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Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o)

Rom&Ram
Rom&Ram

Messages : 56

Feuille de personnage
Classe: Voleur
Niveau:
Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o) 1460930484-bar-left1/10Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o) 1460930015-empty-bar  (1/10)
Inventaire:
Inventaire<span id=Arme" loading="lazy" />Arme
11Epée de bronze
22Cuisse de poulet
33Booster
44
55
Sujet: Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé o)   Jeu 26 Mai - 3:50

Informations

• Prénom : Rom & Ram
• Surnom : Jouvencelles (© Sif)
• Âge : 18 et 19 ans
• Race : Humaines

• Groupe : Rosanne
• Classe : Voleuses
• Avantage : Technique
• Désavantage : Défense

Description physique

On dit que les premières impressions sont ce qui compte le plus. Ce qui s'imprime le plus facilement dans notre perception de ceux et celles qui nous entourent. La première impression est générée en partie par l'apparence d'une personne. Il ne faut pas se le cacher! On dira ce que l'on veut, mais c'est fou ce que l'on peut percevoir chez une personne simplement à partir de son apparence. Une simple coupe de cheveux peut faire toute une différence. C'est en pleine connaissance de ce principe que les deux jeunes filles se présentent. Ce qui vous tape à l’œil en premier, ce sont leurs vêtements plutôt extravagants. Les vêtements, ce sont la preuve et l'appartenance d'une personne dans la hiérarchie. En tant que simple serviteur au service de leur maître, Rom et sa sœur Ram ne porte qu'un seul type de vêtement: l'uniforme de maid typique qu'on leur a attribué dès leur entré en service chez leur maître. Oui, cela implique qu'elles n'ont jamais changé d'uniforme. Or, on remarque que le produit est de haute qualité, digne d'un vêtement confectionné par un maître couturier. La robe de soie noire est encore parfaitement pure, sans aucune tâche, aucune trace d'usure, aucune déchirure ou plie. La dentelle et les accessoires en parfait état et leur tablier blanc, toujours immaculé malgré les nombreuses années et les innombrables taches accomplis. Dans son design, l'uniforme est plutôt mignon et pue la propreté et le professionnalisme.

Tout ça, c'est bien beau, mais ça ne nous dit pas grand-chose à propos de l'apparence physique de ces deux jeunes filles. Du premier coup d'œil, on voit bien qu’elles ne sont pas très grandes, on pourrait même dire qu'elles ont une taille de gamine si on a vraiment envie d'être méchant. Mais genre, vraiment méchant. Étant jumelles, Rom et Ram ont pratiquement les mêmes traits, alors parlons tout d'abord de cette similitude. Un regard indiscret dans leur direction et leur expression vous paraîtrait froid, voir hostile envers n'importe quel autre homme du peuple. Autrement, il est évident qu'elles font très attention à leur apparence. Leur peau laiteuse est toujours propre et une bonne respiration indiscrète révélerait une douce et discrète odeur de lavande fraîche. Leurs cheveux sont toujours bien coiffés et assorties de manière à ce que celle de Ram complimente celle de Rom et vice-versa. Malgré leurs nombreuses années de servitude, les deux jumelles ne démontrent pas vraiment de musculature. En fait, elles sont plutôt maigres. Comme quoi, c'est difficile de gagner du muscle quand on souffre de malnutrition pendant des années. Niveau poitrine, on peut dire que ce n’est pas super impressionnant. On dira simplement que ça n'arrange pas vraiment à effacer leur image de gamine. Sous ces vêtements, on retrouve également de nombreuses profondes cicatrices sur leurs cuisses, leurs bras et sur le dos.

