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Le prix de la liberté (PV Tautau)

Rom&Ram
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Sujet: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Lun 30 Mai - 22:05
Ramper hors d’un trou simplement pour retomber dans un autre trou. En même temps, il aurait été incroyablement niais de croire que tout allait s’arranger simplement en quittant Rosanne. Mais on peut bien rêver de temps à autre, non? Suite à un long voyage en mer, les deux sœurs débarquent au port de Valm tôt en matinée avant de prendre un transport en chariot, direction de la capitale, Steiger. Assis au fond du chariot, les deux sœurs vident le contenu de leurs sacs. Il ne leur restait plus de provisions, leur pochette de cuir ne contient plus que quelques misérables pièces d’or et les matériaux de couture commencent sérieusement à manquer suite à l’agitation récente. Les choses n’augurent pas très bien… Avec aussi peu d’argent, il est peu probable qu’elles puissent survivre plus que deux jours. Ça, c’est uniquement si elles dorment dans la rue. Compte tenu des lois très strictes sur le couvre-feu dans la capitale, il ne s’agit absolument pas d’une option valable. Le mieux qu’elles peuvent faire, c’est garder leur monnaie pour une chambre et simplement combattre la faim pendant deux ou trois jours le temps de trouver une solution. Rom poussa un long soupire, se laissant tomber sur la couverture qu’on leur avait offerte pour le voyage. Elle sent la sueur et elle pique, mais si elle veut conserver ses forces et dormir un peu… Non, en fait, elle n’en a pas du tout envie et pour être honnête, elle en a marre de tout ça. Ram partage son état d’âme.  Elle ne regrette pas ces derniers jours. Elle ne regrette pas avoir tuée son maître, elle ne regrette pas avoir pris la fuite, elle ne regrette pas leurs rencontres dans ce grand monde qui leur était inconnu. Mais il faut se rendre à l’évidence, elle et sa soeur ne sont pas faites pour une vie sur les routes à fuir le danger et à se battre sans cesse pour leur survie. Mais elle garde espoir. De pouvoir offrir une meilleure vie à Rom.

Après une demi-journée sur la route, les grands murs de Steiger se dessinent à l’horizon. Ram fut plutôt impressionnée par la grandeur de la ville. N’ayant jamais quitté leur ville natale, tout ça est tout nouveau. Mais ce qui la surprenait le plus, c’est comment elle a fait pour ne pas remarquer la ville avant d’en être arrivé si proche. Elle croyait qu’il s’agissait d’une montagne! En tous cas, Steiger mérite amplement sa réputation. Un petit coup d’oeil rapide vers sa sœur l’a convaincu de ne pas la déranger. Pour une fois, celle-ci dort à poings fermés. Ram devrait dormir aussi, mais quelque chose l’en empêche. Un mauvais pressentiment lui écrase  le cœur, à mesure que le transport s’approche de la capitale, s'engouffrant délicatement dans l’ombre de ses murs, elle peut entendre son âme de rebrousser chemin, de prendre Rom et de sauter hors du wagon pour courir le plus loin possible de cet endroit. La servante serra les dents en se tenant la poitrine. C’est probablement que le stress. Elle n’a jamais été aussi loin que ça de toute sa vie, il n’est pas surprenant qu’elle ne se sente pas à son aise! Expirant un bon coup, Ram réussie à se calmer un peu, malgré ce pressentiment qu’elle ne peut complètement effacer.

En arrivant en ville, Rom et Ram s’installent dans une auberge pas très dispendieuse dans un coin de la ville, loin des portes. L’endroit n’est certainement pas très luxueux, mais déjà nettement supérieur à leur logis précédent. Le tout est sobre, plutôt propre, mais vide. La salle principale autant que les chambres ne possèdent que le strict minimum en matière de mobilier, ce qui donne l’impression que l’auberge s’est fait cambrioler récemment. Mais non, le vieillard malentendant au comptoir n’est qu’un avare qui croyait faire fortune en prêtant quelques lits aux voyageurs. Suite à une nuit sans histoire où, comme à leurs habitudes, aucune des deux jeunes sœurs n’arrive à bien dormir, elles descendent pour prendre place à l’une des peu nombreuses tables. Le vieillard est certes un avare, mais pas au point de ne pas offrir un bol de gruau grisâtre et spongieux à ses clients. Rom grimaça en regardant la substance qui dégage une odeur de vieille botte. Comment une personne peut-elle vivre avec un tel massacre culinaire sur la conscience? Après avoir tenté une bouchée qui manqua de la faire vomir, elle poussa son bol devant elle en soupirant. On dirait que sa soeur n’a pas eu la force d’ingérer cette chose qui se prend pour de la nourriture pour humain.

Je n’ai pas faim. Dit Rom en grimaçant.

Moi non plus. Répondit Ram.

Mensonge des deux côtés, bien entendu. En vérité, elles tiennent leur estomac qui hurle de douleur, qui supplie qu’on lui donne ne serait-ce qu’un bout de pain sec. Alors qu’elles réfléchissent à leur prochaine étape, un homme entra dans l’auberge. Celui-ci porte un long manteau à capuche noir et une robe qu’on associe aux mages qui s’assument trop. Jusque là, rien d’anormal. Non, ce qui est vraiment inquiétant à propos de lui, ce sont ses longs cheveux blancs et son visage ridé malgré son jeune âge et les longs cernes noirs qui pendent sous ses yeux. Charmant personnage, sans doute. Il discuta un petit moment avec le tavernier, pointant les jumelles de temps à autre. On dirait qu’il a affaire avec elles. Comme de fait, il finit par s’approcher d’elles, large sourire aux lèvres. Même son teint de peau est affreusement pâle. Voilà quelqu’un qui n’apprécie pas beaucoup la lumière du jour.

Ram, Ram, on dirait qu’un cadavre veut nous parler.

Rom, Rom, on dirait que les morts refont surface ou que notre interlocuteur vient de sortir de la caverne qui lui sert de gîte pour la première fois depuis le début de sa misérable vie. Triste existence.

Triste existence.

L’inconnu pouffa de rire, tirant une chaise pour s’inviter à leur table, ce qui arracha un grincement de dents et un regard plus que déplaisant de la part des jumelles. Clairement, cette personne ne s’y connaissait pas du tout en savoir-vivre en plus de ne pas s’y connaître en hygiène personnelle.

Oh, vous me faites mal! À peine ais-je le temps de m’approcher et déjà vous lancer ces viles insultes en ma direction… Les rumeurs disent donc vrai!

Les rumeurs…? Les soeurs n’ont parlé à personne depuis leur arrivée à Valm. Enfin, à part leur conducteur et le tavernier, mais elles n’ont pas l’impression d’avoir été plus désagréable que la normale. Enfin, pas de quoi partir une rumeur. Ram fronça les sourcils.

Je vous prierais de nous laisser tranquilles. Je doute que ce que vous avez à dire soit plus intéressant que votre style vestimentaire. Cracha-t-elle.

Mmm… Je vois. Bien, vous savez, je suis un voyageur, un ermite. Il y a peu de temps, mon voyage m’a amené jusqu’à Viralys. Magnifique endroit! Vous y avez déjà été?

Non. Votre choix de vie explique que trop bien l’odeur de poudre que vous utilisez pour camoufler la puanteur de votre personne. Répondit Rom.

C’est un endroit normalement calme… Enfin, calme dans une certaine mesure. Mais récemment, tout ça a changé. Histoire de meurtre! Vraiment horrible! Un noble, je ne me souviens plus vraiment de son nom…

On dirait que votre mémoire est aussi défaillante que vos charmes. Dit Ram qui commençait sérieusement à s’énerver. Elle sait que trop bien où cet homme s’aventurait et elle ne veut pas en entendre un mot de plus.

Duc Wellington, c’est vrai. C’est drôle, mais on accuse deux de ses servantes. Qui vous ressemble beaucoup! Aussi, pas besoin de le nier, c’était un bon ami à moi et nous nous sommes déjà rencontré nous trois alors je sais qui vous êtes, Rom et Ram. Les deux chiennes personnelles de son Excellence.

Qu’est-ce que vous voulez?

Oh! Enfin une réponse positive? Et bien vous voyez, j’ai une offre pour vous. Vous faites ça pour moi et non seulement je ne vous dénonce pas à la garde locale, mais en plus je vous payerai de quoi éliminer vos soucis pendant des mois. Car, j’imagine que vous ne vous êtes pas enfuis de Rosanne avec une fortune dans les poches. Il arrêta un moment, prenant un des deux bols de gruau qu’il se mit à dévorer. Pas la peine de répondre. Je vais simplement vous donner mon offre et partir. Il y a dans cette ville, un homme qui m’intéresse beaucoup. Enfin, une partie de lui m’intéresse. Il a en sa possession une épée bien unique et je meurs d’envie de mettre la main dessus. Rapportez-moi cette arme et je vous donne ce que je vous ai promis. Vous pouvez le tuer aussi si ça vous chante. Ça ne doit pas être très difficile pour vous, non?

Il finit son bol et le laissa tomber sur la table en rotant. Il fouilla un peu dans son sac pour en sortir une pièce de viande salée qu’il laissa tomber sur la table. Les deux sœurs fixent la pièce de viande, puis l’homme.

En gage de mes bonnes intentions. Je vous donne trois jours. Vous n’avez pas de quoi fuir, alors j’ai confiance pour que vous ne tentiez pas de prendre la fuite. Oh! J’oubliais presque. Amener une serviette. Vous allez en avoir besoin. Cherchez Taurok, vous trouverez immédiatement ce que je désire. Mesdames.

Il quitte l'auberge, aussi rapidement qu’il est arrivé. Rom et Ram se regardent, confuses, frustrer… Cet homme s’est vraiment joué d’elles. Elles restent silencieuses un moment, avant que Rom se décide finalement à sentir le cadeau de l’inconnu.

Rom!

