Layla. Tu es une personne travailleuse, qui ne cesse de s'entraîner, d'étudier, d'aider les autres quand le besoin est, Têtue et surtout obstinée, tu ne recules devant rien. Surtout lorsque tes sentiments sont mis de paire. Ta vengeance par exemple, tu ne recules devant rien pour l'accomplir, car elle est animée par ta rancœur et ta haine. Seuls le sang et l'extinction du fruit de ta vengeance pourront t'apaiser. Malgré cela, tu es une grande rêveuse, se perdant souvent dans son petit monde et qui est difficile de quitter. Tu te balades dans tes pensées en réfléchissant, en pensant à : ta famille, dont la mort te hante ; à Mikleo, la Lame qui t'accompagne dans ta quête vengeresse ; à ton objectif ou encore à la vie en générale. Ta tendance à rêver se combine avec ton côté créatif, il n'est pas rare de te voir peindre le temps d'une journée, quand le calme est à son plein. Il y a aussi le silence qui est ton précieux allié, tu es du genre taciturne, les mots sont rares entre tes lèvres. Tout cela, te rend bien mystérieuse aux yeux des autres - ou du moins ceux qui ne te connaissent pas.

Mais ceux qui te connaissent savent tes petites bizarreries ou encore comment tu es personnellement, dans tes qualités et tes défauts. Ta gourmandise par exemple, voilà une chose dont il faut te connaître pour le découvrir : tu as un appétit qui équivaut à celui de minimum deux personnes, en plus d'être très prisée dans les aliments sucrés. Tu es plutôt tactile quand tu es proche d'une personne, étant quelqu'un d'affectueuse et plutôt possessive. Tu n'es pas trop prêteuse ou partageuse, on va dire. Mais tu restes une personne bienveillante quand tu le veux, mais c'est plutôt rare à vrai dire. Il y a encore quelques éléments qui sont plutôt difficiles à savoir sans bien te connaître. Par où commencer ? Autant parler de ta mémoire, qui est excellente. Souvent travaillée par le fait que tu sois du genre observatrice et des plus curieuses. Cette mémoire t'aide grandement dans tes peintures. Tu ne parles pas beaucoup et il y a une chose à cela. Tu as un tic verbal qui est un son qu'on pourrait qualifier d'adorable. Tu en as honte quand cela t'arrive, ce qui explique ton silence fréquent. Histoire d'éviter de sortir un 'Gnyo~' en pleins milieu d'une conversation. Une dernière chose dans tes 'secrets', tu es plutôt... fascinée par les relations entre hommes. Tu te surprends à rougir, à sourire comme une sotte devant ça. Tu tentes parfois de mettre en couple Mikleo avec un autre, mais cela ne marche pas vraiment pour l'instant. D'ailleurs tu as parfois quelques toiles à propos de cet... hobby. Étrange, voire blasphématoire, comme passion, mais raison de plus pour garder cela cachée.

Sur le champ de bataille, ton courage n'est pas ignoré, c'est d'ailleurs ta grande qualité sur ce plan-là en plus de tes capacités de soin. Tu ne sais pas te battre, mais tu compenses facilement avec ta dévotion à te jeter dans la bataille pour soigner un blessé. Dans ses moments-là, tu as tendance à oublier ta vengeance dans le but de sauver le plus de vie possible. Un réflexe provenant du choc de la mort de ta famille sûrement. Tu te refuses de voir une autre personne mourir, même si c'est au prix de la tienne. D'ailleurs, ce manque d'importance pour ta vie vient d'un complexe d'infériorité qui est présent depuis ta plus tendre enfance. Tu étais peu reconnue dans tes propres parents, te mettant à te sous-estimer sans cesse. Pourtant tu ne leur en veux aucunement pour ça, après tout, tu es quelqu'un avec peu d'importance. Enfin, tes frères et sœurs ont souvent tenté de te prouver le contraire. Car après tout, ce n'est pas bien de mentir, pas vrai ?