Ça couvre bien ce qu'elles ont de semblable, mais il ne faut pas croire que ces deux sœurs sont des copies conformes. Leurs cheveux et leurs yeux sont de couleur différente. C'est bien, car ça aide à facilement les différencier. La nature est bien faite, non? Ram, la plus vieille des deux sœurs, a les cheveux et les yeux rose tirant vers le rouge tandis que Rom, la plus jeune, a les cheveux et les yeux d'un bleu azure. Malgré ces différences, leur lien est vraiment évident. Si leur apparence n'est pas suffisent pour vous convaincre, ça risque de changer au moment où vous décider de leur adresser la parole.
580 mots

Description mentale

Comprendre Rom et Ram est un véritable casse-tête. Et pas le genre de casse-tête à 300 morceaux qu'on monte un samedi après-midi de juillet sur le patio avec grand-maman en mangeant des madeleines avec une tasse de thé Earl Grey alors qu'elle vous parle de son amie Micheline et de ses pantoufles en tricot. Non, je parle d'un puzzle de 2000 pièces en trois dimensions alors qu'il manque des pièces et qu'il y en a une centaine autre qui s’est mélangée à une autre boîte qu'on a vendue dans une brocante il y a une dizaine d'années. Même si elles sont pratiquement identiques aussi bien physiquement que mentalement, les comprendre réellement relève de l'impossible. Leur allure générale traduit aisément les grandes lignes, la surface glacée et dure comme la pierre de leur personnalité. Rom et Ram possède très peu de respect envers qui que ce soit n'était pas au-dessus d'elles dans la hiérarchie. C'est à dire, n'importe qui ne possédant pas un titre de noblesse. Dès qu'une personne ne remplit pas ces critères, les jumelles ne ménageront pas leurs mots. En fait, elles feront même un effort pour filtrer les compliments et les encouragements pour ne laisser passer que les insultes et les critiques les plus désagréables que l'ont puisse offrir à un être vivant. Ceci dit, il ne faut pas prendre leur attitude désinvolte à de la cruauté ou leur voix froide et sans émotion comme du désintérêt. Même si elles semblent pratiquement impossibles à approcher, il faut garder en tête que même si elles ne démontreront jamais verbalement un signe d'affection, leurs actions témoigneront le contraire et ceux qui prennent le temps de les connaître trouveront de fidèles, bien que très insultantes, amies.

Envers leurs supérieurs, Rom et Ram sont très différentes. Dans ce cas précis, les jumelles agissent comme des personnes de leur rang devraient agir. Ils deviennent des objets pour leur maître. De véritables machines à faire le ménage, la cuisine et si tel et le désir de leur maître et seigneur, des objets de plaisir. Depuis les premiers jours de leur éducation, on leur a toujours dit que leur maître possède absolument tout. Leur corps, comme tous les autres serviteurs, ne sont que des possessions, des biens achetés pour veiller au confort et au bonheur du maître et il est de leur devoir de s'assurer à ce qu'il soit comblé, même si elles doivent sacrifier corps et âme. Cette règle a été martelée dans leur cerveau jusqu'à ce qu'il s'agisse d'un automatisme,  d'une réaction naturelle. Bien qu'elles adressent leur maître avec respect et dévouement, leur langue de vipère n'en est aucunement affectée. Comme quoi, on ne peut totalement effacer certaines habitudes.

Ce n’est pas tout? Oh, mais pas du tout. C'est ici que ça devient compliqué. Vous pouvez gagner leur respect, vous pouvez les posséder, mais jamais vous ne pourrez gagner leur affection et leur amour comme celui qu'elles portent l'une envers l'autre. Pour les deux sœurs, rien n'est plus important que sa jumelle. C'est en s'épaulant mutuellement qu'elles ont été capables de survivre les années de calvaire et de cruauté qu'elles ont vécu chez leur ancien maître. Au fil des années, cet amour inconditionnel s'est renforcé de façon absurde, si bien que les deux jumelles ne font qu'une. Elles pensent exactement de la même façon et vivent les mêmes émotions à un point où l'une finit régulièrement les phrases de l'autre. Ce côté de leur personnalité se manifeste plutôt facilement en fait. Si vous prenez l'une des deux femmes à part et qu'elle commence à parler de sa sœur, elles le feront avec une énergie et une dévotion sans égal. Il s'agit là de la seule occasion où vous pouvez avoir la chance d’apercevoir un peu de chaleur se dégager de leur cœur de glace. Les deux soeurs ont beau être semblables, elles ne sont pas identiques. Même si elle est l'aînée de seulement quelques heures, Ram agis vraiment comme une grande soeur. Elle s’inquiète toujours pour sa soeur et c’est aussi la plus courageuse des deux. Courageuse? Disons social. Car Rom est beaucoup plus timide que sa soeur et a une peur bleue des étrangers. Rom est la petite soeur et elle agit vraiment comme tel. Elle est plus curieuse et plus immature que sa soeur jumelle.
717 mots