Il n’y a pas de poison. Aucun enchantement. Des deux soeurs, Rom a toujours été celle avec le meilleur nez. C’est probablement pour ça qu’elle est une excellente cuisinière. C’est aussi pour cette raison qu’elle a toujours été très talentueuse pour identifier un poison seulement à l’odeur. L’odeur de la viande et du sel lui violait les narines, son estomac lui hurlant d’en prendre une bouchée. Une bouchée? Non, plutôt tout avaler d’un coup! Malgré les protestations de sa sœur, elle en coupa la moitié et y planta rapidement ses dents. En un rien de temps, elle avait tout mangé.

Tch… Alors tu veux faire ce qu’il dit?

Avons-nous vraiment le choix? Nous ne pouvons pas compter sur un autre miracle comme lorsque nous avons quitté Viralys. Compter sur notre bonne fortune finira bien par jouer contre nous.

Rom…

Et puis, regarde-nous. Nous avons à peine l’énergie pour bouger à force de se rationner, de seulement puiser dans nos rations après des jours de jeûne. Toi même, tu n'arrive pas à dormir à cause de ton estomac. Je suis dans la même situation que toi, Ram, je sais.

Ram voulait répliquer. Lui dire qu’elle a tort. Mais les mots ne lui viennent pas. À la place, son attention est fixée sur la viande qu’on leur avait laissée. Rom a raison. Elle a toujours raison. Peut-être était-il temps de mettre leur fierté de côté, simplement pour cette fois. À son tour, elle dévora son bout du cadeau. Leur ‘’client’’ n’est certainement pas très généreux sur la qualité de ses cadeaux. Dur sous la dent, trop salé, et franchement, Ram n’arrive même pas à deviner quel type de viande a été utilisé et pourtant, elle n’en fit qu’une bouchée. Bon et bien… On dirait qu’elle va devoir penser à un plan d’action.

Taurok, un instructeur à l’académie militaire de Valm, un grand guerrier et un homme hautement respecté d’après les rumeurs. La première journée, Rom et Ram se sont aventurées en ville questionnant les civiles, les soldats et même quelques élèves de l’académie. De leurs informations, rien ne leur permettait de vraiment dire qu’il s’agissait là d’une mauvaise personne ou même de quelqu’un de particulièrement intéressant. La deuxième journée, elles l’ont suivi discrètement pour en apprendre un peu plus sur son comportement et sur son allure générale. Il fait plutôt jeune et son allure ne fait que confirmer ce qu’on leur avait dit. C’est un soldat. Un soldat avec un bon bras, ni plus ni moins. À sa ceinture pend l’objet de leur désir. Elles ne se sont jamais approchées suffisamment pour bien l’observer, mais il n’y a aucun doute que quelque dans cette arme sors de l’habituel quand on l’observe un peu. Éventuellement, il finit par leur révéler l’endroit où il habite. Il ne restait plus qu’à se préparer pour la troisième journée.

La nuit venue, les deux sœurs se glissent hors de l’auberge. Avec le couvre-feu, la subtilité est maître dans leur opération. Comme une ombre, elles se glissent dans les ruelles passe derrière les patrouilles sans un seul bruit. La présence militaire à Taurok est beaucoup plus élevée qu’à Viralys. Mais avec beaucoup de patience, rien n’est impossible. Elles se glissèrent dans les appartements de leur cible. L’arme est bien là et lui semble dormir profondément. Si paisible malgré les deux intrus. Aucune conscience de ce qui lui arrive. Heureusement pour lui, elle ne compte pas prendre l’effort supplémentaire pour le tuer. Non, elle n’offrirait pas ce plaisir à quelqu’un qui a le culot de manipuler sa sœur.

Parlant de sa sœur, celle-ci se charge de ramasser l’objet de leur visite nocturne. Elle ne sait pas pourquoi, mais seulement la regarder lui donne des sueurs froides. Bon sang, c’est qu’un bout de fer coupant, pas une bombe. Enfin. On peut se tromper, non? Un hurlement de sa soeur attira l’attention de Ram. Rom a les mains crispées sur l’épée, les yeux grands ouverts, elle regarde partout autour d’elle, son arme dégainée, l’agitant dans tous les sens comme si elle tente de tuer un ennemi invisible, hurlant à dieu seul sait quoi de rester loin d’elle. Rom est plus qu’en état de panique, c’est comme si elle était devenue complètement folle.

Rom…! Calme-toi! Lui ordonna sa sœur.

Elle ne pouvait entendre sa voix. C’est comme si elle ne la voyait pas. Pris de panique, Ram donna un bon coup de pied derrière le crâne de sa sœur, l’envoyant valser plus loin, désarmée. La cadette rampa jusqu’au mur, se recroqueviller en marmonnant des trucs inintelligibles. Rom n’est pas folle. Elle n’aurait jamais ce genre de réaction sans raison. Sans doute, le soldat s’est réveillé. Après tout, un hurlement comme ça, le voisinage au grand complet s’est probablement réveillé. Elle se jeta sur sa soeur, passant un bras autour de son cou pour lui coller le crâne sur sa poitrine. Ram leva son arme en direction de l’homme.

Qu’est-ce que vous lui avez fait!

Elle n’allait pas se laisser faire. Elle compte bien défendre Rom avec sa vie si nécessaire.

Taurok
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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Mar 31 Mai - 1:09
Les journées de Taurok se succédaient les unes après les autres dans la discipline militaire la plus totale. Il entrainait de fiers combattants, il menait habilement plusieurs rencontres entre bretteurs, et on lui avait même confié quelques petites affaires intérieures dont il s'occupait avec brio. En outre, c'était quelqu'un de compétent en qui le peuple et les hautes instances de Valm avaient foi. Plus le temps passait, plus le respect qu'il avait autrefois gagné chez les habitants de l'Empire renaissait de plus belle.

Maintenir sa réputation, c'était une chose. Mais également, ces derniers jours, il sentait comme quelque chose d'étrange... Un sentiment indescriptible, tel une présence qui l'épiait à longueur de journée. Mais faute de quoi que ce soit de tangible pour corroborer ses impressions, l'officier Valmien se contenta de poursuivre ses activités quotidiennes ce jour-là. Le soir, une fois rentré chez lui, il passa un bon moment près de son feu de cheminée. Sa vieille servante, Akane, lui avait apporté un thé au jasmin, une spécialité de Chon'sin qu'il appréciait tout particulièrement. C'est en regardant dans les flammes qu'il eut une autre de ces connexions si... étranges.

Son épée, Sanguine, n'était pas une simple épée. C'était une arme forgée dans un croc du Dragon déchu, Grima, et c'était un symbole caché de sa puissance. Bien que ce dernier soit mort aujourd'hui, la puissance abominable qui résonnait en cette entité à l'époque était toujours présente dans son arme. Et même si le sang qui coulait dans les veines de Taurok lui permettait de résister aux effets de Sanguine, même lui pouvait avoir des difficultés parfois à supporter toute la noirceur qui l'envahissait à chaque fois qu'il tenait la hampe de cette épée. Son regard était posé sur la lame sombre, son corps semblant rougeoyer lorsque les flammes se réfléchissaient sur son métal. C'était une vision à la fois intrigante et sinistre...

Mais il n'était pas question de veiller toute la nuit en philosophant sur la nature de son épée. Bien des fois par le passé, Taurok avait du résister à cette énergie négative qui atrophiait son esprit. Mais avec le temps, il était devenu beaucoup plus habitué, et il ne subissait presque plus aucun effet secondaire de la lame. Bien sûr, son utilisation pouvait le fatiguer... C'était l'une des raisons pour lesquelles il la gardait plus souvent rangée dans son fourreau.

Se levant tranquillement, il rejoint donc sa chambre, laissant son arme dans un coin de la pièce. De toute façon, il savait pertinemment que personne ne pourrait tenter de l'en défaire sans conséquences. Un tel objet ne pouvait pas être mis entre toutes les mains... Mais alors qu'il allait se déshabiller, il entendit un bruit... Quelque-chose d'infime, d'à peine perceptible, mais qu'il avait bien entendu. Il y avait quelqu'un d'autre à son étage, et ce n'était pas Akane, sa servante. Non, il y avait quelqu'un d'autre... Patientant, les bras croisés, il finit par entendre un hurlement. C'est là qu'il comprit immédiatement : quelqu'un s'était introduit, et avait probablement tenté de lui voler Sanguine.

Il ouvrit la porte d'un coup, son épée à la main, et il se trouva face à deux jeunes femmes... Elles n'étaient pas très âgées, visiblement. L'une était prostrée dans un coin, traumatisée, Sanguine un peu plus loin à terre. L'autre, tenant sa comparse, lui demandait ce que Taurok lui avait fait. Dans un soupir agacé, rangeant son épée d'officier et ramassant l'épée du Dragon déchu pour l'éloigner d'elles, il leur lança un regard plein de remontrances et de sermons avant de lui rétorquer

« Je ne lui ai rien fait, moi. Vous pouvez vous estimer heureuses que ça n'ait pas été plus grave que ça... Akane, allez préparer du thé pour ces deux jeunes-femmes. Quand à vous... Vous me devez des explications. Je ne vous dirais rien de plus au sujet du mal qui l'afflige si vous ne me racontez pas exactement tout sur la raison de ce cambriolage. »

Au vu de son ton, on pouvait sentir très aisément qu'il contenait une colère bien présente. Il détestait absolument qu'on viole sa propriété privée... Il avait les bras croisés, les regardant, alors que sa servante revenait quelques secondes plus tard en tendant une couverture chaude et deux tasses de thé aux jeunes femmes. C'était assez étrange, d'un côté, on sentait son regard dur comme l'acier, mais de l'autre, il leur offrait une forme de confort. Quelles que soient ses motivations, il devait pertinemment savoir ce que les effets de son épée étaient, et quel était la nature même de cette énergie abominable qui venait de frapper de plein fouet sa soeur...

