Simple et tranquille. Raines est une personne munie d’un tempérament calme et posé mais ne manquant pas de joie de vivre, au contraire. Ancien serviteur, il est doté d’une grande patience et prend de la hauteur ainsi que du recul sur tout ce qui se passe autour de lui.

Fidèle, une fois qu’il a prêté allégeance à quelqu’un, il le fera jusqu’au bout. Il a un grand sens de l’honneur et de l’amitié. Il rit souvent et aime les choses simples. Chez lui la beauté ne se résume pas à ce qui est forcément matérielle, la beauté peut être exprimée par exemple lorsqu’un passant aide une personne âgée à traverser la route, ou encore lorsque dans une équipe il y a un soutien mutuel, la beauté peut aussi se ressentir et pas forcément se voir.

De nature sociable, et très à l’écoute, Raines est un homme qui ne dira jamais ce qu’il pense et est dotée d’un esprit libre et se montre très curieux sur le plan intellectuel. Il préférera toujours être objectif dans les situations qui s’imposent à lui et fera toujours en sorte de conseiller son interlocuteur plutôt que d’imposer son avis. Il n’avait que très rarement son mot à dire de toute façon.

Selon lui, il n’y a ni bien, ni mal en ce monde. Seulement des actes qui reflètent des conséquences. Il ne voit donc pas les Beorcs et les sang-mélés comme des êtres négatifs, ni les Laguz comme des êtres positifs. Juste deux ethnies qui ont des idéaux qui s’opposent. Vous pouvez donc être surs qu’il émanera quelques doutes si une personne venait à lui dire qu’une race est supérieure ou meilleure qu’une autre.

Cette idéologie fait qu’il sera sociable avec toutes les ethnies qui peuvent se présenter à lui. N’apportant aucun jugement devant quelqu’un qu’il ne connait pas. Se contentant d’observer les actes et ainsi aller dans le sens des gens.

Ayant passé quasiment toute sa vie à suivre les désirs d’une autre personne, il n’a pas de rêve, ni d’ambition et ne sait pas du tout ce qu’il veut de la vie. Cela ne le blesse pas, mais il ignore comment il pourrait vivre sa vie s’il n’était pas au service de quelqu’un. Même en tant que serviteur, il n’avait jamais désiré la liberté. Ses chaînes ôtées, il a souvent l’impression d’être égaré dans ce vaste et étrange monde.

Très débrouillard, le vagabond du firmament prendra toujours la vie du bon côté et se montrera toujours positif face aux situations qui se présentent à lui, se laissant que rarement prendre au dépourvu mais faisant preuve d’une grande naïveté. Pouvant tomber dans un bête piège du genre « Attention derrière toi ! ». Malgré le fait qu’il puisse mieux entendre et ressentir ce qui se passe autour de lui…

II préfère de loin voler à dos de pégase que de se transformer en bête. Quand il est à dos de pégase, toutes ses réflexions s’enlèvent et se retirent pour ne faire place qu’au vaste et long firmament. Raines ne ressent la vraie Liberté que dans les cieux, là où on ne peut l’atteindre. Il sera ravi de vous faire un tour de pégase si vous le lui demandez.

Les animaux sont l’une de ses grandes passions. Surtout les montures volantes. A l’aise avec la plupart d’entre-elles, il reste très attentionné avec sa pégase et s’occupe volontiers de celle de ses camarades cavaliers Rainess. Il connaît chaque type de monture volante par cœur, comment les élever, les dresser pour le combat, ainsi qu’être optimal avec.

Cependant, il a en lui du sang de laguz. Ce sang lui confère par conséquent un amour pour le combat et la pratique physique. L’affrontement est comme une seconde nature pour lui. Ne refusant jamais un défi malgré sa nature calme, il sera toujours prêt pour la bataille. Aussi terrifiant dans les cieux que sur terre, il ne craint rien, ni personne. Raines est un homme déterminé qui n’abandonnera jamais. Se battant jusqu’à la mort si il le faut. Rempli d’honneur, il ne fera jamais de coups en traître, l’affrontement de face étant sa spécialité quand il est une bête, il se montrera un peu plus agile et souple quand il sera à dos de pégase, mélangeant deux styles différents de combat et faisant de lui un adversaire redoutable.

Adorant la musique et les jeux, il apprécie les rares moments de festivités auquel il peut participer. Ses anciens maîtres lui ayant appris l’art de la danse et de la musique, il fera des merveilles si vous lui confiez un instrument. Le Laguz sera votre partenaire favori pour vos soirées, sachant mettre l’ambiance comme il faut et ayant une excellente descente pour l’alcool, mais le voir ivre tient plus de la légende qu’autre chose.