Pauvre lys ayant fleuri parmi les plus belles des roses, voilà comment décrire ta naissance. Tu étais l’énième enfant d'une noble famille, tu étais l'enfant de trop. Une idée court dans ta lignée que le quatrième enfant d'une fratrie est destiné à n'être qu'échec et malheur. On t'a donc traité comme tel, ou du moins tes parents. Ils te comparaient souvent avec un certain Henry, en disant que tu lui ressemblais et que tu risquais d'être aussi mauvaise que lui. Ils crisaient en se demandant comment ils ont pu faire pour mériter ça. Ils parlaient d'un être qui avait teinté quelques pages de l'histoire avant de soudain disparaître. Ils craignaient bien d'avoir le malheur de l'avoir en ancêtre et que tu sois la parfaite preuve à cela. Mais... Aucune réponse à cela n'a pu encore être faite à ce sujet. Tes parents avaient en somme une mauvaise estime de toi, mais ce n'était pas le cas de tes frères et sœurs. Qui tentaient toujours de te soutenir de loin et parfois même de près pour les plus téméraires. Une joyeuse famille que voilà, avec un couple formé par un mariage arrangé. Engendrant d'abord ton grand frère de 10 ans ton aîné, de ta grande sœur de 7 ans ton aînée et de ton second frère de 3 ans ton aîné. Tu es la petite dernière. Une grand famille, on peut le dire.

Tu as vécu une enfance de solitude et de rabaissement, développement un certain complexe d'infériorité. D'ailleurs, même ton physique te rendait paria des autres. Tout le monde avait une chevelure sombre, et toi, tu possédais la chevelure la plus claire qui soit. Qu'est-ce que tu as fais à la nature pour qu'elle te marque ta différence au fer ? Surtout que cela ne s'arrête pas là, il y a autre chose qui révulse plus d'un : ton œil droit difforme, que tu as bien vite caché sous ta chevelure. Tu étais... limite le monstre de la famille. Tu as eu un début de vie misérable, mais ton second grand frère a réussi à mettre un peu de joie dans ta vie. En t'apprenant les joies de l'écriture, mais aussi et surtout dans les arts. Te faisant connaître la peinture qui en deviendra ta passion mais aussi ton talent propre. Ta vie se résumait à peindre, subir les remontrances de tes parents et rester cachée aux yeux des autres. Le noir secret de la famille. L'enfant difforme sans couleur. L'enfant qui porte malheur, l'enfant qui pourrait descendre de Henry, le héros morbide.

Ta vie a changé quand tu avais environs seize ans. Tu avais enfin l'autorisation de sortir, puisque tu étais limite méconnue des autres. Personne ne pouvait penser te lier à une famille de la noblesse. Tristesse raison de te permettre la liberté. Mais passons. Tu apprenais à connaître le monde, celui qui t'a été refusé durant tout ce temps. Tu profitais de chaque petites choses durant tes escapades, au point où tu commences à prendre ton matériel de peinture avec toi. Mais le réel changement dans ta vie est ta rencontre avec un garçon (que tu avais d'abord pris pour une fille au début, tu peux bien l'avouer) et son père. Tu les avais vu s'entraîné, c'était si captivant que tu t'es mises à les peindre. Comme s'ils étaient devenu tes muses le temps d'une heure ou deux. Le travail fini, tu avais eu un peu honte de les peindre à leur insu, venant à leur rencontre en t'excusant de ton comportement grossier. Pourtant, ils n'ont pas été si dérangé par ton acte de les immortaliser de tes pinceaux. Ils en étaient même agréablement touchés. Le lendemain, tu es revenus pour les peindre avec leur accord. Et cela a continué un petit moment...