Rom&Ram
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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Jeu 2 Juin - 8:36
S’introduire chez quelqu’un n’est jamais un acte que l’on fait sans une certaine dose de stress. Si ce n’est pas le poids du crime qui pèse sur nos épaules, c’est la peur. La peur de se faire prendre ou pire, la peur de devoir se défendre. Bien des voleurs ne sont pas des meurtriers, seulement des malchanceux qui ne réfléchissent pas nécessairement avant d’agir. Mais la pire peur, c’est celle de se retrouver en face d’un homme clairement plus expérimenté et mieux armé que soit. Rien qu’à le regarder, Ram ne sait que trop bien qu’elle n’a absolument aucune chance contre lui. Pourquoi en serait-ce autrement? Sa lame est lâche et sombre, ne buvant que le sang de ceux et celles qui n’ont pas l’état d’esprit ou l’état de conscience de s’en défendre ou de même sentir le fer froid se frayer un chemin à travers la chaire et les os. Les sœurs sont des assassines, pas des combattantes. Mais elle ne compte certainement pas baisser la tête, rendre les armes et se laisser amener. Elle ne va pas laisser qui que ce soit mettre la main sur Rom.
Cet homme prétend n’avoir rien fait à sa sœur et pourtant, elle se trouve dans un état plus que lamentable. Qu’est-ce qu’il essaie de prétendre? Que sa sœur a simplement eu une crise de panique? Non, il a probablement enchanté son épée pour la piéger. Tout ça a du sens. Son arme est visiblement unique, sans doute un trésor inestimable. Pour protéger une telle pièce, un peu de magie est toujours la bienvenue. Comment ont-elles pu faire une erreur aussi stupide? Maudissant sa naïveté, Ram serra les dents, sa lame toujours pointer vers le grand homme. Malgré l’évidente séparation de force et de talent entre les deux, le regard de Ram est de fer, absent de toute hésitation et son bras droit ne fléchit pas sous le point de son épée.

Tch… Tentez-vous réellement d’utiliser ma sœur pour me faire chanter? Je n’avais pas conscience que les guerriers de Valm peuvent être aussi déshonorables. Ou alors est-ce seulement une caractéristique qui vous soit propre?

Elle ne veut pas de son aide. Elle ne veut pas qu’il mette sa main sur sa sœur. Elle ne veut pas se laisser amadouer par une fausse gentillesse, un geste d’hospitalité puant la fausse pitié. Elles viennent tout juste de le cambrioler. N’importe quelle autre maison, elles finiraient enchaînées dans un donjon humide pour s’y faire torturer, y pourrissant pendant des jours et des jours jusqu’à ce que la grande Faucheuse leur offre finalement le cadeau d’une mort qui se fit attendre. Il n’y a aucune raison pour que ce soit différent. Elles n’ont jamais accordé cette pitié à qui que ce soit. En fait, le duc Wellington leur a demandé de tuer pour moins que ça. Elle-même se souvient avoir été ordonnée d’égorger un homme qui avait tâché le grand tapis de l’entrée de la demeure avec ses bottes. La servante de cet homme fini par revenir, une couverture et du thé en main. Ram serra sa sœur contre elle, reculant contre le mur en agitant son épée devant elle.

Ne vous approchez pas d’elle! S’il est de votre désir de punir mon crime par la mort, je vous prierais de cesser avec ces fausses galanteries et de simplement en finir tout de suite.

Dans ses bras, Rom tremble comme une feuille. La pauvre est blanche comme un spectre et ses yeux sont à la fois vides de vie, mais également brouillés par les larmes qui s’écoulent le long de ses joues. Elle ne fait pas un son, mais il est évident que cet épisode l’a profondément secouée. Ram peut même sentir son cœur battre à la chamade. Depuis toujours, une façade glaciale couvre le cœur des jumelles. Très jeune, on leur a appris que montrer des émotions est une faiblesse pour une arme. Un guerrier ne peut manier une arme ayant des remords à chaque fois qu’elle fait couler du sang. Une arme, c’est ce qu’elles sont. C’est ce qu’elles ont toujours été. Même au moment où elles ont assassiné leurs véritables parents, où elles ont chacune transpercée, ouvert, disséquer le corps de l’homme qu’elles ont appelé ‘’père’’ toute leur vie, elles n’étaient rien de plus que des statues de marbre. Elles ne connaissent pas la rage, l’amour, la peur ou la tristesse. Enfin, si, ces émotions ne leur sont pas inconnues, mais elles n’ont jamais été capables de ressentir quoi que ce soit pour quelqu’un d’autre que l’une envers l’autre. Ram a Rom et Rom a Ram. Pourquoi, Rom tremble dans les bras de Ram, complètement effrayée d’un mal qui lui est complètement inconnu. La voir comme ça lui brise le cœur. Elle ne devrait pas avoir cette mine, ses doigts ne devraient pas se crisper dans le tissu de sa manche comme si sa vie en dépend. Elle ne peut comprendre le chagrin qui la secousse. Serrant son emprise sur sa petite sœur, Ram brava le regard de cet homme.

Rom n’a rien à voir dans cette histoire. Elle m’a simplement suivie, car je ne lui ai pas laissé le choix… Faites ce que vous voulez de moi, mais laissez ma sœur en dehors de ça. Vous pouvez me tuer. Me couper la tête, me torturer, violer mon corps jusqu’à complètement briser mon esprit comme bon vous semble. Mais je vous en conjure... Dites-moi quoi faire pour qu’elle redevienne comme avant.

Ram se trahi complètement dans cette demande, avouant sa dévotion et son amour infini pour sa sœur. Mais en cet instant où elle ne peut que tout perdre, la seule chose qu’elle peut réellement faire, c’est sauver la seule personne qui lui est chère. Pour Rom, aucun sacrifice n’est trop grand. Si ça veut dire que sa sœur peut être sauvée, alors elle n’aura aucun remords à offrir sa vie.

Taurok
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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Jeu 2 Juin - 22:33
C'était décidément une soirée inhabituelle pour Taurok. Il avait beau avoir envie de la menacer avec toute l'agressivité dont il pouvait faire preuve, montrer les crocs et l'intimider, il se retint pour une simple et bonne raison : Sanguine. Cette épée avait un effet néfaste sur tous ceux qui s'en approchaient, et laisser parler ses pulsions enfouies et violentes ne feraient qu'agraver son cas. Mais celles qui étaient dans de beaux draps, c'étaient les deux jeunes femmes... Si ça s'ébruitait, il n'y avait qu'une issue possible pour une intrusion chez un officier supérieur du Grand-Empire, et elle était tout sauf plaisante. Pourtant, pour une fois, Taurok ne souhaitait pas réagir comme à son habitude. Cette fois, il voulait faire ce qu'il n'avait que très peu expérimenté dans sa vie : faire preuve de pitié. Il fallait bien sûr commencer par réveiller un peu la jeune femme qui lui parlait sur un ton bien peu respectueux... Ce qui agaçait évidemment l'instructeur.

" Commencez par changer de ton, ou ça va très mal se passer. Je pourrais être odieux avec vous et vous exécuter sur le champ, et je choisis plutôt de vous aider à traverser cet instant. Vous avez une simple idée de ce que c'est, cette épée ? Vous savez quoi que ce soit dessus ? Non. Si c'était le cas, vous auriez fui rien qu'à sa vue et vous auriez fait le bon choix. Cette arme est l'un des fléaux de notre époque, son existence même est l'un des derniers souvenirs d'une des époques les plus sombres dans les mémoires actuelles. Et pourtant vous êtes là à me faire des reproches. Demandez-vous qui ici a décidé de me cambrioler... Vous n'avez aucune excuse, et en tant qu'instructeur et officier supérieur décoré par le Grand-Empereur, je n'ai qu'une chose à faire... "

Ces mots semblaient bien fatidiques... Mais pourtant, il s'adossa au mur opposé, croisant les bras, les regardant avec ces yeux si durs mais francs qui témoignaient d'un comportement juste mais parfois difficile à assumer. Pourtant, c'était bien ce qu'il faisait, assumer chacun de ses actes comme étant le sien et sans exprimer le moindre regret. C'était cet état d'esprit qui l'avait mené aussi loin et qui lui avait offert une seconde chance au sein de ce monde, dans son empire "natal"...

" Vous allez rester ici le temps que votre soeur se sente mieux. Elle a été exposée directement à l'énergie du Dragon Déchu... Pas étonnant qu'elle soit dans cet état. Il n'y a personne en ce monde qui peut ne serait-ce que rester à proximité de Sanguine sans complètement dégénérer. Vous pouvez vous estimer heureuse qu'elle n'ait aucune séquelle permanente, c'est monnaie courante, avec elle. "

Parlant justement de la fameuse épée, il la rangea dans son fourreau pour ensuite la déplacer dans l'autre pièce, pour retirer cette aura inconfortable qui devait sûrement gêner les jeunes cambrioleuses, pour revenir contre son mur, les regardant toujours avec ces yeux durs et expérimentés mais pas cruels pour autant

" J'aurais des questions à vous poser, mais elles attendront. Pour l'heure, Akane s'occupera de vous préparer une chambre d'ami pour que vous vous remettiez tranquillement de tout ça. Et si vous me parlez encore une fois de fausse pitié, croyez moi... C'est la première fois depuis des années que je fais preuve de miséricorde. Je vous conseille d'en profiter tant que je fais encore l'effort de rester calme. J'en ai tué pour beaucoup moins que ça. Seulement... Je sens comme une forme d'innocence en vous. C'est pour ça que je vous laisse une chance... Une seule. Je vous conseille de ne pas la gâcher. "

Une chose était sûre : quand on l'entendait parler, on devinait immédiatement que Taurok ne plaisantait pas. C'était l'incarnation même d'un esprit sérieux et direct, pas le genre à prendre des détours et à manipuler la situation à son avantage : il transpirait la force et l'expérience, ce qui était, au fond, un poil rassurant. Mais jusqu'à quel point pouvait-on se fier à lui... ?