Son statut de serviteur lui necessitait d’être opérationnel partout et sur tous les terrains. D’où la culture dont il peut faire preuve par moments, ou le fait qu’il sache parfaitement s’occuper d’une maison, d’un campement sans aucun problème. L’avoir de votre côté, c’est s’assurer de manger ce soir.

Bon par contre il déteste les orages et tout ce qui est lié aux éclairs, donc ne lui en voulez pas s’il se montre surpris ou stressé si un éclair survenait.

D’ailleurs, Raines se montrera très contrarié s’il ne parvint pas à accomplir une tâche qu’on lui donne. L’homme veut bien apprendre de ses erreurs, mais s’en voudra énormément pour le moindre échec. Un trop plein de confiance en soi ? Sûrement.

Tout commença pour ma part il y a à peu près un quart de siècle, vingt-six années pour être précis. Je suis né en tant qu’esclave dans la maison Ishtar, mes parents servaient dans la maison Ishtar ainsi que leurs parents avant eux. Né dans cette maison et cette famille démesurément riche et puissante, j’étais dès mon plus jeune âge affecté à un apprentissage strict et sévère en vue d’être le garde du corps personnel d’une fille qui allait naître sous peu. Jamais je n’avais idée de m’opposer à mes maîtres et jamais je n’avais pensé à m’évader, ce mode de vie, bien que difficile, me semblait normal. Mes parents me répétaient que je pouvais au moins manger à ma faim et que j’étais à l’abri des dangers qu’offraient le monde extérieur et c’était l’essentiel. Je me contentais donc de cette vie, bien que maltraité, humilié et accomplissant toutes les volontés de mes maîtres, j’accomplissais mon devoir avec volonté.

Mais, pour revenir là ou nous en étions, j’avais pour mission ultime de m’occuper d’une enfant. Une enfant nommée Akiza. Cet enfant était le trésor absolu de ses parents, ce que je pouvais absolument comprendre. Enfant unique, elle n’a jamais manqué de rien et peut-être était-ce à cause de ça qu’elle avait un caractère un peu compliqué avec ses pairs. Personnellement, je ne lui en voulais pas d’avoir ce comportement. Au contraire, je l’admirais car elle faisait, dès son plus jeune âge, preuve de force et de détermination. Très intelligente, audacieuse et ambitieuse, je n’avais aucun doute quant à son avenir. Elle allait devenir l’une des personnes des plus influentes de ce monde selon moi.

C’était difficile de la suivre partout. Surtout que je grandissais en même temps qu’elle. N’ayant que six ans de plus, j’apprenais autant qu’elle et me devait d’être attentif à tous les dangers qui pouvaient la menacer. J’entraînais mon corps pendant qu’elle dormait, afin d’être le meilleur garde du corps possible. Elle m’en faisait voir de toutes les couleurs.  Si ce n’était pas elle, c’était mes parents qui m’apprenaient tout ce qu’un serviteur devait savoir, ainsi que l’art du combat. La moindre égratignure à ma maîtresse était passible d’une exécution. J’apprenais à développer mes talents laguz ainsi que le maniement des armes. Chose que je transmis par la suite à ma maîtresse qui ADORAIT jouer à la bagarre.

Vers ses huit ans, et donc moi vers mon adolescence. Je reçus le seul, unique, et surtout plus beau cadeau de toute ma vie. Ma maîtresse m’avait offert une pégase, une belle et élégante monture doté de magnifiques ailes. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau et magnifique. Je me devais de retenir mes larmes quand elle me présenta ma monture pour la première fois. N’ayant jamais rien eu et me voir acquérir un si bel animal, c’était comme dans un rêve et je n’avais jamais pensé recevoir quelque chose de quelqu’un, un jour, dans ma vie. D’un autre côté, cela ne la stoppa pas par moments de se servir de moi comme monture quand je suis sous ma forme bestiale. Mais bon ça ne me dérangeait pas vraiment plus que ça…

Quand elle grandissait, elle diminuait peu à peu ses farces. J’avais environ seize ans à l’époque. J’étais quasiment devenu un adulte. Je continuais d’apprendre tout ce que je pouvais à ma Maîtresse, en étant très attentif dans le maniement des armes surtout. Je tenais à ce qu’elle puisse apprendre à se défendre toute seule et je m’y tenais. Mais elle semblait s’éloigner et tenir ses distances.

Mes parents, répétaient souvent que c’était dû à l’adolescence, qu’elle devenait progressivement une femme et qu’elle avait besoin de temps pour elle. Ce que je pouvais absolument comprendre. Les beorcs avaient toujours des coutumes différentes des nôtres. Notre relation perdait sa complicité au profit d’un côté beaucoup plus professionnel. Je ne sais pas pourquoi, mais je préférais quand elle se comportait comme une peste que quand elle se montrait calme, j’avais toujours l’impression que quelque chose n’allait pas.

