Qazea est quelqu'un de dynamique, d'enthousiaste. Ses amis l'ont toujours décrit comme quelqu'un d'énergique, de facile à vivre. Beaucoup dirait même qu'il a un bon caractère : face aux ennuis de la vie de tous les jours, Qazea ne se laisse jamais abattre et est même le premier à proposer une solution. Il n'a pas qu'un bon caractère : il a du caractère tout court ! Une vrai tête de cochon selon certains. Une fois qu'il a décidé de quelque chose, impossible de le faire changer d'avis ! Qui plus est, Qazea est quelqu'un de déterminé et d'impulsif, bien décidé à ne jamais reculer devant l'adversité – ni un adversaire d'ailleurs ! Il est également quelqu'un de drôle : d'après-lui, une vie sans humour est une vie sans espoir. Qazea est franc : d'après-lui, mentir n'ai jamais bon et ne rapporte que des soucis supplémentaires. Il lui arrive bien de mentir dans de rares occasions, mais seulement pour préserver les autres. Il préférera toujours dire la vérité plutôt que de l'embellir.

Qazea est sur-protecteur. Jamais il ne laissera quelqu'un faire du mal à ceux qu'il aime, même au prix de sa propre vie. Il est également patient et respectueux – enfin, seulement envers ses supérieurs et quand il le faut. Il ne faut pas oublier qu'il est jeune et que donc il aime s'amuser : ainsi il traite ses coéquipiers comme des amis, des semblables et possède donc avec eux une relation amicale et non pas professionnelle. Qazea est plutôt intelligent d'un point de vue humain mais comme il est impulsif, il n'est pas grand tacticien et a plutôt tendance à se jeter à corps perdu dans la bataille. Il est également social : d'après-lui, rien ne vaut les relations humaines.

Qazea tente de se donner des airs de gros dur, mais il ne l'est pas. Non, il est quelqu'un tendre, un sentimental : il se laisse facilement émouvoir. Beaucoup de personnes prendraient ça comme un défaut, une faiblesse. Seulement, Qazea ne le voit pas comme ça. D'après lui, un combattant aimant et un chevalier plus humain, plus proche de la réalité. Notre protagoniste est un personnage compréhensif qui tient au bien-être de ses amis. Aventureux, il aime partir en mission sur le terrain afin d'éprouver de l'adrénaline et de prouver sa valeur. Accueillant, vous le verrez toujours avec un sourire aux lèvres.

Bref, Qazea est un homme sympathique.

Mais Qazea n'est pas qu'un homme sympathique, oh non ! Qazea fait du mieux pour refréner ses côtés obscurs, mais il en possède, comme tout être vivant. En effet, Qazea est plutôt seul. Malgré son côté sociable, on l'a ignoré quand il était enfant et il était seul, ce qui l'a rendu triste. Il est également susceptible et colérique : lorsqu'on se moque de lui, une colère noire prend le dessus sur lui. Une colère qui lui tord les entrailles et lui donne envie de commettre l'impensable. En plus d'être susceptible, notre protagoniste est rancunier ! Il suffit que l'on se moque de lui et il ne vous parle plus pendant deux semaines. Trop curieux, il se mêle souvent de ce qui ne le regarde pas et il est bavard, bruyant. Son côté sur-protecteur le rend même jaloux et brutal.  Impulsif et spontané, il agit souvent sans demander l'avis de ses camarades alors que l'esprit d'équipe compte beaucoup pour lui. Quel contraste ! Qazea est ambitieux et espère un jour atteindre les sommets de la puissance. Qui plus est, il n'est pas très confiant en lui : il a besoin que ses proches lui montre leur affection, d'avoir quelques encouragements et bien d'autres.

Bref, Qazea a des côtés sombres.

Qazea à également des aspirations, des objectifs, des craintes et des peurs. Il aimerait beaucoup devenir l'un des meilleurs guerriers du monde. Par rapport à sa propre histoire, ses ambitions personnelles et son manque de confiance, c'est un point important pour lui. Il désire atteindre le sommet afin que plus personne ne le rabaisse ou ne puisse se moquer de lui. Il aimerait aussi rencontrer le grand amour. Bien que cela puisse paraître « guimauve », Qazea n'a jamais véritablement aimé - de par le fait qu'il n'a connu que peu de personnes - et aimerais découvrir ce sentiment avant de mourir. Qazea possède aussi des craintes. Il redoute ne pas être à la hauteur afin de servir les veilleurs. Il redoute de perdre pied ou encore de ne pas pouvoir devenir assez fort. Encore plus embêtant, il a peur de la mort. Il s'est déjà imaginé en train de ôter la vie à de nombreuses reprises mais ne l'a jamais fait et espère pouvoir le faire sans remords.

Bref, Qazea est une personne pleines de ressources et intéressantes, malgré des défauts. Personne n'est parfait et il en est le premier conscient.