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Lun 6 Juin - 3:39
La mort n'a franchement rien de spécial. Une étape parmi tant d'autres dans une longue vie pleine d'événements distincts qui arrivent et se volatilisent aussi rapidement qu'une flamme qui s'étouffe. Quand on regarde la vie et la mort de cette manière, cette dernière ne nous semble plus aussi effrayante. On y arrive tous, un jour ou l'autre. Le sablier du temps s’écoule certes plus rapidement que d’autres et même que dans certains cas, ce temps est tragiquement écourté par la main d'autrui. Pour enlever la vie, il faut posséder un certain détachement vis-à-vis celle-ci. Il faut savoir l’observer comme une étape comme une autre, aussi banale et naturel qu’un anniversaire, une perte ou le souvenir de l’étreinte d’une personne aimée. Les jumelles ne craignent pas la mort. Elles ne craignent pas la torture ou quoi que ce soit d’autre que l’officier de Valm peut leur lancer. Un outil ne devrait pas craindre la mort. Mais le cas des jumelles est unique. Elles ne craignent pas la mort, mais elles craignent la mort de l’autre. Sinon, pourquoi prendre la fuite de leur terre natale? C’est pour cette raison que Ram marchande pour la vie de sa soeur. En dirigeant la haine de cet homme envers elle-même, il finira peut-être par la laisser tranquille. Ou peut-être était-elle simplement en train d’aggraver les choses… Honnêtement, elle n’en sait rien. Elle a l’habitude d’obéir et non de penser par elle-même. Ça, c’est le domaine de Rom. Heureusement pour Ram, la miséricorde est une vertu toujours saillante dans le coeur de certains hommes. Elle ne sait plus quoi lui dire. En fait, elle cesse de l’écouter. Oh bien entendu, elle s’attend à répondre à ses questions, ça va de soit après tout. Sans doute allait-il exiger à savoir comment deux jeunes filles de Rosanne se sont introduit chez lui pour voler cette arme et rien d’autre. Après tout, un officier de son rang doit sans doute posséder bien des richesses qui doivent valoir beaucoup plus qu’une simple épée. Elle s’en doute et elle compte être franche avec lui. En ce moment, il leur est maintenant impossible de se sortir de cette situation sans cet homme, Taurok. Comme simple réponse, elle hocha lentement la tête, abaissant son bras armé.

Ram rangea son arme, suivant docilement la servante de leur <> à travers sa demeure, tenant sa soeur toujours tremblante dans ses bras. Elle s’est calmée un peu, mais il est évident qu’elle ne pourra pas totalement s’en remettre sans une profonde nuit de sommeil. Oh Rom… Pourquoi n’avait-elle pas été plus rapide? Non, il est idiot de penser ainsi. Il n’y avait aucune manière de savoir ce qui arriverait ou de l’empêcher. Non, la seule personne responsable est leur employeur. Pour une raison qu’elle ne saurait expliquer, Ram a l’étrange pressentiment qu’on ne leur a pas tout dit. Ram déposa délicatement sa soeur dans le lit qu’on lui offre, après avoir testée le confort de celui-ci et installer les oreillers de manière à garantir le meilleur confort. Il ne faut pas oublier qu’avant d’être des voleuses ou des assassines, elles sont des maids. Évidemment, elle prit soin de lui accorder les soins nécessaires. La dénuder en a débarrassant de ses vêtements trempés par la sueur pour lui éviter de prendre froid, lui ramener les couvertures jusqu’au menton et lui faire boire le liquide tiède que lui avait offert Akane. Lentement, son pouls retourne à la normale et un léger ronflement à peine audible s’échappe de ses lèvres. Ram soupira, flattant avec la tendresse d’une soeur, le front de sa pauvre soeur. Elle ne mérite pas ce qui lui arrive. Pas le moins du monde. Une fois certaine que sa soeur n’allait pas se réveiller, elle quitte discrètement la chambre, fermant la porte derrière elle pour redescendre afin de confronter cet homme. Malheureusement pour lui, elle ne compte pas lui laisser le sommeil dont il doit avoir bien besoin.

Sieur Taurok. Dit Ram en s’inclinant bien bas. S’étant calmée, son visage est retourné au neutre. Je ne compte pas immédiatement vous offrir de gratitude. Même si je dois me plier et accepter votre pitié, je ne pourrai réellement vous montrer de la reconnaissance pour le moment. Toutefois, vous me voyez bien heureuse de constater que votre réputation et le respect de vos hommes ne sont pas mal placés.

Ram déposa les vêtements de sa soeur sur une table, y prenant place avec une aiguille et du fil. Normalement, la mise en forme des vêtements se fait le matin, mais Ram préfère offrir un peu de répit à sa pauvre soeur. Qui sait, elle ne sera peut-être pas là pour l’aider une fois le soleil levé. Son destin est présentement incertain, le fil tissant la tapisserie de son existence menaçant de se rompre à tout moment si Taurok le désire ainsi. Elle plante son aiguille dans la robe qui s’est abîmée au niveau de la jupe lorsque Rom a chuté. Ses yeux vont de son travail à Taurok, comme si tout ça n’était rien de plus qu’un geste tout à fait naturel pour elle.

Avant de commencer avec vos questions, permettez-moi d’immédiatement mettre une chose au clair. Sans doute, cet élément risque d’être dévoilé à un moment ou l’autre, alors autant tout de suite mettre cette histoire de côté. Moi et ma soeur sommes en fuite depuis Viralys suite au meurtre de notre seigneur. Oui, nous l’avons réellement tuée. Non, il ne s’agit pas d’un mensonge. Oui, plusieurs seraient d’avis qu’il le méritait amplement et nos raisons sont purement personnelles, mais je préfère ne pas m’étendre sur le sujet. Faites ce que vous voulez de cette information, car elle causera la mort de ma soeur et moi, que vous soyez celui qui la divulgue ou pas.

Ses yeux ne quittent toujours pas son travail. Déjà, il y avait beaucoup d’information dans ce qu’elle venait d’avouer. Mais elle a été très claire: Taurok n’est pas la seule personne à savoir ce qu’elles ont fait et il n’est pas la seule personne qui puisse la divulguer. Indirectement, elle venait de révéler la présence d’une tierce partie.

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Lun 6 Juin - 23:07
Au moins, ses mots avaient réussi à calmer un peu l'énervement et l'impétuosité de la jeune femme qui protégeait sa soeur... Après qu'elles aient été correctement pris en charge par Akane, elle commença à faire de la couture tout en lui parlant des événements passés. Alors comme ça, elle avait tué un seigneur de Rosanne ? Prenant un temps de silence après qu'elle ait parlé, il se mit alors à... ricaner. Pas de façon sinistre ou effrayante, mais amusée et décomplexée. Lui offrant un sourire plus aimable et accueillant, il préféra repartir sur une meilleure base

« Attendez, c'est ça qui vous fait peur... ? Premièrement, les lois de Rosanne ne s'appliquent pas à Valm, et son système judiciaire non plus. Vous pourriez être condamnée à la peine de mort là-bas, tant qu'aucun de vos crimes n'interfère de façon directe avec la loi de Valm de façon explicite selon une charte étrangère, tout le monde s'en fiche. Mais en plus de ça, je crois que vous sous-estimez la haine passionnée que vouent les hautes instances de Valm pour celles de Rosanne... Non seulement personne ne va vous enfermer, vous exécuter, vous torturer... Quoi que ce soit, mais en plus, vous vous feriez même quelques amis pour avoir eu le cran d'éliminer un seigneur de Rosanne. Tant que vous ne retournez pas là-bas, il n'y a rien qui puisse vous causer du tort... Enfin, il y a bien votre introduction chez moi. Mais si vous me promettez de trouver un moyen de vous en sortir en arrêtant ce genre d'actes sur le territoire de Valm, je suis prêt à fermer les yeux cette fois-ci. Si j'ai vent de la moindre récidive, par contre, je préfère être franc : ça sera les travaux forcés. »

Ses mots sonnaient très vrais, et au fond, ils étaient même parfaitement exacts. Rosanne était depuis longtemps une sorte de bête noire pour Valm, en raison des événements du siècle passé. Suite à la grande guerre ayant opposé le Grand Empire au reste du monde, par plusieurs magouilles obscures, une part déraisonnable de la nation fut séparée et offerte aux habitants de Rosanne. Bien vite, la réputation du lieu fit honte aux Valmiens qui se mirent à détester de plus en plus ce territoire jugée rétrograde et décadent, bâti sur les fondements d'un Empire aujourd'hui glorieux à nouveau.

Adossé au mur et la surveillant brièvement, il reprit toutefois la conversation sur un ton plus sérieux, visiblement au moins rassuré de comprendre ce qui la tracassait. Ses questions devraient commencer, maintenant...

« Déjà, vous devez savoir... Sanguine, mon épée, est une lame forgée dans le croc du Dragon Déchu. Le simple fait de tenir cette arme a le potentiel de plonger n'importe qui dans la folie la plus destructrice. C'est ça qui a failli - je dis bien "failli" - emporter votre soeur dans un sort bien pire que la mort. Heureusement, elle l'a lâchée à temps. Du coup, je serais très curieux de savoir : vu votre âge et votre professionnalisme, vous n'êtes visiblement pas venu ici en connaissance de cause. Qui vous a demandé de voler mon épée... ? Vous auriez un nom, une description, n'importe-quoi ? »

Il se doutait bien que le secret professionnel la retiendrait probablement, mais il se sentit obligé de lui expliquer ses motivations, qui était très sérieuses...

« Vous devez comprendre que Sanguine est une arme que moi-même je peux avoir du mal à contrôler. Son influence est destructrice et entraine la démence la plus impie. Peut-être votre employeur ne s'est-il laissé avoir que par ses fines décorations et dorures, mais si ce dernier était à la recherche d'un pouvoir aussi néfaste quelles qu'en soient les conséquences, je dois le savoir. Il en va de la sécurité de bien plus que de l'Empire, mais potentiellement, si mes craintes sont fondées, de beaucoup plus que cela... »

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Sam 11 Juin - 0:53
Heureusement, les vêtements de Rom ne sont pas trop endommagés. Une très petite déchirure au niveau de la robe, mais sans plus. Les vêtements se réparent. Mais l’esprit est beaucoup plus difficile à réparer. Malheureusement, on ne peut opérer un tel miracle à l’aide d’une aiguille et un peu de fil. Du temps. Seulement et uniquement du temps. Le seul remède efficace contre les maux de l’âme. Le support affectif aide, le confort aide, mais sans plus. La seule chose que Ram peut faire, c’est attendre de voir à quel point cette histoire va avoir affectée sa pauvre soeur. Au moins, elle peut se consoler en se disant que ce qui va avoir causé le moins de dommage, c’est le coup de pied qu’elle a mis derrière la tête de sa soeur. Elle va devoir lui amener un peu de glace. En un rien de temps, le vêtement de sa soeur fut rafistolé. Comme neuf! Elle mit son travail de côté alors qu’elle finissait tout juste de tout avouer à leur hôte. Elle s’attendait à bien des réactions. De la haine, du dégoût, peut-être même un peu de crainte. Mais de l’amusement? Non, elle ne s’y attendait pas. Peu importe quel genre de relation Rosanne entretient avec Valm, les faits restent les mêmes. Elles ont tué un homme! Comment peut-il lui sourire et se montrer aimable? N’a t’il aucune conscience?