C’est vers la fin de son adolescence que les choses commençaient à se gâter. Ma Maîtresse était devenue une splendide dame. Moi je dépassais la vingtaine, toujours sans me soucier d’autre chose que ma Maîtresse. Mes parents étaient toujours en déplacement avec les parents de Mademoiselle Akiza, donc ses parents à elle. Leur absence et leurs nombreux déplacements éveillèrent certaines envies chez ma maîtresse. Les activités et l’apprentissage auquel nous prenions part relevaient d’un tout autre niveau. Je ne saurais encore dire si aujourd’hui c’était juste ce que je faisais. Je choisis souvent la facilité en me disant que les ordres sont les ordres mais, je reste encore sceptique par moments sur cette période.

Quoi qu’il en soit. Ce fut découvert, les faits étaient là. Et je fus vendu. Mes parents, n’ont rien fait pour me garder. Peut-être voyaient-ils un moyen pour moi de partir, de voir enfin autre chose, la loyauté de leur maître passait-elle avant celle de leur propre enfant ? Je pense qu’ils savaient qu’ils n’avaient pas grand-chose à attendre du monde extérieur, c’était une chance qui m’était donnée pour visiter le reste du monde ? Je ne saurais jamais. Je ne les ai plus jamais revus depuis et je n’ai pas cherché à les contacter, voulant éviter qu’il leur arrive quoi que ce soit par ma faute. J’ai déjà eu la chance de pouvoir garder ma pégase, j’allais éviter de faire d’autres vagues. M’en prendre à la famille Isthar était comme signer son arrêt de mort.

J’ai été vendu à un bourgeois du côté de Rosanne. Rien à voir avec l’Empire très autoritaire de Valm. La corruption sentait à plein nez dans ce pays. Tout passait par l’argent.  Les histoires pas nettes se profilaient et ne faisaient même pas en sorte d’être cachées dans ce pays. J’ai passé deux ans à être prêté aux nobles et noblesses pour diverses tâches auxquelles il me serait inconfortable de donner une description.  Je devais le plus souvent me plier aux quatres volontés ou faire attention à tout ce que je pouvais entendre pour les intrigues politiques entre nobles et les rapporter à mon propriétaire.  Cela permettait de rembourser petit à petit le prix de mon achat et gagner ainsi ma liberté.

Depuis que j’étais vendu, je vivais de plus en plus avec horreur cette condition d’esclave. C’était peut-être ça, cette recherche de la liberté dont les autres esclaves et serviteurs de Rosanne me parlaient. L’ayant été toute ma vie, je pouvais difficilement imaginer qu’il existait une vie après cette liberté. Quand j’étais dans le manoir de mon propriétaire à Rosanne, je m’étais lié d’amitié avec les autres serviteurs et ils m’ont enseigné plein de choses sur le monde contemporain, notamment sur le fait que l’argent était la clé de pas mal de choses en ce monde et surtout des intrigues de la noblesse et des bourgeois. Je ne pouvais m’échapper. Ma pégase étant toujours enfermée et menacée d’être tuée si je décidai de faire quelque chose qui ne plaisait pas à mon propriétaire. Naif comme je suis, cette personne avait trouver un moyen de pression sur moi et cela marchait très bien.

Mais comme tout jeu d’intrigues il y a des perdants, et mon maître de Rosanne fut assassiné par empoisonnement alors qu’il était parti jouer avec son argent, par qui ? Comment ? Et surtout pourquoi ? Cela n’avait plus d’importance. Je n’ai pas hésité une seconde à partir peu après l'instant où j’ai appris cette nouvelle. N’ayant plus aucun lien avec cette personne et le contrat étant devenu obsolète. Je pris la fuite avec d’autres serviteurs et nous quittâmes le pays de Rosanne.

Je n’avais nulle part où aller pour ma part. Valm était risqué étant donné que mon ancienne maîtresse venait de là-bas, tandis que Rosanne ne me plaisait pas vraiment non plus. C’est donc vers le sud que je m’engageai.

J’étais arrivé dans les terres de Chon’sin.  C’était un pays à l’exotisme impressionnant. Les coutumes, les traditions, la culture…tout était différent de ce que j’avais pu déjà voir jusqu’à présent. Mon cœur sentait que ce pays allait être l’endroit où je pouvais être accueilli. Volontaire et de bonne foi, j’avais pris la décision de me mettre au service des dynastes de ce pays en m’engageant dans l’armée, le temps d’accumuler un peu d’argent et de me stabiliser.

Voilà plusieurs mois maintenant que je suis résident en ce pays splendide et magnifique. J’espérais pouvoir rester pour de bon ici, personne ne me jugeait sur mon passé, uniquement sur mes actes. Je voulais absolument rendre à ce pays le second don que j’avais reçu, un foyer. Mon honneur, ma lance, et ma pégase étaient désormais en faveur de Chon’sin !