Histoire




Sombre. Tellement sombre. Tellement froid. Pour la quatrième journée consécutive, une pluie torrentielle s'abat sur Rosanne. Une pluie, tout ce qu'il y a de plus banal, et pourtant, elle amène beaucoup plus que quelques goûtes et des éclairs. Des souvenirs. Des souvenirs tout aussi sombre et effrayant, mais à la fois, magnifique et apaisant. Comme si les dieux tentent de soulager ces âmes en peine qui souffrent ici bas, d’apaiser l'ardent brasier qui brûle leur cœur. Les quelques lumières dans les rues éclairent faiblement les sombres bâtiments. Pas une âme dans les rues. Pas une âme n'ose sortir à ce temps-ci de la nuit. Personne n'ose braver la tempête. Pourquoi le feraient-ils? Qu'est-ce qui peut être urgent au point de pousser une âme perdue hors de son domicile? À regarder les bâtiments autour, c'est à croire que pas une âme n’y vit. C'est comme si la ville elle-même est devenue fantôme depuis ces derniers jours. Mais c'est absurde. Bien entendu que c'est absurde... Le seul bâtiment éclairé est une auberge, tout ce qu'il y a de plus simple. Une petite auberge pas très propre dans un mauvais quartier. Le genre d'endroit où l'on ne pose pas trop de questions à ses clients, peu importe leur apparence ou le sang sur leurs mains. Au deuxième étage, dans une chambre pitoyablement éclairée à la lumière d'une bougie, on peut apercevoir une silhouette à la fenêtre. Une autre âme comme plusieurs autres. Une âme qui observe, qui étudie, qui songe. Ses pensés ne vont pas à ce qu'elle voit sur la rue, mais sur les goûtes de pluie qui se fracassent une à une sur la fenêtre noircie par la crasse et les champignons. Ses yeux plissés ne montrent aucune émotion, trop absorbée par son activité. Un tonnerre assourdissant éclaira la pièce. Si ce n'était pas du boucan infernal, les quelques hurlements lointains ont achevé de réveiller n'importe qui dans les environs. Comme de fait, un gémissement dans le lit voisin confirma ce qu'elle pensait.

Ram, Ram. Demanda une petite voix étouffée par les couvertures de laine.

Rom?

Pourrais-tu me raconter une histoire…? La supplia-t-elle.

Rom?

...

Elle soupira. Ce silence en veut dire beaucoup. Cette pauvre fille, tellement innocente, tellement  jeune d'esprit pour prendre peur à si peu. Elle se leva de son siège qui menace de céder à la moindre pression, venant plutôt s'asseoir sur le matelas de paille aux côtés de sa sœur.

Il y avait autrefois une petite famille. Un père, une mère et leurs deux enfants. Une famille heureuse, pleine de vie et de joie. Tous les jours, les deux enfants jouaient avec leur père. Tous les jours, les deux enfants partageaient sourires et amour avec leur mère. Le père ne travaillait pas, la mère faisait à manger. Quand maman n'était pas là, les enfants jouaient avec l'autre maman ou leur oncle. Ils vivent heureux. Mais un jour, les enfants ont perdu maman, ils ont perdu papa, un se retrouve avec l'autre maman, l'autre se retrouve avec l'oncle. Les deux enfants grandissent, loin, loin l'un de l'autre. L’une se marie, a des enfants, élève une famille. L'autre perd tout. Il perd sa femme, perd sa maîtresse, perd sa maison, perd son argent, perd sa dignité. Il vole, il tue, il survit. Il trouve une famille heureuse. Il devient jaloux et un à un, il les tue. Il se rend compte que sa victime était sa sœur... Il devient fou et il finit par se pendre, ne pouvant vivre avec ce qu'il vient de commettre.