Il m’est impossible de vous comprendre. Soupira-t-elle. Je peux bien comprendre que les lois de Rosanne ne s’appliquent pas en ces lieux, mais comment pouvez ignorer le fait que j’ai du sang sur les mains? S’il s’agit d’une coutume locale, je m’avoue terriblement confuse.

Oui bon d’accord, elle se doute très bien que Valm est différent de Rosanne, mais à ce point? Les relations entre les deux pays sont si difficiles? Elle doit admettre qu’elle n’en sait rien. Son éducation est malheureusement très limitée. En fait, elle oserait même dire qu’il est plutôt inexistant. Elle sait lire et écrire, mais jamais on n’a tenté de leur offrir un cours d’histoire ou de leur expliquer les liens politiques entre les nations. Leur monde, c’était le manoir de leur maître. L’extérieur n’existait pas. En pensant à tout ça, une étincelle s’enflamma dans les yeux de la jeune soubrette. Si les relations entre Valm et Rosanne sont aussi peu amicales, il n’y a aucun doute qu’il ne s’agisse pas d’un secret ou quelque chose du genre. Ce qui veut dire que leur employeur sait très bien qu’elles ne risquent rien. Que leur acte de meurtre ne leur poserait pas problème. Il sait que Rom et Ram ont une connaissance très limitée du monde extérieur. Il le sait. Il a exploité leur peur. Mentis. Manipulées. L'aînée serre les dents, ses doigts se crispant aux pans de sa robe. Rom a souffert. Pour un mensonge. Cette pourriture. Ce déchet humain a osé faire du mal à sa sœur. Le secret professionnel? Si Ram avait été au service d’un noble, il est vrai qu’elle aurait souffert un siècle de torture avant de dire quoi que ce soit qui puisse trahir son employeur. Mais rien ne protège cet homme.

Je ne connais pas son nom. Mais il m’a approché ma sœur et moi avec connaissance de notre crime et de notre identité pour nous faire une proposition. Il nous a proposé de l’or, de la nourriture, deux choses dont nous manquions cruellement depuis des semaines. Il nous a simplement donné l’ordre de voler votre arme et de vous tuer si le coeur nous en dit. Pour assurer notre collaboration, il a menacé de nous dénoncer et de nous faire enfermer. Lui avoua-t-elle.

À bien y penser, cet homme a vraiment bien joué ses cartes pour les manipuler. En quelques secondes, il a exploité leurs peurs, leur secret et leurs besoins. Il a mis les doigts exactement aux bonnes places pour faire jouer les jumelles dans la paume de sa main. Décidément, cet homme est beaucoup plus dangereux qu’elle ne le croyait au départ. Comme quoi les premières impressions sont trompeuses.

Il s’est simplement identifié comme un voyageur, un ermite. Mais il ressemble davantage à un cadavre qu’on vient tout juste d’extirper de son tombeau. Avec l’odeur appropriée. Je ne peux malheureusement vous offrir qu’une piste de plus. Plus tard, cette nuit, nous devions rencontrer notre employeur pour lui remettre votre épée. Je peux donc vous suggérer d’aller le rencontrer vous même pour lui poser quelques questions. Simplement, ma compagnie ne sera pas à discuter, mon seigneur.

Ram marqua une pause. On peut bien voir par son regard qu’elle est entièrement sérieuse. Certes, elle sait qu’elle n’est pas la plus habile des combattantes ou la plus forte, mais il s’agit là d’une histoire qu’elle doit voir jusqu’au bout. Qu’elle le désire ou non, elle est impliquée.

Je ne vous impose pas mon aide et ces informations pour vous, pour un empire ou même pour le monde. Je vous les offre, car un homme m’a presque arraché la seule chose que j’aime en ce monde.

La soubrette peut sentir sa gorge se serrer et s’assécher. Elle a peur. Peur pour sa sœur. Peur pour la pauvre jeune fille qui a presque perdu sa tête en tenant un vulgaire bout de métal pour le compte d’un démon manipulateur. Que son interlocuteur emprunte les mots ‘’démence’’ et ‘’destructrice’’ n’aide vraiment pas à faire taire ses craintes.

Vous… Vous avez dit que cette chose a simplement failli l’emporter, pas vrai…? Elle va s’en sortir? Rom ne mérite pas ce qui lui arrive. Ce n’est qu’une pauvre enfant innocente.

Elle regarde Taurok directement dans les yeux. Elle qui semble si froide d’habitude, on peut lire dans son regard et facilement voir la peine, mais également l’espoir que Ram a. Elle veut croire Taurok. Elle veut croire que dès demain, elle retrouvera Rom, sa sœur.

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Sam 11 Juin - 13:54
La jeune femme lui racontait tout sur son employeur. Elle avait été abusée, manipulée, menée en bateau par un être qui semblait, à ce qu'il comprenait de ses dires, tout simplement infâme et dégoûtant. À Valm, les crimes de Rosanne ne s'appliquaient pas, et même les plus hautes autorités n'en avaient pas grand chose à faire. Et ça, c'était de notoriété publique, d'où les tensions entre Rosanne ne supportant pas de voir ses criminels débarquer à Valm, et l'Empire refuser d'encourir la moindre sanction tant que le crime commis ne violait aucune loi locale ou aucun traité spécifique qui aurait pu être passé. Et il se trouvait que Rosanne et Valm n'avaient aucun traité en cours...

Mais surtout, elle semblait avoir peur. Pas pour elle, mais pour sa soeur. En effet, la jeune femme avait été en contact avec quelque chose de très noir, de néfaste et de destructeur. Mais fort heureusement, elle en avait été extirpé très rapidement. C'est en essayant de se faire plus rassurant que Taurok lui répondit avec une voix plus passive et paisible, pour ne pas la faire paniquer ou douter

« Oui, rassurez vous, il ne lui faut que du repos. Vous avez bien agi en la sortant de cette connexion trop brutale avec les énergies du Dragon Déchu... Elle ne montre aucun signe témoignant d'une séquelle irréversible, et aucune marque n'a commencé à lui brûler le corps. Elle est juste épuisée... Elle a besoin de se revigorer. Cela pourrait prendre plusieurs jours; vous pouvez rester ici, c'est à ça que sert une chambre d'ami. »

À vrai dire, cela ne le dérangeait pas d'héberger quelqu'un chez lui le temps qu'ils se remettent, surtout après une erreur aussi monumentale. Elles avaient été complètement manipulées pour commettre un acte basé sur un mensonge dans le simple but de voler un objet qu'elles ne pourraient jamais porter. Ainsi, il se mit à réfléchir... Qui donc avait bien pu vouloir voler Sanguine ? Un homme ressemblant à un cadavre. Son esprit cherchait, cherchait, et finalement... Une seule conclusion vint, après de longues secondes passées à analyser toutes les possibilités

« ... Je ne connais qu'un seul homme dont l'odeur, l'apparence et le caractère sont ceux d'un corps pourrissant. C'est Wilhelm, un puissant mage venu de Rosanne ayant intégré un groupe de recherches controversé dans l'Empire. Ses écarts lui ont déjà valu plusieurs avertissements, ainsi qu'un mois d'emprisonnement punitif. J'avais pourtant été clair... La prochaine fois qu'il s'intéressait au Dragon Déchu et à sa puissance, je n'aurais qu'une seule sentence pour lui... Et je préfère ne pas vous la décrire, car la mort est un sort très souhaitable comparé à ce qui lui attend. »

Il y avait bien pire que la mort lorsqu'on commençait à parler des sentences les plus suprêmes à Valm. Ceux qui tentaient d'exploiter le Dragon Déchu pour alimenter leurs ambitions personnelles finissaient très, très mal. Tout simplement, on les tuait à l'aide de Sanguine. Contrairement à ce qui pouvait y paraître, ceux qui étaient touchés par la lame ne mourraient pas immédiatement... Lentement, leurs corps se vidaient de leur sang dans une lenteur affreuse, pouvant délayer la mort à plus d'une journée sans pour autant que le moindre espoir de survie ne soit envisageable. Mais surtout, Sanguine révélait la corruption de l'âme de ses victimes, en faisant ressortir et mettre en évidence toute la noirceur. Bien sûr, la mort s'ensuivait et constituait une véritable délivrance, mais toute la durée passée à attendre ce moment fatidique constituait aisément le pire moment possible de la vie entière de ses victimes. Leurs fautes passées les hantaient, ils ressentaient le regret et le remord de toutes les personnes qu'ils ont pu blesser, et ils n'avaient en général pas le privilège de profiter d'une mort paisible et calme.

Ainsi, Taurok n'utilisait Sanguine que très rarement. Il était conscient des conséquences d'une telle exécution... C'était l'une des pires choses à infliger à un être vivant. Mais il avait été clair : si Wilhelm poursuivait le chemin du dégoût avec ses pratiques malséantes, il en payerait les conséquences capitales. Et manipuler deux êtres aussi innocents traumatisés par un meurtre commis qui ne pourrait pas même leur être reproché, c'était bien la pire chose à faire.

Taurok avait été un père, autrefois... Mais il n'avait jamais connu ses filles. Au fond, il sentait comme une responsabilité envers les jumelles, comme une obligation morale de s'occuper d'elles. Ses réactions étaient toutes minutieuses, précautionneuses et étrangement bienveillantes, quand on connaissait son passif... Mais elles étaient surtout honnêtes.