De jeune peintre curieuse, tu es passée à connaissance de la famille puis à amie. Mais entre-temps, tu as eu bien d'autre chose à faire que de simplement les contempler et les mettre sur toile. Tu as bien vite commencé à instruire le garçon qui était de cinq ans ton cadet. Tu lui apprenais ce qui t'avait sauvé de l'Ennuie, tu lui améliorerais ses capacités en écriture et tu l'introduisais dans le monde des arts, surtout la peinture puisque c'était ton art de prédilection. Vous vous partagiez de beaux moments, tu te sentais vraiment proche de cette famille qui ne savait limite rien de toi à part ton nom et tes passions. Ils ne savaient rien de ta famille ou quoi. Et c'était tant mieux. Tu profitais de ses instants de quiétude avant de retourner dans un univers qui ne voulait pas de toi. D'ailleurs, peut de personne était au courant de la raison de tes nombreuses escapades. Il ne devait y avoir que ton second grand frère en réalité qui est dans la confidence. Ce qui n'est pas étonnant vu que cela doit être celui avec qui tu es le plus proche. C'est après tout lui qui a pu changer un peu ta manière de subir ton enfance.

Tu étais heureuse durant de longues années, mais tout a changé quand tu avais vingt ans. Tu revenais d'une autre escapade, ayant longuement profité de la présence de Mikleo. C'était normalement un jour comme les autres. Mais pourtant. Pourtant c'était le tournant de ta vie, un dramatique tournant. À peine avais-tu rejoins la demeure de la famille que l'horreur te frappe à ton unique œil : le sang et la mort. Tu voyais les cadavres d'une partie des serviteurs, ensuite de tes parents, puis de tes frères et sœurs. Vision de cauchemar.  Tu tremblais comme une feuille, les larmes te montaient aux yeux et tu perdais peu à peu la maîtrise de tes jambes, tombant au sol. Tu ne savais plus comment réfléchir correctement, une envie de vomir te venait, mais tu te retiens en un misérable gémissement. Tu sanglotes. Tu cris. Tu geins. Tu ne sais plus quoi faire. Tu es perdue. Tu ne t'es jamais sentie aussi seule. Tu n'avais pas forcément les plus beaux liens avec ta famille, au contraire même, mais cela ne t'empêchait en rien de les aimer plus que tout. Tu ne sais plus mettre tes idées en ordre. Tu ne te souviens même plus de ce que tu as fais juste après. Le choc t'a retourné l'esprit.  

Tu te rappelles que bien vite, les serviteurs restant sont finalement revenu. Pour te trouver au milieu du carnage, certains t'accusaient du massacre, te rappelant ta réputation d'enfant maudite. Mais d'autres, la tête sur les épaules, parlaient d'un invité qui était là juste avant, ne se trouvant point parmi les corps. Une servante appuyait les dires en désignant l'arme du crime, une belle épée fleurie, teinté du sang coupable sur elle.  En disant que cette fine lame appartenait à ce même invité. Tu ne te souviens pas de la suite dans les détails, mais il te semble avoir secouer hystériquement la servante en lui demandant qui était cette ordure. Elle t'avait donné un nom, mais rien d'autre. C'était amplement suffisant. Tu avais un nom à réduire en charpie, à anéantir, à annihiler, à humilier. à tuer. Tu ne voyais même plus le temps passé, tant que tu imaginais les atrocités que tu pourrais faire pour faire souffrir ce scélérat. Le jour suivant, la demeure semblait être comme d'habitude. Comme si un drame ne s'était jamais produit. Tu avais grincé, tu avais grimacé face à cela. Faire comme si rien n'était, écœurant. Tu t'attendais qu'on rende justice à ta défunte famille, mais un membre du personnel t'avait pris en pitié en t'expliquant la difficulté de la chose qui est la part corrompue de Rosanne. Et que donc le coupable a sû tirer ses ficelles pour qu'il ne lui arrive rien pour ce crime. Et cette personne s'en alla, avec le reste du personnel, n'ayant plus personne à servir. Tu ne comptais évidemment pas le lot des personnes à servir. Observant le lieu désert de vie, observant l'épée meurtrière posée non loin. Tu ne peux que crier ta colère en empoignant la lame et expulsant ta frustration en un :

" Je jure... De consacrer le restant de ma vie à venger votre mort, à vous tous. Même si je dois finir comme ce Mage Noir dont vous aviez toujours craint que je sois la descendante...  JE JURE SUR MON SANG ET MON HONNEUR D’ANÉANTIR CETTE VERMINE !! "

§ L'heure de la vengeance a sonné.