La plus jeune ferma les yeux, retombant dans les abysses d'un sommeil profond. Sa sœur la regarda pendant un moment avant de revenir prendre place à son siège. Cette histoire est morbide et triste, mais à la fois porteuse d'espoir pour Rom et Ram. Elles n'ont pas tout perdu. Elles sont toujours ensemble alors que tout aurait dû se dérouler autrement. Elles resteront ensemble.




Il y avait autrefois, il y a longtemps, une famille. Un père, une mère, deux sœurs jumelles, l'une naissant le jour du Nouvel An, l'autre quelques heures plus tard alors que l'année changea, vivant bien heureux dans leur belle maison de Rosanne. Une belle famille importante et aimée de tous. Le père est un noble influant aux idéaux contradictoires, croyant pouvoir mettre fin à la corruption de sa belle nation. Un grand homme fier, gentil, naïf,  avec un don pour se faire des ennemies dans la noblesse. On tenta à sa vie, on tenta à la vie de sa femme, mais que des échecs. Le duc Wellington, un grand ami du père, complotait contre celui-ci. Cette fausse amitié ne servait qu'à lui donner l'occasion parfaite pour se débarrasser de lui ou de lui faire comprendre qu'il serait sage de se mêler de ses affaires. Le duc Wellington kidnappa les deux jeunes jumelles pour les ramener chez lui. Cependant, même le plus cruel des cœurs peut être attendri. N'ayant pas la force de tuer les deux bébés, il décida de les garder, de les élever en tant que servantes pour son compte et non comme ses propres enfants.  

Personne ne s'occupait vraiment d'elles. Ont les laissait dans une pièce, on rentrait pour les nourrir, pour les changer, pour jouer avec elles quelques minutes et on sortait. Elles ont grandi, seules, dans un océan d'inconnues qui se prétendaient mères et pères sans jamais agir comme tel. Rom avait Ram. Ram avait Rom. Ce, jusqu'à l'âge de 5 ans. On leur donna leur premier uniforme. Le seul uniforme dont elles avaient le droit d'avoir. On leur fit d'abord faire la vaisselle. Ensuite on les faisait plier la lessive. On les frappait, on leur crachait à la figure et on leur ordonnait de recommencer. Lave, lave, frotte, frotte, plie, plie, ce n'est toujours pas parfait, on recommence. La personne qui s'occupait de leur entraînement est une vieille femme sévère au ventre rebondi, au nez crochu et à la dentition jaune et trouée par l'âge et la mauvaise hygiène. Même si elle s'occupait de tous les serviteurs, elle était particulièrement difficile avec les deux jeunes filles. Aucun traitement de faveur, leur âge n'allait pas leur offrir un traitement de faveur. Dans la demeure du Duc Wellington, on opère sous une seule règle: on ne mange pas tant et aussi longtemps que notre travail n'est pas terminé. Si on chiale, c'est un coup sur le visage, si on casse quelque chose, c'est un coup de bâton, si on ose se plaindre, c'est le fouet. Oh, mais ça, ce n’est pas aussi cruel que quand on ment. Pour cette vieille femme, rien de plus odieux et dégueulasse que le mensonge. Quand l’une des deux jumelles mentait, la vieille dame prenait son couteau de cuisine et leur faisait une entaille sur le bras ou sur les cuisses. Plus le mensonge est grand, plus elle creusait la lame de son couteau. On pouvait supplier, mais la pitié lui était inconnue. C’est comme si elle en voulait à ces deux jeunes filles. Jalouse de leur âge, jalouse de leur innocence, jalouse de l’attention que leur porte leur maître. Ça, c’était leur quotidien. Elles se réveillaient, mangeaient les restants du repas du soir des serviteurs et revenaient à leur chambre, encore blessées, épuisées, affamées, les doigts, les mains, les bras et le dos ensanglantés, passant de longues nuits blanches à réparer, nettoyer et modifier leur uniforme. Il s’agissait de leur seul vêtement et on leur a toujours dit que l’état de l’uniforme d’une maid peut atteindre à la réputation du Duc. Elles ont donc dû apprendre à manier et maîtriser l’aiguille rapidement.