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Lun 13 Juin - 0:18
‘’Elle va s’en sortir’’. C’est tout ce que Ram veut entendre. Elle peut sentir son cœur battre à tout rompre, menaçant de déchirer sa poitrine. Heureusement pour elle, leur hôte confirma ce qu’il lui avait dit tout à l’heure. La jeune soubrette ne put empêcher de laisser un profond soupire traverser ses lèvres. Ce qu’elle craignait le plus n’est rien de plus qu’une mauvaise inquiétude de grande sœur à présent. Bien qu’elle ne porte aucun amour envers cette arme maudite, elle remercie tous les dieux pour que les signes d’une blessure aussi sévère à l’âme soient aussi faciles à observer. L’ayant déshabillée tout à l’heure, Ram n’a vue aucune marque sur son corps. Enfin, aucune marque qu’elle ne possédait pas déjà. Son corps, comme le sien, reste un temple, un vestige d’une époque ancienne, une époque de souffrance et de tristesse. Les profondes cicatrices physiques des jumelles ne disparaîtront jamais. L’aînée ne peut qu’éprouver une profonde joie de savoir que l’âme de sa sœur ne sera pas tachée d’une de ces cicatrices. Contre toute attente, elle sourit.

Vous m’en voyez ravi, mon seigneur. Rom est une fille fort. Si ce que vous dites est vrai, alors elle sera remise sur pieds en un rien de temps. Enfin, la connaissant, on la retrouvera debout bien avant nous. Je ne suis pas exactement une lève-tôt, contrairement à elle. Elle a toujours couvert mes tâches durant une heure ou deux le temps que je me réveille.

C’était leur quotidien au manoir. Ram se faisait régulièrement punir à cause de son manque d’attention dans son travail alors sa sœur a simplement décidé d’arrêter de la réveiller et d’accomplir ses tâches et les siennes. Malgré les protestations de Ram, la cadette n’a jamais modifié ses habitudes et personne n’a jamais découvert ce petit secret. Talentueuse comme elle est, Rom n’a jamais eu de difficulté à couvrir le travaille de plusieurs personnes. Elle est vraiment incroyable!

Enfin, nous nous éloignons un peu du sujet. Si je puis me permettre une petite indiscrétion, mon seigneur. Cette… Chose… Clairement, quelque chose d’aussi dangereux devrait être gardé et scellé, non? Loin de moi l’intention de critiquer, mais je ne crois pas qu’il soit très sensé de le garder à votre ceinture comme une épée de parade.

Quoi qu'il en soit, Ram comprend un peu. Des informations qu’elle a recueilli dans les derniers jours, elle sait que Taurok est l’un des plus puissants guerriers de Valm et si quelqu’un a le talent, la vigilance et la force pour garder un bon œil sur cette chose, c’est bien lui. Toutefois, ce soir est la preuve que même le plus talentueux des hommes peut se faire déjouer. Si les jumelles avaient été plus prudentes et mieux préparées, Sanguine serait entre les mains d’un autre homme en ce moment même et les jumelles, bien loin de la ville. Aujourd’hui avait toutes les possibilités de finir bien pire, autant pour Taurok que pour les jumelles. Ram ne pouvait que souhaiter que cet épisode puisse réveiller cet homme au sujet de la sécurité de sa demeure. Simplement imaginer ce qui pourrait arriver si la mauvaise personne arrive à mettre la main dessus… Elle en a des frissons. Elle ne peut souhaiter ce que sa sœur a vécu à qui que ce soit, même ses pires ennemis.

La description donnée par Ram était certes biaisée par l’attitude et les impressions de celle-ci, mais sa description ne s’éloigne pas tellement de la vérité. Ram a rencontré bien des gens louches durant sa courte vie, mais jamais personne n’a été aussi… Inquiétant que cet homme. L’aura qu’il dégage donne des sueurs froides et des frissons particulièrement désagréables. Comme si tout son corps lui hurlait de fuir, de s’éloigner le plus possible de lui. Mais ce n’est pas tout. Il y a autre chose qui la rendait inconfortable lors de leur rencontre… Mais quoi? Elle a beau y penser, elle ne pouvait mettre le doigt dessus. Wilhelm. C’est en entendant son nom qu’elle le réalisa enfin. Elle ne connaît pas cet homme. Une aura comme la tienne, elle s’en serait rappelée.

Ce que vous dites me tracasse… Le crime de ma sœur et moi est plus ou moins récent et nous avons fui pour Valm pratiquement immédiatement après l’acte. S’il est ici depuis si longtemps, comment cela se fait-il qu’il soit au courant de cette histoire? Je doute fortement que quelqu’un se soit déplacé uniquement pour lui apprendre la nouvelle, surtout s’il était en prison récemment. De plus, je réalise que je n’ai jamais rencontré cet homme de ma vie. Mais il connaît notre crime, mais surtout, il connaît mon nom et celui de ma sœur.

Pourquoi et comment. Ce sont les deux questions que se pose Ram dans toute cette histoire. Vraisemblablement, cet homme les a ciblées avec un but clair en tête. Le fait qu’il savait exactement où les retrouver en disait long. Cet homme est dangereux. Incroyablement dangereux.

Il se trouve que j’ai beaucoup de questions pour lui. Si je puis faire une suggestion, mon seigneur. Il serait probablement plus sage de le confronter à nous deux. Ameuter tout un bataillon pour le chasser pourrait mettre des vies inutilement en danger. S’il est un mage aussi puissant que vous le dites, il peut sans doute fuir facilement. Ce qu’il fera sans doute en voyant tout une troupe avancer vers lui.

Elle s’en doute, car elle-même le ferait si elle avait des dons en magie. Mais le souci principal dans cette situation, c’est les pertes. Un grand nombre peut avoir raison d’un mage de puissance considérable, mais très peu en sortiront vivants. Surtout qu’ils se rencontrent dans la même auberge. Il a donc l’avantage du terrain et il peut facilement prendre otage. Peu importe comment elle tourne et retourne la situation dans sa tête, Ram ne voit pas d’autres options.

Je vous prie de m’excuser mon seigneur… Je mets obstinément le pied dans ce territoire alors qu’il s’agit de votre domaine. Je ne suis pas une stratège, mais simplement une personne avec un peu trop de sens de l’organisation… La décision finale est votre et je m’y plierai quoi que vous choisissiez, mon seigneur.

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Dim 19 Juin - 15:53
Tous ces nouveaux éléments que la jeune voleuse pouvait lui apporter changeaient plutôt assez drastiquement la donne. Ainsi Wilhelm serait éventuellement un usurpateur, si sa théorie était juste; mais comment pouvait il être si sûr de quoi que ce soit ? La magie était quelque chose d'imprévisible et puissant, et ceux qui la maitrisaient étaient à redouter. Venait d'abord la question sur son épée... Intéressante et sensée, mais Taurok savait pertinemment où était le risque, et qui l'encourrait réellement. Ainsi se permit-il de lui répondre, poliment, le crépitement de la cheminée adoucissant la température fraîche de la nuit accompagnant le rythme de ses paroles.

« Votre inquiétude quand à cette épée est compréhensible. Néanmoins, comprenez bien que pour une raison que je préfère garder sous silence pour le moment, personne dans ce monde ne peut ne serait-ce que toucher son pommeau sans risquer de se détruire complètement. Si je la garde justement près de moi, c'est pour éviter les potentiels désastres comme ce vol qui a failli très mal tourner. Vous devez comprendre que je ne la porte pas à la ceinture pour éviter un quelconque vol : une chose pareille ne peut réalistement pas arriver. Je la porte à la ceinture pour éviter que quiconque ne se risque à détruire son esprit en étant tenté de la voler. Wilhelm a pensé pouvoir négliger un tel point, mais aucune magie ne peut changer le fait que je suis et serais éternellement le seul à pouvoir manipuler cette arme. Aucun mage, si puissant soit il, ne pourra changer ceci. »

Il semblait plutôt catégorique et ferme sur le sujet, ayant visiblement déjà réfléchi à tous les potentiels risques. Mais après tout, il disait la vérité : la probabilité qu'un autre descendant de Grima existe était à peu près nulle. Éventuellement, les deux seules personnes à pouvoir maîtriser au terme d'un long entrainement l'épée du Dragon Déchu seraient ses filles, Eline et Oriana. Mais à ce moment ci, Taurok ne connaissait pas même leur existence... Comment aurait il pu deviner que ses deux héritières, ironiquement, étaient toujours en vie ?

Sa suggestion suivante ne manqua pas de le faire réfléchir. Le confronter à deux ? En effet, c'était une idée intéressante. Seulement, il venait alors un problème fâcheux : il devait bien lui exposer... Mais ils venaient de se faire doubler complètement.

« Je pense comme vous : nous devrions le confronter. Vient alors un problème majeur; je pense qu'il a du comprendre que votre échec était imminent. Pas plus tard qu'en début de soirée, on m'a annoncé son départ prompt et inattendu de la capitale vers une destination inconnue. Je pense qu'il a déserté la ville... Si ce mage est aussi pernicieux que je l'imagine, il aura trouvé un moyen pour s'assurer de se présenter au rendez vous uniquement si l'acte a été porté à bien. Or... Ce n'est pas vraiment le cas. Ça n'aurait jamais pu être le cas, à vrai dire. »

Suite à ces mots, il la regarda en coin, commençant à réfléchir... Il avait comme une idée germant en tête : il voyait ces deux jeunes femmes, intelligentes, malignes, rusées et agiles, qui n'avaient ni foyer, ni attache, ni même qui que ce soit à qui faire confiance. Il avait rencontré beaucoup de personnes de ce genre, autrefois... Puis il avait créé un groupe de mercenaires. C'est ainsi que la même idée naissait, mais sous une autre forme; Ylisse avait beau posséder une armée assez maigre, une chose les démarquait et les rendait non négligeables : les veilleurs. Des personnes venues de tous les horizons, de tous les milieux, se regroupant sous un seul et même étendard pour se battre au nom de valeurs qu'ils approuvaient tous et qu'ils défendaient avec ferveur. Valm avait besoin de gens comme cela... La foi des habitants était forte, mais il leur fallait quelque chose de plus concret pour que cette confiance soit à double sens.