" S'il arrivait dans un futur proche, de souffrir de différents maux.. Pourriez-vous être la lame qui me protégera ? "

Te voilà face à Mikleo et son père, tu n'étais venue ni pour peindre, ni pour enseigner et encore moins sociabiliser. Tu avais un but net et précis. Tu avais besoin d'une situation de secours au cas où ta première idée ne se concrétise pas. Tu ne peux qu'afficher un faible sourire devant l'accord de deux individus, de l'allégeance qu'il te donne. Des alliés de choix pour ta vengeance. Tu les remercies le plus sincèrement qu'il soit malgré les temps durs et les quittent sans un mort. Ce même-jour, tu as quitté Rosanne dans le but de devenir plus forte, de pouvoir réaliser ta vengeance. Abandonnant quelque peu ceux qui auraient être ta seconde famille. Tu affiches un sourire amer en palpant l'épée se trouvant à ta ceinture, cette même épée qui a ôté de la vie de ceux qui t'étaient le plus cher. Tu n'avais qu'une envie, finir cette ordure avec sa propre lame. Il l'avait sûrement laissé comme trophée, mais il allait vite le regretter d'avoir eux une telle confiance en lui. Tu lâches un rire mauvais. Il faut que tu te prépare pour ta vengeance.

Tu t'entraînes, tu t'entraînes sans relâche ci-et-là. Mais rien y faire, chaque arme que tu t'essaies ne te conviennent pas. Tu n'as pas la force requise pour les lourdes lames telles que les épées ou les haches, encore moins l'adresse et la précision pour les dagues, les lances, voire l'archerie. Tu n'es bonne à rien dans ce domaine-là malheureusement. Première frustration. Tu as ensuite tenté la magie. Tu es un cas tout aussi désespérer, tu es incapable de produire de la magie offensive, qu'elles soient élémentaires ou noires. Tu te surprends à n'être douée qu'en sort de soin. La bonne blague pensais-tu, irritée. Comment pouvais-tu réaliser ta vengeance en n'étant bonne qu'à soigner, franchement ? Deuxième frustration. Tu as passé un bon nombre d'années rien pour arriver à ce résultat. Tous ce temps de perdu. Pathétique. Tu es pathétique. Tu voudrais bien verser des larmes de frustration et de colère, mais ce serait une preuve de ta faiblesse et de ton abandon. Tu ne peux pas, tu ne peux décidément pas !

Et c'est dans un moment où tu hésitais à abandonner que ton plan B te revient en tête... Si tu ne pouvais pas être la lame qui tranchera le fruit de ta vengeance, tu peux au moins être celle qui la forgera, qui l'entretiendra et qui l'affinera. Pour qu'elle soit parfaite et surtout capable de réaliser ton souhait. La mort  de l'individu qui a ruiné ta vie... Même si tu dois en payer de ta propre vie. La détermination t'enveloppe de ses bras et te murmurent ses encouragements. Il est temps que tu deviennes la meilleure soigneuse qui soit pour ta lame. Tu souris avec satisfaction. Mikleo sera comme un tableau que tu prendras des années à faire et finaliser. Un tableau du nom de 'Lame de la vengeance'. Ton chef-d'oeuvre.

Le temps des retrouvailles. Tu lui fais face. Il a bien changé et bien grandi. Un peu comme toi, tu n'as pas vraiment grandi, mais tu as indéniablement changé. Ton air perçant et ton obsession pour ta vengeance. Tu es bien loin la frêle lys de l'époque.... Enfin. Tu es plutôt devenue une Lys immaculée. Une fleur vengeresse.