Les serviteurs évitaient de croiser leur regard ou de simplement leur adresser la parole. Tous, sauf une. Une femme d’un âge avancé, bien que moins vieille que l’horrible vieille femme qui leur donne des ordres. Les vêtements malpropres, les cheveux en bataille, cette femme s’occupaient de laver les vêtements de la maisonnée depuis son adolescence, quand elle a été recueillie par le Duc alors qu’elle avait été rejetée par sa famille. La pauvre était à demi folle, complètement fanatique de l’homme qu’elle dit être son sauveur. Elle serait morte sans lui. Elle a été sauvée par sa générosité, alors bien entendu, elle lui doit absolument tout.

Ram, Ram.

Rom?

Penserais-tu que c'est la même chose pour nous?

Rom?



Elle ne dit pas faux. Elle et sa soeur vivent dans la demeure du Duc depuis toujours. Elles n’ont ni parents ni amis. Elles ne connaissent que la générosité du Duc, l’amour de leur soeur et les valeurs des serviteurs. Les jours avançaient, les mois, les années et lentement, cet idéal finit par leur sembler naturel jusqu’à devenir une véritable dévotion malsaine envers le Duc. Leur entraînement dura cinq ans. Cinq longues et tortueuses années. Tout ce travaille fini toutefois par porter fruit, car les jumelles sont devenues d’efficaces travailleuses. Si bien, que leur Duc leur a offert une… Augmentation. Si on peut le dire ainsi.




Il était très tard. La servante personnelle du Duc Wellington, Ingrid, convoqua les jumelles dans ses quartiers. Le vieil homme n’a perdu aucun temps à leur expliquer ce qu’il attend d’elles. Ce qu’il attend des deux jeunes filles qu’il a élevées avec tant d’attention alors que ce monde froid et cruel les avait rejetées. Il leur a offert un toit, de l’amour et de la protection contre ce monde effrayant. C’est maintenant à elles de lui offrir la même chose.

Je deviens vieux, dit le Duc. Vieux et vulnérable. Une branche d’un grand arbre mort à la merci du grand et brutal vent du nord. Je mérite de me plier à n’importe quel moment… Et ce vent… Plus d’une personne est prête à le symboliser. J’ai des ennemis partout. Quand on cherche à faire le bien, c’est normal, non? Rom, Ram, mes enfants, je vous le demande. Voulez-vous prendre la défense de ce pauvre vieillard?

Rom le désire, mon seigneur. Dit Ram.

Ram donnera sa vie pour son seigneur, mon seigneur. Dit Rom.

Alors que leur entraînement de maid venait tout juste de se terminer, un autre entraînement venait tout juste de commencer. La seule manière de protéger le Duc, c’est d’éliminer ses ennemis avant que ceux-ci tentent à sa vie. Ingrid leur apprit tout ce qu’elle savait. Comment confectionner du poison, où et comment l’appliquer à une arme comme à de la nourriture. Apparemment, cette jeune femme s’y connaissait plutôt bien en matière d’assassinat. Peut-être un peu trop bien. C’est également elle qui leur a appris à se battre, à évaluer et analyser l’anatomie de leur cible pour en finir rapidement et efficacement afin de compenser pour leur faible constitution. Les jumelles se sont découvert un talent en la matière. Elles ont appris à penser et à s’adapter rapidement après tout. De temps à autre, le Duc invitait quelqu’un chez lui. On ne leur demandait jamais explicitement de tuer quelqu’un, mais le Duc avait son propre code. Le manoir est séparé sur deux ailes. Ceux qui étaient chambrés dans l’aile A ne devaient jamais en ressortir. Ceux dans l’aile B sont des amis de confiance. Le travail était tellement simple. Elles n’avaient même pas à faire comme s’il s’agissait d’un accident. Le Duc leur assurait que leur mort ne peut que faire plaisir à leur entourage. Tout ceci fut leur quotidien. Les tâches ménagères, s’assurer que le Duc reste en sécurité… Ceci dit, elles n’étaient pas des serviteurs du Duc, mais de simples instruments pour Ingrid. Rom et Ram n’ont pas encore la confiance du Duc. Du moins, jusqu’à ce qu’une fois de plus, le Duc les convoque à ses quartiers.