Ainsi, en voyant ses réactions beaucoup plus coopératives, Taurok se décida et, dans un sourire en coin, retrouvant visiblement plus de peps et sans pour autant perdre de son honnêteté, il la regarda avec plus de sérieux et un air plus décontracté et personnel : cette fois, il avait outrepassé ses inquiétudes et décidait, pour une fois, de lui faire confiance.

« Il y a longtemps qu'une idée était née dans mon esprit. J'ai rencontré beaucoup de gens comme vous, par le passé. Naïvement, j'ai pensé que toute personne libre ne se battrait qu'au nom de mercenaires libres et sans attaches. Aujourd'hui, je vous proposerais autre chose... Vous avez certainement entendu parler des veilleurs Ylissiens. Des personnes de tous horizons, formant une troupe rapprochée pour l'Exalt : ils combattent avec passion, chacun défendant ses frères d'armes, et représentant ainsi les plus fiers et respectés combattants qu'on puisse imaginer. Valm possède la plus grande et puissante armée au monde, mais désormais, il n'est plus question que d'armée, de chiffres, de batailles...

Il est question de quelque chose de bien plus important : le destin non pas d'une nation, mais de choses qui dépassent la compréhension humaine. Ainsi j'ai commencé à envisager la création d'un nouvel ordre basé sur le modèle des veilleurs d'Ylisse. Des personnes abandonnées à leurs sorts et sans attaches. Des gens avant tout honnêtes dans leurs convictions. Je ne pourrais jamais imaginer de meilleurs frères d'armes, et c'est ainsi que je ne peux que vous proposer cela : si vous êtes intéressée, une place vous est ouverte, à vous et votre soeur. Je vous formerais personnellement, ainsi que toute autre personne que je jugerais digne d'intégrer les Ombres de l'Empereur. J'en ai discuté avec ce dernier, au cours d'une réunion militaire, et l'idée l'a absolument enchanté, lui ainsi que plusieurs autres généraux. Je dois vous prévenir : je ne suis pas un professeur aisé à suivre, car j'ai entrainé les meilleurs. Mais quel que soit l'angle que je prend pour vous regarder, vous et votre soeur, je ne vous imagine pas être encore capable de mener une vie simple et détachée de toutes ces choses que les plus hautes instances survolent.

Ainsi, je vous le demande officiellement : voudriez-vous être formées, vous et votre soeur, pour devenir les premières Ombres de l'Empereur ? »

Rom&Ram
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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Dim 26 Juin - 2:02
Ram peut bien comprendre ce que cet homme tente de lui expliquer. Il est vrai qu’une épée attachée à une ceinture est beaucoup moins à risque de devenir l’objet de convoitise d’un simple voleur de bas étage. Mais cette méthode n’élimine pas tous les risques possibles. Quelqu’un ayant étudié Taurok pendant une petite période de temps peut facilement comprendre que l’arme qu’il porte à sa ceinture est d’une grande importance. Même sans en voir la lame, on devine qu’elle est unique en son genre et n’importe quelle personne sensible peut discerner l’aura maléfique qu’elle dégage. Si ce n’était pas le cas, on n’aurait jamais engagé les jumelles pour tenter de le lui dérober. Toutefois, Ram ne peut prétendre qu’elle connaisse un plan infaillible pour cacher définitivement Sanguine. Sauf peut-être la détruire. Mais elle se doute très bien que ça ne peut être aussi simple que ça. Toutefois, quelque chose la dérange dans tout ça. Clairement, l’homme appelé Wilheim a bien fait ses recherches, ça, il n’y a aucun doute. Ram ne peut pas croire que ce détail lui ait échappé quand il leur a imposé cette mission. Soit il y a un élément quelle n’arrive pas à voir, soit ce magicien est beaucoup plus idiot qu’elle n’osait le croire. Impossible à deviner en ce moment. Elle en aurait eu le coeur net s’ils avaient eu la chance de l'interroger, mais voilà qui s’avère à présent inutile. Disparu. Cet homme s’est dissipé, amenant avec lui dans les ténèbres, ses seuls espoirs d’avoir des réponses à ses questions. Sur le coup, la soubrette ne put s’empêcher de serrer les dents.

Tch… J’aurais du savoir qu’un lâche comme lui ne prendrait pas le risque de rester dans les environs pour observer le dénouement. La jeune femme marqua une pause. Quand Ram réfléchit intensément ou qu’elle expérience beaucoup de stress, elle a cette manie de mordre le bout de son pouce. Actuellement, elle n’arrive pas à dire s’il s’agit de l’un ou l’autre… Probablement une combinaison des deux. Cela veut donc dire qu’il savait très bien que nous n’avions aucune chance… À quoi jouait-il exactement? Cherchait-il simplement à se jouer de nous ou alors nous manque-t-il un morceau à ce puzzle pour comprendre ses intentions?

Impossible à dire. Ram a beau tourner et retourner la question dans sa tête, aucune réponse satisfaisante n’en concluait. Inutile d’y réfléchir plus que ça. Elle doit se rendre à l’évidence, elle ne connait que très peu de choses à propos de cette histoire. Wilheim, Sanguine, Taurok… Qui qu’il en soit, elle ne peut qu’être certaine que d’une seule chose: elle et sa sœur ne sont que des pions dans toute cette histoire. Des pions à sacrifier pour piéger et capturer une pièce beaucoup plus importante. Pas étonnant que tout ça la dépasse à ce point. Elle s’adossa sur son siège en poussant un long soupir. C’est donc ça, se sentir dépassée par les événements. Il vaut mieux laisser tomber pour l’instant. Impossible d’avoir des réponses sans Wilheim lui-même. Ce qui s’avère impossible à présent de toute façon.

Se faire manipuler de la sorte laisse un arrière-goût particulièrement dégoûtant au fond de la gorge. Et moi qui souhaitais de toute mon âme de ne plus jamais ressentir ces émotions.

Ram tapota sa tasse du bout de l’index. Elle et sa sœur sont dans une impasse. En fait, c’est plus qu’une impasse. C’est même à se demander si elle va ressortir vivante de toute cette histoire. Les jours où elle pouvait simplement servir une grande maison en compagnie de sa chère sœur lui semblent si lointains à présent. Dire qu’il y a seulement quelques semaines sont plus grand soucis était de savoir ce qu’elle allait cuisiner pour le repas du soir. Que faire à présent?

Alors qu’elle réfléchissait à sa situation, son hôte se mit à lui faire un récit d’un tas de trucs qu’elle ne connait pas. Elle haussa un sourcil, mais n’osa pas avouer à Taurok qu’elle ne sait rien sur les Veilleurs. Après tout, elle a vécu une vie séquestrée dans le manoir d’un homme riche qui préférait bien plus recevoir un service impeccable plutôt que de lancer de vieilles histoires à ses serviteurs ou même les éduquer. C’est déjà un miracle que Rom et Ram savent lire. Elle ne savait pas du tout où Taurok voulait en venir. Mais absolument rien ne l’aurait préparé pour sa proposition. Il la voulait elle ainsi sa soeur dans son ordre. Ne sachant pas quoi répondre, elle resta un petit moment bouche bée. Que devait-elle répondre? Tout ça la rendait horriblement confuse. Pourquoi pensait-il une telle chose à propos d’elles? Ram et sa soeur ne sont rien de plus que des assassins, de pathétiques voleuses avec un talent pour l’entretien ménager. Malgré tout, elle peut sentir ses joues s'enflammer par la confiance et les éloges de leur hôte qui ne les connaissait que très peu.

Votre invitation est… Touchante, mon seigneur. Et elle me fait chaud au coeur, vraiment. Par contre, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes de Rosanne. Nous n’avons aucune allégeance envers Valm ou son empereur. De plus… Je compte offrir une meilleure vie à Rom. Trouver un bon seigneur à servir. Si j’accepte votre offre, serions-nous enchaînées à Valm? Je ne refuse pas votre offre. Au contraire, après tout ce qui est arrivé ce soir, j’ai un mauvais pressentiment. Comme si quelque chose d’horrible se trame. Moi et Rom sommes des soubrettes, des servantes et non des combattantes. Alors je prendrais volontiers l’aide que vous nous offrez si généreusement. Vous comprendrez toutefois que je ne désire pas transformer Rom en machine de guerre pour Valm.

Elle eut un petit rire, vidant le reste du contenu de sa tasse.

Ne vous flattez pas trop, mon seigneur. Vous vous dites professeur sévère, mais l’entraînement d’un soldat ne vaut en rien l’entraînement d’une maid. Vous pourrez avoir l’honneur de constater que je suis beaucoup plus solide que j’en ai l’air.

Taurok
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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Lun 1 Aoû - 5:51
Son offre avait visiblement fait mouche, d'une façon ou d'une autre... Bien qu'elle doute encore - ce qu'il comprenait parfaitement - elle semblait toutefois avoir écouté jusqu'à la fin et montré un minimum d'intérêt. Il pouvait comprendre leur crainte de simplement devenir l'outil d'un autre puissant de ce monde sans avoir leur mot à dire. La vérité, cependant, était bien loin de ce destin qui aurait été, au final, tout sauf un service à leur rendre, ainsi lui offrit-il plus de précisions quand à l'offre visant à lui faire intégrer les Ombres de Valm.

« Non, vous pouvez être tranquille. Les ombres de Valm sont une organisation indépendante. La seule personne pouvant vous servir de supérieur est l'Empereur, pas l'armée. Vous ne serez pas des soldats, vous seriez simplement des combattants rapprochés et plus ou moins indépendants aux côtés de l'Empereur. Il se fait vieux... Et je crains que l'armée, bien qu'incroyablement puissante et efficace, ne peut pas remplir tous les rôles à la fois. Il faut une poignée de personnes de confiance pour assister l'Empereur dans ses déplacements, dans ses expéditions futures - s'il en organise encore...

