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Le Prince et le brigand [Flashback] (PV Nathaniel)

Ramza
Ramza

Messages : 17

Feuille de personnage
Classe: Mercenaire
Niveau:
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Inventaire:
Inventaire<span id=Arme" loading="lazy" />Arme
11Epée de Bronze
22Potion
33
44
55
Sujet: Le Prince et le brigand [Flashback] (PV Nathaniel)   Mar 30 Aoû - 16:13
Mon sommeil était troublé ce soir. Il avait été décidé que nous lancerions l’assaut le lendemain, à la faveur de la nuit. Ce n’était pas tant le pillage en lui-même qui faisait enfler l’anxiété en moi, car il ne s’agissait pas de mon coup d’essai. Toutefois, le chef de notre groupe avait décidé de s’allier à une autre bande de forbans réputés pour leur appât du gain autant que leur soif de sang et leur cruauté. J’avais moi-même commis des actes dont je n’étais pas fier, des actes horribles, n’ayons pas peur des mots, mais je n’avais jamais pris plaisir ce faisant. Je ne me réjouissais donc pas à l’idée de me retrouver aux côtés d’hommes tels qu’eux. Si je m’étais fait à l’idée de piller et détrousser pour subvenir aux besoins de ma famille et de mes proches, la culpabilité que je ressentais lorsque je blessais des innocents, qui somme toute ne cherchaient qu’à défendre ce qui leur appartenait, était un sentiment qui me rongeait de l’intérieur. J’essayais de me persuader que j’étais dans mon bon droit, mais la colère et la violence, héritées des difficultés que j’avais traversées dans le désert, qui m’emplissaient lors de mes débuts en tant que brigand semblaient s’estomper petit à petit. La frénésie bestiale qui me possédait alors se muait progressivement en passivité toute aussi effrayante. J’avais conscience de l’horreur des actes auxquels je m’adonnais, mais je m’étais enfoncé si loin dans ce trou noir que je semblais m’être oublié. Je n’avais jamais été enclin à la violence, et pourtant elle était devenue mon quotidien, j’avais appris à vivre avec, malgré le dégoût que cela m’inspirait. Je ne voyais toutefois pas d’échappatoire, je ne pouvais plus supporter de voir les gens autour de moi souffrir et se tuer à la tâche pour au final ne posséder qu’à peine de quoi vivre. Piller était le seul moyen que j’avais trouvé pour adoucir la dureté de leur quotidien.

Je me tournais et me retournais sans cesse dans mon lit. La fatigue était bel et bien présente, mais je ne parvenais pas à cesser de penser. Je m’agitais en tout sens, comme pour essayer de chasser ces pensées de mon esprit. En vain. J’avais l’impression de perdre la raison. Je soupirai bruyamment, et me redressai sur mon séant. Je ne parviendrais sûrement pas à trouver le sommeil ce soir. Je me contraignis donc à quitter mon lit et sortis à l’air libre. Alors que le froid étreignait le désert de ses bras glacés, je me sentais brûler et me consumer de l’intérieur. Je n’étais pas fait pour vivre ainsi, j’en étais persuadé, mais je ne voyais pas d’autres alternatives à ma situation.

J’avais retrouvé le reste de mon groupe en fin d’après-midi. Le soleil et la température commençaient déjà à descendre. Mon épée émoussée pendait à mon côté. Les quelques pièces de cuir qui me tenaient lieu de protection avaient chauffé sous l’effet de la chaleur. Je regrettais d’ores et déjà de n’avoir pas dormi la nuit dernière, mes yeux me brûlaient et je me sentais l’esprit dans le vague. Il s’agissait peut-être une bonne chose lorsqu’on y réfléchissait, peut-être ne serais-je qu’à moitié conscient de la suite des évènements.

Lorsque nous fûmes tous réunis, il fut décidé que nous rejoindrions les membres du deuxième groupe de bandits à proximité du village que nous prendrons pour cible, et ce afin de ne pas attirer l’attention sur nous lors de notre déplacement. Les plaisanteries et les rires gras résonnaient autour de moi sans que je ne parvienne à m’impliquer dans aucune conversation. J’étais d’ordinaire une personne prompte au rire, mais je me découvrais aujourd’hui une facette morose. Je m’étais renfermé sur moi-même, ruminant mes idées noires.

- Alors Ram’, t’parles pas aujourd’hui ?

J’avais été tiré de mes pensées par un de mes compagnons. Je ne pouvais décemment pas leur révéler mes réticences quant à nos activités, j’ignorais quelles pouvaient être leurs réactions.

- J’me d’mandais, les types avec qu’on va r’joindre, faudra s’assurer qu’ils essaient pas d’nous la faire à l’envers. Parce que j’ai entendu parler d’eux, et ça m’étonnerait pas qu’ils essaient de se tailler une plus grosse part du butin que prévu.

J’avais répondu ce que je considérais comme étant une réponse crédible.

- Hmm, réfléchit l’autre, t’inquiète pas pour ça. Faudra rester sur nos gardes c’est sûr, mais j’laisserai personne nous rouler. C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace, hein ?
- I’ manquerait plus qu’des brigands comme nous s’fassent encroulouper, hein ? intervint un autre en riant.
- Tu voulais dire entroulouper, non ? répondit un deuxième.
- Ah ouais, bien vu !
- Heureus’ment qu’y'en a un ici qui a du vocabulaire, incultivé que tu es!

Il n’y en avait définitivement pas un pour rattraper l’autre. Ces échanges qui m’auraient fait rire aux éclats quelques jours plus tôt ne m’arrachaient aujourd’hui qu’un sourire fugace. Cependant, en dehors de mon humeur morne, la bonne entente régnait parmi nous. Et ce, jusqu’à ce nous rejoignions le deuxième groupe. La tension devint alors palpable. Nos chefs échangeaient des détails stratégiques, tandis que nous nous observions en chiens de faïence. Ceux d’en face ne m’inspiraient aucune confiance. Leur mine patibulaire semblait en dire long sur leurs motivations. Je me tiendrai aussi éloigné d'eux que possible.

Nous nous étions positionnés derrière une petite hauteur qui nous dissimulait encore le village. Le crépuscule nous recouvrait lentement de son noir manteau. Nous ne communiquions qu’en chuchotant, à tel point que le bruit des hiboux, et des autres animaux nocturnes couvrait parfois nos conversations. Lorsque la nuit fut totalement installée, nous gravîmes doucement la colline. Le hameau que nous prenions pour cible se trouvait juste en contrebas. Aucun bruit ne nous en parvenait. Ses habitants devaient être sur le point de dîner voire de se laisser aller au sommeil. Seuls quelques fanaux et la lumière qui s’échappait des fenêtres de certaines chaumières parvenaient à percer l’obscurité qui s’était abattue. Tout semblait si calme autour de nous.

Jusqu’à ce que l’assaut soit lancé, et qu’une horde de brigands se déverse sur le village.

Le Prince et le brigand [Flashback] (PV Nathaniel)

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