Je suis fier de vous. Depuis le tout début, vous m’avez servi avec une dévotion qui me touche et je crois qu’il est temps de récompenser vos efforts. Suite à ce test, vous aurez mérité votre place à mes côtés. Dans cette ville, un ignoble personnage tente à ma vie. C’est un menteur, perfide et odieux qui propage de vils mensonges à mon propos. Je suis faible. Trop faible pour me défendre contre lui… Vous devez faire taire ces mensonges, pour moi.

Rom lui coupera la langue, mon seigneur. Dit Ram sans hésitations.

Ram lui coupera la gorge, mon seigneur. Dit Rom.




Le travail était bien différent cette fois. Elles n’étaient pas dans le confort et la sécurité de la demeure du Duc. Jamais n’avaient-elles marché dans les rues de cette ville qui est pourtant la leur. Malheureusement, il n’y avait pas grand-chose à observer. Seule la lueur de la lune, phare funeste des ténèbres de la nuit, éclairait leurs pas. Leur cible est la maison d’un autre noble. Un homme et une femme, ainsi que quelques serviteurs. Pas un seul témoin, pas un seul signe de leur passage. Rom crocheta la serrure des grandes portes. Pas une seule lumière. Pas une seules bougie ou lanterne n’éclairait les environs.

De grands escaliers menaient à un étage supérieur tandis qu’un long couloir de pierre s’étirait à leur droite. La chambre des maîtres se trouve au deuxième étage, les serviteurs au rez-de-chaussée et au sous-sol. Il valait mieux commencer par les serviteurs. Ce fut incroyablement facile. Les deux maids s’infiltrèrent dans les chambres, une à une. Une main à la bouche de leur victime, un couteau à la gorge, un mouvement vif et c’est terminé. Les pauvres n’avaient même pas le temps de pousser un cri ou de réaliser ce qui leur arrivait que dans un gargouillis de sang, ils perdent la vie. Il restait plus qu’un sous-sol dans la cuisine qu’on accédait par une échelle de bois. On n’y voyait rien, à part beaucoup de foins. À entendre les nombreux ronflements, on dirait que plusieurs serviteurs y prenaient résidence. Parfait. Un peu d’huile à cuisson, une bougie et le tour était joué. La paille prit rapidement feu, alors les jumelles fermèrent la trappe à clé. Un incendie, ça arrive, non? Les jumelles gravirent les escaliers au hall, une à une, dans un synchronisme parfait. Encore une fois, rien n’était verrouillé. La chambre du majordome. Celui-ci n’était pas encore couché, il eut donc le temps de pousser un hurlement et de faire tomber un verre avant que Rom ne lui enfonce son couteau dans l’oesophage. Voilà qui pose problème… Aucun bruit de pas dans la chambre voisine, aucune porte qui s’ouvre, personne qui demande à l’aide. Par contre, il semblerait que le maître de la maison était prêt à défendre sa femme, sa demeure et sa vie. Il semblerait donc que les jumelles n’ont pas été assez silencieuses avec le majordome. L’homme brandissait une épée, devant son lit où sa femme horrifiée ne savait pas quoi faire. En voyant les assassins, l’homme laissa son arme tomber sur le sol. Son regard n’était pas celui d’un homme qui affronte la mort. Il ne s’agissait plus de la même fougue, de la même furie. Sa femme partageait son regard. Curieux. Les assassins ne comptaient pas perdre cette chance. D’un geste rapide et vif, Ram trancha la gorge de cet homme tandis que Rom sauta sur sa femme pour la poignarder violemment à l’estomac jusqu’à ce que ses yeux se révulsent et que plus un son ne s’échappe de ses lèvres. La fumée commençait déjà à remplir la pièce. Duc Wellington allait être fier. Il allait être content. Tellement content d’elles! Le feu prenait rapidement. Pas très surprenant considérant que la grande maison était faite de bois contrairement au manoir de pierre du Duc. Alors que le duo s’apprêtait à descendre les marches, Rom agrippa la manche de sa soeur.