Je suis né à Ylisstol et n'en suis jamais sorti actuellement – pour mon plus grand malheur. Né dans une famille de bourgeois, c'est avec la sueur de leur front que les membres de ma famille a fait fortune. Ma mère était une mage reconnue dans le coin : lorsqu'il y avait une attaque de brigands et que les célèbres veilleurs étaient de sorti, c'est elle qui limitait les dégâts. Du côté paternel, j'appartiens à une lignée de forgeron très célèbres : mon arrière- grand-père a fait notre renommée, ayant construit quelques lames qui ont marqué l'histoire. Depuis, l'art de la forge est une passion qui se transmet de père en fils dans notre famille, gardant jalousement quelques secrets bien cachés.





Je me promenais dans l'une des grandes allées de la capitale, sautillant et chantonnant, laissant les nombreux passants profiter de ma belle voix. Vous ne pouvez pas m'en vouloir ! Je n'avais que six ans à l'époque, et de par ma faible santé je n'avais que peu l'occasion de sortir. Alors quel bonheur d'être dehors, tenant la main à une sublime femme aux cheveux blonds et aux formes généreuses que l'on appelait Mathilda ainsi qu'un homme viril et musclé prénommé Arcadius. Les regards se tournaient sur nous. Je croyais à l'époque qu'il s'agissait d'amusement envers un petit garçon heureux, mais je comprendrais bien plus tard qu'il s'agissait en réalité de jalousie.

Une fois arrivé sur la place, je ne pus m'empêcher d'être admiratif devant toutes ces étales s'étendant devant moi. Épées, boucliers, armures, tomes, objets rares et potions curatives s'étendaient devant moi à perte de vue. N'étant que rarement sorti de chez moi, je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir de si beaux objets de si près… Mais qu'est-ce qu'ils étaient chers ! Même mon petit papa qui était l'un des meilleurs forgerons de la ville ne vendait pas ses armes aussi chères ! Je fus cependant tiré de force par les bras puissants de mon père qui ronchonnait.

- Non mais ! Il nous oblige déjà à le sortir avec sa faible constitution et en plus il traînarde ! J'ai des affaires à passer, moi !

Ma mère, plus souriante, réussit à me convaincre d'avancer avec son seul sourire. Je m'étais toujours senti si proche de ma mère… Nous nous approchions d'un endroit si surprenant que je restais paralysé pendant quelques instants. La caverne des veilleurs ! Je couru derrière mon père afin de me faufiler avant la fermeture de la porte. J'assistais à la totalité des négociations, et ça vallait le coup ! J'avais enfin devant moi les icônes de la justice, les personnes que j'admirais. Celles qui combattais pour la paix et la prospérité du monde ! Mes idoles, quoi. Heureux de les avoir rencontré, je décidais de ne pas traîner des sabots afin de rentrer chez moi. J'étais tellement heureux que j'aurais fais tout ce que l'on me demandait !





Je me tenais dans la forge de mon père, à quelques pas de la maison. Il avait décidé de me prendre à part aujourd'hui : il avait décidé de me confier un cadeau pour mon anniversaire. Je sautais de joie ! Mon père était plutôt renfermé sur lui-même, plutôt fier. Ce jour-là était un jour si spécial ! Non seulement je fêtais mes dix ans, mais en plus mon père désirait passer du temps avec moi. Il se tenait donc en face de moi, un sourire sur le visage. Avant de commencer, il tenait à discuter avec moi.

- Qazea… Il est plus que temps que nous ayions une discution d'homme à homme. J'ai toujours rêvé que tu reprennes la forge familialle… Mais je peux continuer à rêver, pas vrai ?
- Mh. Mon destin est parmis les veilleurs !
- Je sais, je sais. Il est donc temps que je t'offre mon présent. Je vais te créer une lame unique, aux propriétés tout aussi rarissime afin qu'elle te convienne au mieux. Mais il n'est pas question que tu te battes avant d'être adulte ! Saches qu'il s'agit d'un cadeau inestimable et que ta mère y participe également ! Lorsque tu seras veilleur, n'oublie pas d'honorer notre lignée et de servir vaillament la sainte-famille. Je sais que tu es digne de confiance.

J'acquiesçais, un énorme sourire aux lèvres. Ma propre arme ! Non seulement mon père me faisait confiance mais en plus, il allait me créer une de ses si puissantes armes ! Il me regarda droit dans les yeux pendant quelques secondes afin d'être sûr que j'avais compris la teneur de ses propos et s’attela à la tâche, prenant une barre d'un métal quelconque – je ne connaissais point les diférents matériaux à cet âge -  qu'il plongea dans la forge puis la martela afin de lui donner sa forme.

