimer, et ce, jusqu'à ce que le jour soit enfin levé. Elle avait trouvé le parallèle avec leur situation assez amusante, considérant que le soleil avait beaucoup décliné depuis la petite course poursuite qui les avaient conduits à cet instant précis.
Dans ces mouvements, Sybile essayait de mimer aussi bien que possible l'ambiance joyeuse qu'apportait l'homme de sa chanson. Son corps dessinait avec grâce et précision des spirales et des arabesques, si bien que ses cheveux commencèrent à s'échapper de sa tresse, tombant au creux de ses omoplates comme une rivière d'argent.
Alors que la chanson devenait plus rapide, elle se rapprocha d'Ayden, lui saisissant les mains pour l’entraîner dans sa danse. Après tout, s'il était fils d'artiste, il devait avoir ça dans la peau. Bien sûr, elle ne le laissait pas guider et avait un peu ralenti le rythme afin qu'il comprenne comment elle utilisait tel ou tel muscles pour que le mouvement soit net et beau. Le prince s'avéra être un danseur respectable au bout de quelques minutes et les petits cliquetis de son armure résonnaient comme des clochettes. Attirés par le bruit, quelques gamins se mirent eux aussi à danser à une petite distance de là, dans une ronde improvisée.

Entre deux strophes et une respiration, Sybile trouva le temps de sourire, voir de rire sur quelques mots alors que la chanson s'intensifiait un peu. Elle n'espérait pas qu'Ayden donne aussi de la voix, ce n'était pas une chose aisée que de chanter et de se mouvoir en même temps : il lui avait fallu quelques années pour différencier parfaitement son diaphragme des autres muscles de son buste et pouvoir ainsi tenir des danses énergiques tout en chantant.

« íl sé ina lá, níl a ghrá, ( Le jour n'est pas encore levé, mon amour )
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin, (le jour n'est pas encore là et ne viendra pas avant l'aurore)
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill, (Le jour n'est pas là et n'est pas près d'arriver,)
solas ard atá sa ghealaigh. (car un éclatant reflet illumine la lune)»


Finalement, au terme d'un entrechat plus délicat, elle mit un point final à sa chanson. Elle avait répété le refrain plus qu'il ne l'aurait fallu et elle était fatiguée. Sa poitrine se soulevait avec force, alors que quelques gouttes de sueur perlaient au coin de ses tempes. Ayden ne devait pas être dans un plus bel état, mais au moins, il avait tenu le coup. Sybile plongea son regard d'or rieur dans les prunelles azures d'Ayden. La sensation de la poigne du jeune homme était agréable, mais, au loin, elle avait reconnu une silhouette familière. Il était temps de briser cette petite bulle qu'ils avaient construite et que chacun retourne à la réalité. Doucement, elle délia ses doigts des siens, avant de remettre sa chemise bien trop grande, qu'elle avait utilisée pour mimer les jupons des dames durant sa danse.

La jeune femme se mit alors rapidement sur la pointe des pieds avant d'embrasser la joue du jeune homme, un sourire malicieux perlant sur son visage.
« Un sortilège pour éloigner la tristesse ! » Déclara-t-elle, une fois son méfait accomplit avant de s'enfuir, laissant en plan le prince, mais aussi son butin sucré.

Sybile s'était évanouie dans la ville aussi vite qu'elle était apparu, comme un mirage, un charme de bonne sorcière ou un rêve. Mais, de sa cachette, elle porta un dernier regard bienveillant au prince, se promettant que cette rencontre ne serait sans doute pas la dernière.

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Hop hop hop ! C'est à vous ça ? [PV Sybile]

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