Ram, Ram.

Elle lui pointait quelque chose. Une grande peinture accrochée au mur qui leur avait été dissimulé par le manque de lumière. Mais avec l’incendie qui faisait rage, les détails leur étaient clairs. Cette peinture, ce portrait, représentait clairement l’homme qu’elles viennent de tuer, accompagné de sa femme et de deux bébés. L’une avec les cheveux et les yeux rouges, l’autre avec les cheveux et les yeux bleus. Silencieuses, les deux soeurs contemplaient ce portrait, ne s’inquiétant point du ravage des flammes.

On doit partir, Rom.

La cadette hocha la tête et le duo d’assassin quitta discrètement les lieux, laissant la maison enflammée derrière elles, ainsi qu’une montagne de questions.




De retour au manoir, les deux jeunes filles se contentèrent de confirmer la mort de leur cible. Le grand Duc, satisfait, leur permit une bonne nuit de sommeil dans leurs quartiers. Aucune des deux n’arrivait à trouver le sommeil. Rom fini par se lever, incapable de fermer l’oeil. Ses draps trempent de sueur lui paraissait trop inconfortable pour vouloir y rester.

Ram? demanda-t-elle.

Rom? répondit sa soeur qui se trouvait dans une situation très semblable.

Les enfants sur ce portrait…

C’était nous.

Tu penses aussi?

Deux jumelles aux cheveux et aux yeux de cette couleur…

Trop rare pour que ce soit une coïncidence.

Hmm...

Cette nuit sembla en durée plusieurs. L’esprit rempli de questions, le sommeil semblait être une chose impossible et on se demandait même si le matin ne reviendrait plus. Toutefois, le coq finit par laisser entendre son chant alors que les premiers rayons dorés percent la fenêtre de leur chambre. Ram commença à faire la lessive, Rom quitta la demeure pour aller faire les courses. Les jumelles ne se dirent pas un seul mot, ne se lancèrent pas même un seul regard jusqu’à la nuit venue. Rom brossait ses cheveux et arrangeait sa nuisette tandis que Ram s’adonnait à la lecture du dernier livre ajouté à la grande bibliothèque du Duc.

Quand je suis allez faire les courses, j’ai croisé les restants de la maison. Des gens discutaient de cet homme. Il y a plusieurs années, il a perdu ses deux filles. Des jumelles. On présume un kidnapping.

Ram leva les yeux de son livre. Franchement, elle ne voulait pas y croire. Pas qu’elle venait de tuer ses parents, mais que l’homme pour qui elle avait tant de respect puisse leur avoir menti de cette façon. Toutes ces années à croire qu’elles sont en vie grâce à sa bonté et sa générosité. Toutes ces années pour lui. En grandissant dans cette maison, on a toujours dit que le mensonge est l’un des pires crimes que l’on puisse commettre. C’est ce que Ram et Rom ont expliqué à leur maître la soirée même. Quand elles mentaient, la vieille dame qui s’occupait de leur éducation prenait son couteau et leur creusait une entaille sur le corps. Plus le mensonge était grave, plus cette coupure était longue et profonde jusqu’à un point où certaines ne pourront jamais totalement guérir. C’est pourquoi Ram pris son couteau et fit une longue entaille au Duc Wellington, à sa gorge, alors que Rom fit de même, à son estomac. Les deux soeurs laissèrent Wellington et Ingrid, du moins ce qu’il en restait, dans la chambre et quittèrent la demeure en pleine nuit. C’est cette nuit qui se mit à pleuvoir. Cette pluie froide, comme un symbole de deuil pour une vie perdue, mais également un symbole pour une vie nouvelle.