En outre, je pense que ma comparaison plus tôt était la plus pertinente. Les veilleurs d'Ylisse... Ce ne sont pas des militaires purs et durs, dans le fond. Enfin, un peu, mais ils ne répondent pas exactement au statut précis d'une armée nationale. Ce sont des combattants indépendants au service de l'Exalt et, dans une certaine mesure, du peuple, par extension. Ici, ce serait la même idée. Vous pourriez même bénéficier d'un logement - modeste, certes, mais un logement - au sein du palais impérial... Cependant, je préfère être honnête avec vous : ce n'est pas le choix de la facilité, bien au contraire. Vous ne seriez pas assermentée à l'Empire, mais à l'Empereur lui-même. Cela reste une grande responsabilité à supporter... »

Suite à son explication, il ricana en l'entendant parler de sa solidité. Oui, elle avait en effet bien la tête sur les épaules et plutôt pas mal de cran, pour une servante, ça, il ne pouvait que le concéder. Mais il savait aussi ce que c'était que l'entraînement qu'il pouvait fournir en tant que proche de l'Empereur et instructeur impérial majeur. C'était tout sauf un camp de vacances.

« Oh, je sais bien que vous êtes solide. Je ne vous aurais pas proposé un tel poste, sinon... Mais l'entraînement d'une Ombre reste assez délicat et requiert beaucoup de patience. Mais je pense que vous vous en sortirez très bien, avec un peu de bonne volonté... »

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Sujet: Re: Le prix de la liberté (PV Tautau)   Ven 30 Sep - 19:39
Si on avait dit aux jumelles qu’on allait leur proposer de s’intégrer à un ordre spécial qui agit directement sous la tutelle du seigneur d’une nation qui déteste celle où vous avez vu le jour, elles auraient probablement eu un fou rire avant de vous ignorer pour toujours. Ce qui est plutôt impressionnant considérant que les jumelles n’ont jamais vraiment eu ce genre de sentiment. En fait, Ram ne pourrait même pas dire à quand remonte la dernière fois où elle a vraiment ri ou qu’elle a vue sa sœur faire plus qu’un simple sourire pour manifester ne serait-ce qu’un semblant de joie. Ceci dit, l’offre est là et c’est un homme qu’elles viennent tout juste d’essayer de dérober qui leur en fait la proposition. Ram a beau tourner et retourner ces informations dans son crâne, elle n’arrive pas vraiment à bien assimiler tout ça. De par son autorité, Taurok leur offre la chance de servir l’Empereur de Valm lui-même malgré leur maigre historique qui, nous devons l’avouer, n’est pas exactement parsemé de quoi que ce soit qui mérite un tel honneur. Même leur loyauté pourtant inébranlable peut être remise en question. Lentement, il semblerait que la mauvaise fortune des jumelles tourne à leur avantage pour faire changement.

Il est plutôt amusant de voir un homme aussi certain de lui sur un tel sujet. Oh, Ram n’a aucun doute quand à la difficulté de ce qui les attendent, elle peut même déjà sentir ses membres en arrachés après ces semaines de malnutrition et de sommeil inexistant. Mais si elles peuvent atteindre la vie que leur promet Taurok de cette manière, elle bravera tempêtes et montagnes pour voir les choses jusqu’au bout! Enfin, elle peut uniquement parler pour elle-même, n’ayant aucune idée de l’état présent de Rom et du temps nécessaire pour qu’elle puisse se remettre sur pieds. Néanmoins, elle aime bien cette idée. Elle et sa jumelle, côte à côte dans la grande salle du trône, s’inclinant pour saluer un empereur avant de retourner à leurs tâches du quotidien. La vaisselle, l'entretien ménager, la cuisine… Des choses pourtant si banales qui lui manque cruellement en ce moment. Il faut avouer que des expériences du genre mettent bien les choses en perspective. Frotter une assiette sale n’est pas si désagréable comparé à dormir dans une vieille auberge pourrit et à manger du potage de boue et d’excréments en essayant de le faire passer pour du gruau. Et qui sait, peut-être aurait-elle même l’occasion de voyager à travers le monde, aidant leur hôte à garder une paix éphémère à travers le monde. Ram a toujours été une grande rêveuse, contrairement à Rom, c’est pourquoi ces idées teintées de romantisme et de récits chevaleresques lui semblent à la fois amusant et très attirant.

Et bien, mon Seigneur, je dois dire que vous savez toucher des cordes sensibles chez moi. Il est dangereux de jouer à ce genre de jeu avec une femme, vous savez? ajouta-t-elle avec un petit sourire. Si la réponse ne tenait que de moi, j’aurais immédiatement accepté. Même si Valm n’est pas exactement l’endroit auquel je m’attendais à appeler ‘’chez moi’’ après avoir quitté Viralys, l’occasion que vous me proposez est beaucoup trop belle pour qu’il soit sage de ma part de la repousser.

Le seul élément plutôt dérangeant pâle en comparaison avec le reste. Elle s’attendait à pouvoir jeter son arme pour de bon, mais elle doit admettre qu’elle doit être prête à défendre son seigneur et son domaine si elle ne veut pas finir une fois de plus sur la route. Enfin, la décision ne lui appartient pas uniquement. Elle va devoir en parler longuement avec Rom. Ram ne compte pas s’installer nulle part sans sa soeur. Si Rom veut aller plus loin, alors plus loin elle ira. Encore une fois, les propos de Taurok sont des plus amusants. Elle lui sourit, vidant le reste de sa tasse.

La délicatesse et la patience ne nous sont pas inconnues… Nous en reparlerons avec ma soeur à son réveil. Il ne s’agit pas d’une décision que je peux prendre pour elle, après tout. Moi-même j’aimerais vous poser plusieurs autres questions sur cette organisation, si je puis l’appeler ainsi, et son rôle. Mais il commence à se faire tard et il serait égoïste de ma part de vous retenir plus longtemps alors que je vous ai réveillée plus tôt.

Elle se leva, s’inclinant bien bas avant de prendre les vêtements de Rom. Chaque chose en son temps. En toute honnêteté, Ram elle-même est complètement épuisée et son corps hurle pour qu’on le laisse se reposer. Elle n’allait tout de même pas bayer aux corneilles devant son hôte pour éventuellement s’endormir à même la table en pleine discussion.

Je vous souhaite donc la bonne nuit, seigneur Taurok. Et je crois que je peux finalement le dire… Mais je vous offre mon éternelle gratitude pour votre aide, votre miséricorde et votre hospitalité.

Ram se retira dans ses quartiers, là où dort sa soeur. Elle ne prit même pas la peine d’enlever ses vêtements qu’elle se laissa tomber dans le lit et tomba presque aussitôt dans un profond sommeil. Ce matelas est beaucoup trop confortable. Le restant de la nuit fut sans histoire. Les jumelles dorment paisiblement, main dans la main, bercées par un profond sentiment de sécurité.


Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil s’infiltrent paresseusement par les fenêtres de la demeure de Taurok, baignant la chambre d’une douce lueur dorée. Assise sur le bord de son lit, Rom regarde à l’extérieur, perdu dans ses pensées. Elle ne saurait vraiment expliquer ce qui est arrivé. Des visions de ce qu’elle a fait, de ce qui pourrait arriver, des sentiments qu’elle a profondément enfouis en elle durant des années qui font surface… Tout ça n’avait rien de bien agréable. Elle a bel et bien repris le contrôle de son esprit, mais elle peut encore sentir son coeur battre à tout rompre, un vertige et les frissons qui serpentent le long de son corps nu. Elle était réveillée durant la conversation entre Ram et Taurok, elle savait donc ce qui l’attendait. Elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Peut-être est-ce à cause de l’influence de Sanguine, mais la jeune maid ne sait faire ni queue ni tête de tout ça. Que veut-elle? Est-ce qu’elle est prête à s’installer dans un nouveau pays et de servir un nouveau maître? Elle n’en sait rien. Au moins, leur hôte est un bon homme. Ram ne dormirait pas aussi paisiblement si quelque chose allait mal. Si ça se trouve, elle lui doit même la vie. La maid observa ses vêtements pendant un moment avant de finalement tendre une main tremblante vers ceux-ci. Elle se sent comme si elle a été dans un profond coma de plusieurs années, comme si ses membres ont oublié comment fonctionner correctement. Elle s’habilla avec bien du mal, mais le résultat final est irréprochable. Elle posa un pied au sol, puis l’autre, se tenant fermement contre un meuble pour garder son équilibre. Son vertige n’arrange pas les choses. Elle fait un pas à la suite de l’autre, chancelante comme si elle menace de céder sous son propre poids.


À juger par le silence ambiant de la maison et l’absence de cacophonie à l’extérieur, il n’est pas difficile de deviner qu’il est vraiment tôt et qu’elle doit être la seule debout dans le voisinage. Parfait, cela lui donne le temps et l’espace nécessaires pour se mettre à l’oeuvre. Ce n’est pas grand-chose, mais elle peut toujours offrir un peu de gratitude en préparant le déjeuner. Elle fouilla dans les cuisines pour récolter ce qu’elle peut, regagnent peu à peu d’assurance et de force dans ses jambes. Pas parfait, mais au moins elle peut marcher sans se tenir. Elle fait chauffer une marmite au-dessus d’un feu qu’elle prépare, y jetant des légumes, des épices et un peu de viande pour en faire un ragoût. Cuisiner a toujours été à la fois une grande force et un grand plaisir pour Rom. Les différentes fragrances, le mariage des différentes saveurs en un tout harmonieux et apaisant. Son nez fin lui a permet de faire de délicieux plats avec presque rien et la qualité de son travaille a de quoi rendre jaloux le chef d’un grand restaurant. Mais pour elle, c’est une tâche thérapeutique. Elle se laisse bercer par le son du liquide qui bouillonne au fond de la marmite, du chant des oiseaux et par la chaleur des rayons du soleil qu’elle peut sentir caresser son visage et ses cuisses. C’est aussi l’un des rares moments où on peut la voir sourire, complètement innocente et pensive, comme une enfant sur les genoux  de sa mère ou une jeune femme dans les bras de son amoureux. En fait, elle a tendance à se perdre dans cet état, de se fermer complètement du reste du monde. Elle n’entendit donc pas les bruits de pas à travers la maison.

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Le prix de la liberté (PV Tautau)

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