Lorsque l'on put constater que la lame possédait la même largeur et hauteur que les fourreaux de mon père, il la laissa reposer sans y toucher et ce, pendant deux ou trois heures. Il m'expliqua d'ailleurs qu'il s'agissait de l'un de nos secrets de fabrication : certains artisans mettaient la lame dans de l'eau glacé afin de la refroidir instantanément mais en vérité, cela fragilisait la lame. Heureux d'apprendre les secrets de la forge, je partis déjeuner pendant que la lame refroidisse et revint l'après-midi dans ce lieu brûlant avec mon père. La seconde étape fut de recuire cette lame afin de la moudre et de lui donner la forme voulue avant de la laisser refroidir vingt-quatre heures.

Nous arrivâmes donc dans la forge le lendemain en fin d'après-midi. Maintenant que la lame avait prit forme, on l'a chauffa à une température très élevée avant de la placer dans une cuve. Cette trempe permettait visiblement de refroidir rapidement et uniformément afin de durcir le métal et d'augmenter sa résistance. Actuellement très tranchante mais trop fragile, nous dûmes chauffer et tremper la lame plusieurs fois mais à l'aide d'une température diminuer de moitié.

Mon père m'informa à ce moment que son chef-d'oeuvre était prêt, ayant usé de ses plus grandes compétences et de ses plus grands secrets. Maintenant, il était temps de faire la finition de la lame : un pommeau de garde doré fut ajouté ainsi que la poignée. Une pierre rouge-brillante était incrusté à cette-dernière : mon père m'expliqua qu'il s'agissait du cadeau de ma mère ; une père très ancienne qui permettait de lancer des sorts. Un catalyseur très ancien qui correspondrait à des tomes aujourd'hui. Il me suffisait d'apprendre le sort et que pourrais le lancer à l'aide de mon épée, sans tome !

- Ainsi mon garçon, tu pourras te battre avec mon épée et lancer des sorts, le tout sans être encombré. Sois fier de cette lame et puisse-t-elle te permettre de vaincre tes adversaires !
- Oh merci papa ! Merci pour ce cadeau !

Ce jour là, ma mère me donna également un autre cadeau : une cape de magicien. J'avais tenté de lui expliquer que j'aimais autant m'entraîner physiquement que magiquement, elle ne voulait rien savoir ; trouvant que j'étais « beau comme un prince » avec. Je ne savais pas encore à quel point cette cape prendrait une forte valeur sentimentale dans ma vie.





Je regardais le plafond, allongé sur le dos. J'avais tant de mal à dormir… Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais un mauvais pressentiment. Le regard des passants sur moi avait changé au fil des années – à moins que ce soit mon regard qui ait changé ? - et je le voyais… Différent. Envieux, jaloux. Pourquoi était-il comme ça ? Ylisstol n'était peut-être pas la nation de paix dont j'avais tant rêvé. Les paysans… étaient-ils jaloux de ma situation financière ?

Un bruit sourd me tira de mes rêveries et me fis sursauter. Une… Explosion ? Je sautai en dehors de mon lit et me précipitai en direction de la chambre de mes parents. Ouvrant la porte, je lâchai un cri avec horreur : ils n'étaient plus là ! Je décidais donc de me diriger vers l'explosion et je fixais la scène avec horreur. Mon père se battait vaillamment avec sa fidèle épée en main. Malgré tout, il n'était que forgeron et ne maîtrisait que peu l'art du combat. Ma mère, elle, était étalée au sol, recouverte d'une substance rougeâtre assez facilement reconnaissable. Les larmes coulaient en trombes de mes joues lorsque je compris qu'elle était morte. Plusieurs assassins étaient encore présents, luttant avec mon père.

- Alors enfoiré, tu as bien gagné ta vie pas vrai ? Toujours à nous regarder de haut ! Tu vas voir à présent ! Nous sommes de bons assassins, et on nous a promi pouvoir et richesse si l'on mettait fin à ta vie afin de t'empêcher de construire tes puissantes armes !

D'un regard, mon père me fit comprendre que je devais fuir au risque de mourir moi aussi. Des larmes de tristesse et de rage coulaient sur mes joues et je partis en courant délicatement dans ma chambre, emportant quelques habits ainsi que mes économies. Je décrochais l'arme qui me servait jusqu'à maintenant de décoration – ma lame que j'avais nommée « Lame écarlate » de par la couleur de la pierre incrustée dessus – et l'attacha sur mon flan, mon dos étant occupé par un large sac.





J'étais face à un mannequin, enchaînant coups de sabre et attaques magiques. Cela faisait dorénavant quatre ans que j'avais rejoins les veilleurs et accumulait de l'expérience en combat afin d'espérer enfin être digne de leur mission. Je ne voulais que plus personne ne vive ce que j'ai vécu, ne perde ses parents en assistant à ce spectacle de mort et de désolation Plus jamais une personne souffrirait autant que j'ai souffert. Après cet entraînement de plusieurs années, l'on me jugea enfin digne de me battre pour ma cause. J'étais prêt à en découdre ; prêt à protéger les personnes que je croiserais, qu'elles me soient chères ou non.