Dommage pour Ingrid. Dit Rom qui marchait lentement malgré l’averse.

Elle n’allait pas nous laisser faire. Répondit Ram qui marchait au même rythme.

Probablement pas. Pour celle qui nous a appris à tuer, elle ne faisait pas très attention à ses arrières.

Pathétique.

Pathétique.

Trempées et perdues, les deux soeurs se sont arrêtées dans une auberge de fortune dans un quartier pauvre. Le matin venu, elles seront probablement recherchées. Elles ont donc deux choix, pensa Ram. Quitter Rosanne ou trouver un nouvel employeur pour échapper à la justice. C’était leur première nuit dans cette auberge lugubre et déjà, Ram pensait devoir gerber. L’odeur de porc, les couvertures puant l’alcool et l’urine… Difficile de s’habituer à si peu lorsqu’on est habitué au luxe. La chambre était également très mal isolée. On pouvait tout entendre des chambres avoisinantes et de l’eau coulait du plafond et passait à travers les fenêtres. Un puissant coup de tonnerre retentit, faisant vibrer la vitre que Ram traçait du bout des doigts. Suite à ça, un petit gémissement apeuré la tire de sa rêverie.

Ram, Ram. Demanda une petite voix étouffée par les couvertures de soie.

Rom?

Pourrais-tu me raconter une histoire…? La supplia-t-elle.

Rom?



Ram poussa un petit soupire, elle se leva de son siège qui menace de céder à la moindre pression, venant plutôt s'asseoir sur le matelas de paille aux côtés de sa sœur. Elle prit sa main dans la sienne, enlaçant ses doigts aux siens.

Il y avait autrefois une petite famille. Un père, une mère et leurs deux enfants. Une famille heureuse, pleine de vie et de joie…

En ce moment, tout semble mal aller. Mais elles n’ont pas tout perdu. Rom a toujours Ram et Ram a toujours Rom. Elles sont toujours ensemble et elles le seront toujours, quoi qu’il arrive.
3536 mots

HRP

• Le personnage sur mon avatar •
Ram & Rem de RE:Zero.

• Comment j'ai connu le forum •
Un petit oiseau m'en a glissé un mot.

• Mes remarques sur le forum •
Plutôt sympa. Le design et le layout est vraiment différent de ce dont à quoi j'ai l'habitude et j'aime ça. ♫

• Ma connaissance de Fire Emblem •
J'ai tous les jeux de Fire Emblem à la seule exception du premier sur GBA. Il est introuvable, ce connard.

• Le code du règlement •
Une main exaltée est passée par là /o\


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Sujet: Re: Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o)   Jeu 26 Mai - 4:08
Petit message de bienvenue de façon officiel mes petites "Jouvencelles"©

Sybile
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Sujet: Re: Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o)   Jeu 26 Mai - 15:01
Hormis quelques petites fautes qui traînent et qui ne sont pas bien méchantes, tout me semble en règle ! : 3
Par contre, fais attention aux couleurs que tu utiliseras, certaines sont illisibles et/ou très désagréables à lire.

Tu es validé !
Tu peux d'ores et déjà commencer à RP si tu le souhaites en faisant une demande dans la "Gestion des personnages", poster ta fiche de liens etc...En tant que Voleuses Humaines, tu commences avec une épée de bronze. Au cours de ton aventure, en ayant acquis plus d'expérience, tu pourras posséder des armes plus puissantes. Bonne continuation à toi et que Naga veille sur toi !

Voleur niveau 1 créé
PV12
FOR4
MAG4
VIT12
TEC11
CHA9
DEF2
RES2

Contenu sponsorisé

Sujet: Re: Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o)   

Jamais l'un... Sans l'autre. (Terminééééé \o)

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